Un véritable travail de sape. C’est ce à quoi s’attèle en ce moment le FPI et ses relais. Pas un seul jour dans les journaux proches de l’opposition, l’on ne parle de « génocide », de « torture », de « massacre » et d’ « enlèvements ». Si l’on en croit les porte-voix du FPI, la Côte d’Ivoire est un vrai Guantanamo où les pro-Gbagbo sont embastillés, torturés, voire trucidés. Comme s’ils avaient répété ensemble, le FPI et le CNRD à travers des déclarations aussi alambiquées que discutables, pondent régulièrement de véritables brulots où l’anti-Ouattarisme est exalté à son extrême. Les derniers rapports des organisations internationales de défense des droits de l’Homme comme Amnesty International et Human Rights Whatch ont malheureusement conforté le FPI et sa machine à propagande à s‘adonner dans la surenchère et dans la caricature. Au point qu’aujourd’hui, l’opinion peu avertie et avisée, croit de plus en plus qu’en Côte d’Ivoire la torture et la détention arbitraire sont la marque déposée d’un régime qui pourtant essaye chaque fois de faire davantage pour la lutte contre l’impunité et l’Etat de droit. Pendant ce temps que fait le RHDP, la coalition qui a fait du Dr Alassane Ouattara, le président de la République ? Pas grand-chose. On fait comme si tout ce que disent les journaux proches de l’opposition est vrai. C’est à croire qu’on se gêne même d’aborder l’épineux problème des droits de l’Homme. A part quelques étincelles et réactions appropriées que l’on observe de temps en temps dans la presse, rien n’est véritablement préparé pour anticiper sur la campagne mensongère initiée ces derniers mois, par le FPI et ses amis. Or, il urge que les différents partis membres du RHDP travaillent en synergie pour contrer et mettre à nu les insuffisances de certaines allégations qui, à force d’être ressassées, commencent par être pris comme quelque chose de vrai. Dans l’école marxiste, ne dit-on pas qu’un mensonge constamment répétée finit par être considéré comme la vérité ? Les dirigeants du FPI qui sont tous de cette école de gauche, voire de l’extrême gauche, en savent un bout. Cette méthode, Laurent Gbagbo et ses camarades tentent de l’expérimenter en vain dans la crise survenue après l’élection présidentielle du 2010. Faire croire que Laurent Gbagbo n’a pas perdu l’élection présidentielle. Mais qu’il a été victime d’une conspiration internationale orchestrée par la France. C’est pourquoi, l’inactivisme qui s’apparente à l’indifférence, dont preuve le RHDP doit cesser ici et maintenant. Au risque de se retrouver un jour au ban de la communauté internationale.
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly