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Politique Publié le lundi 10 décembre 2012 | AFP

Mali: la Cédéao appelle l`ONU à adopter une résolution très rapidement

© AFP Par DR
Le Ministre DIBY invité de la 5ème Tribune du GEPCI : quelle relance économique après l’obtention du PPTE ?
Jeudi 02 Aout 2012. Le ministre de L’Economie et des Finances était ce matin l’invité de la 5ème tribune du Groupe des Editeurs de la Presse de Côte d’Ivoire.
NEW YORK (Nations unies), Le ministre des Affaires étrangères ivoirien a demandé lundi au Conseil de sécurité des Nations unies d`autoriser "dans les tout prochains jours" le déploiement d`une force internationale pour chasser des groupes extrémistes du nord du Mali.

Au cours d`un débat au Conseil sur la situation au Sahel, Charles Koffi
Diby a souligné "l`urgence et la diligence avec laquelle le Conseil de
sécurité de l`ONU devrait pouvoir autoriser le déploiement de la Mission
internationale de soutien sous conduite africaine au Mali (MISMA) et les
soutiens logistiques et financiers nécessaires".

M. Diby s`exprimait en tant que président du Conseil des ministres de la
Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao).

Soulignant que le nord du Mali "se transforme progressivement en un
sanctuaire pour les groupes terroristes", il a qualifié de "vital" le
déploiement de la Mission. "Il est indispensable que la résolution du Conseil
de sécurité autorisant le déploiement de la MISMA soit adoptée dans les tout
prochains jours", a-t-il estimé.

"Tout retard supplémentaire que nous mettrons à l`adoption de (cette)
résolution (...) est de nature à renforcer la position des terroristes et la
facture à payer pour les déloger n`en sera que plus élevée pour nous tous", a
affirmé M. Diby.

Un point également souligné par le ministre marocain des Affaires
étrangères Saad Dine El Otmani, pour qui "tout retard ou temporisation (...)
ne fera que renforcer l`emprise et le contrôle des reseaux terroristes ou
criminels sur cette région".

"Notre vif souhait est que ce Conseil pourra dans les plus brefs délais
apporter une réponse positive à la demande formulée d`une seule voix par le
continent africain", a-t-il ajouté. Le Maroc assume pour décembre la
présidence tournante du Conseil.

Son homologue togolais Elliott Ohin a lui aussi jugé "impérieux que le
Conseil se décide à redonner espoir aux Maliens" en autorisant le déploiement
de la MISMA.

Bamako et la Cédéao ont soumis à l`ONU des plans pour une force
internationale de 3.300 hommes et demandent au Conseil d`autoriser son
déploiement. Le Conseil doit se prononcer sur la base d`une résolution
préparée par la France, qui espère son adoption avant Noël.

De son côté l`envoyé spécial de l`ONU au Sahel Romani Prodi a rappelé
qu`une action militaire au nord-Mali ne pourra pas être lancée avant "de
nombreux mois", afin de "rassembler les forces nécessaires". Dans une
déclaration fin novembre, M. Prodi avait fixé la date probable à septembre
2013.

Soulignant la nécessité d`une stratégie globale au Sahel --que M. Prodi est
chargé de mettre au point-- l`ambassadeur français Gérard Araud a estimé que
"la rédaction de cette stratégie a subi un retard trop important, il faut
passer à l`acte".

Rappelant qu`une intervention "provoquerait probablement le déplacement de
dizaines de milliers de personnes supplémentaires", en plus des 350.000
réfugies ou déplacés chassés de chez eux par la crise au Mali depuis le début
de l`année, le Haut commissaire de l`ONU aux réfugiés Antonio Guterres a quant
à lui appelé à en minimiser les conséquences humanitaires.

Il a "demandé à tous les acteurs de ce conflit, y compris une éventuelle force internationale, de garantir un accés sans entrave des agences
humanitaires aux populations affectées".

avz/mdm
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