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Politique Publié le mercredi 5 décembre 2012 | Le Patriote

Alassane Ouattara, à sa sortie de l’Elysée : “Simone Gbagbo est dans de bonnes conditions en Côte d’Ivoire”

© Le Patriote Par DR
Visite d`Etat dans le Zanzan: meeting de clôture du Président Ouattara à Bondoukou
Samedi 1er décembre 2012. Bondoukou. Au terme de sa visite d`Etat dans le Zanzan, le chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara anime le meeting de clôture au stade municipal
A sa sortie, d’audience, le Président français, qui avait rendez-vous avec des hommes d’affaires japonais, ne s’est pas adressé à la presse. Ouattara s’est prêté à l’exercice. Voici les échanges qu’il a eus avec les journalistes :

Est-ce que vous allez livrer Simone Gbagbo à la CPI ?

Simone Gbagbo est dans de bonnes conditions en Côte d’Ivoire. Je pense que la CPI vient de lever les scellés. Par conséquent, le mandat d’arrêt est officiel et est connu de tous. Nous sommes en train d’examiner la question. Et, nous ferons connaître notre position dans les semaines et les mois qui viennent.

Est-ce qu’elle sera jugée en Côte d’Ivoire?

Elle peut être jugée en Côte d’Ivoire.

Quelle est votre appréciation des rapports de sur les droits de l’Homme en Côte d’Ivoire?

Nous apprécions toujours les rapports des ONG. Bien sûr, quelques fois, ce ne sont pas des rapports très objectifs ou très complets ou bien à jour. Mais, ce sont des recommandations dont nous tenons compte. La Côte d’Ivoire a la volonté de continuer d’être un Etat de droit et de renforcer l’Etat de droit. Nous respectons les droits humains.

Avez-vous évoqué la question malienne avec votre homologue français, François Hollande?

La question malienne est une question urgente. Nous sommes totalement en phase avec le Président, François Hollande, qui nous apporte son soutien. Mais, la question malienne est d’abord une question ouest africaine et nous sommes déterminés à mettre en place les structures dont nous avons parlé au récent sommet de la CEDEAO à Abuja. Il faut que le conseil de sécurité des Nations Unies adopte rapidement la résolution pour permettre une intervention au Mali. Pour nous, c’est une question qui est d’une très grande urgence.

Une intervention militaire?

Il faut bien sûr le dialogue politique mais une intervention militaire me paraît indispensable. Et, dans les meilleurs délais.

Vous croyez toujours à l’intervention militaire?

Les forces ouest africaines et africaines sont quasiment prêtes. Le nombre par pays a été arrêté ces jours-ci. Et, nous attendons la résolution des Nations Unies pour préparer nos forces si le dialogue politique n’aboutit pas.

Vous êtes à la réunion du Groupe de consultation sur le financement du Plan national de développement. Peut-on avoir un chiffrage après 24 heures?

Les choses se déroulent bien. Nous sommes venus boucler le financement du programme 2012-2015 pour les investissements publics et privés en Côte d’Ivoire. La première journée s’est très bien passée. Nous sommes optimistes. Nous pensons que les 17 milliards d’Euro qu’il nous faut pour cette période seront largement dépassés.
CS
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