La Chambre préliminaire de la Cour pénale internationale a encore rendu une ordonnance hier, dans l’affaire « Le Procureur contre Laurent Gbagbo ». Dans cette ordonnance, la Chambre préliminaire 1 annonce la tenue d’une audience de mise en état pour le mardi 11 décembre prochain à 14 h 30. Il s’agit au cours de cette audience, selon la décision de la juge Silvia Hernandez de Gurmendi et ses pairs de la Chambre préliminaire 1, de recevoir les observations des différentes parties. A savoir sur les possibilités des dates pour l’audience de confirmation, les questions concernant la divulgation des preuves et les modalités pratiques qui doivent être prises pour le déroulement de l’audience de confirmation des charges, en tenant compte de l’état de santé de l’ancien président de la République. La Chambre préliminaire 1, au cours de cette audience, va recevoir les observations des parties sur leur intention d’appeler des témoins ‘’viva voce’’ (de vive voix) lors de l’audience de confirmation des charges. Mais la chambre préliminaire 1 dans cette ordonnance estime que la présence de Laurent Gbagbo à l’audience n’est pas nécessaire sans préjudice de son droit à y assister s’il le désire. Cette ordonnance vient confirmer que l’on s’achemine de plus en plus vers l’audience des confirmations des charges tant redoutée par l’ancien chef d’Etat et ses partisans. Cette audience était initialement prévue pour le mois d’août dernier. Mais les avocats de la défense, Mes Emmanuel Altit et Agathe Barouan ont introduit de deux requêtes. Une sur la possibilité de voir accorder à Laurent Gbagbo la liberté provisoire. Et l’autre sur sa capacité de suivre tout le déroulement de son procès dans le box des accusés. Les deux demandes, tant en première instance qu’en appel, ont été rejetées la Cour pénale internationale. L’audience du mardi prochain permettra aux différentes parties et aux juges de préparer l’audience qui décidera si Laurent Gbagbo est oui ou non en grande partie responsables des chefs d’accusation de meurtres, de viols et d’autres violences sexuelles, d’actes de persécution et d’autres actes inhumains qui auraient été perpétrés lors de la crise postélectorale. La Cour pénale internationale avait prévenu que l’audience de confirmation des charges ne pouvait pas avoir lieu avant 2013. C’est donc vers ce scénario que l’on s’achemine.
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly