C’est bien connu des chefs d’établissements scolaires, surtout ceux du secondaire. Chaque année, à l’approche des fêtes de fin d’année, les élèves transforment les établissements scolaires en de véritables champs de bataille. Ils s’attaquent mutuellement à l’aide de pétards, allant même jusqu’à faire des victimes collatéraux, leurs enseignants. Un autre phénomène pratiqué par les élèves est le délogement. Cette année, pour ne pas subir le diktat des élèves, les chefs d’établissements ont pris le taureau par les cornes. Notre constat.
La journée d’hier a été mouvementée au lycée moderne de Koumassi. Les cours qui ont débuté à 7h30mn ont été interrompus à 10h. La raison, une bagarre rangée entre les élèves des classes de terminale et ‘’des individus infiltrés’’ portant des tenus kakis également. Ne maitrisant pas la situation, la direction de l’établissement a fait appel au commissariat du 6ème arrondissement. Arrivés sur les lieux, les policiers ont évacué tout le lycée. L’après-midi, seuls les élèves des classes intermédiaires ont repris les cours. « C’est pour cette raison que depuis votre arrivée, vous n’avez pas encore entendu de bruit de pétard », nous confie le proviseur de l’établissement, M. Daha Clément. Selon lui, les élèves de terminale ont expliqué que des individus infiltrés sont venus jetés des pétards dans les salles de classe. Toute chose qui n’a pas été du goût des élèves qui s’en sont pris à ces derniers. Une thèse à laquelle ne souscrit pas le proviseur. « Personne n’a été interpellé par les policiers comme venant de l’extérieur. Je suis convaincu que c’est un coup de leur part. Chaque année, c’est comme ça. Ils espèrent ainsi partir en congé anticipé », indique M Daha. Ajoutant qu’il en sera ainsi jusqu’au 21 décembre, date officielle du début des congés de Noël. En effet, explique-t-il, chaque année, à l’approche des fêtes de fin d’année, les élèves « font fureur » avec les pétards au sein du lycée. Créant ainsi un sentiment d’insécurité généralisée. Cette année encore, c’est le cas. Pourtant, la direction de l’établissement a très tôt pris une note pour interdire l’usage des pétards. « Il m’a été donné de constater que depuis bientôt deux semaines, des élèves, animés par le désir de perturber les cours et précipiter leur départ en congé de Noël, jettent des pétards dans les salles de classes et dans la cour de l’école. Je rappelle que l’usage des pétards est interdit. Par ailleurs, la date de départ en congés de noël et du nouvel an est fixée au vendredi 21 décembre 2012, après les cours du soir. Par conséquent, tout élève qui sera pris en flagrant délit de jet de pétard ou en possession d’explosifs sera exclu de l’établissement », est ainsi libellé, la note prise depuis le 4 décembre par le proviseur. Aussi menaçante soit-elle, la note, avoue M Daha, « a été un coup d’épée dans l’eau ». En plus de l’usage des pétards, le lycée regrette- t-il, est fréquemment « assiégé » par des élèves du lycée moderne municipal de Port-Bouët. « Ils viennent déloger les élèves au motif que les professeurs font la rétention de note. Le jeudi dernier, ils s’en sont pris à nous et au lycée moderne de Port-Bouët », indique M. Daha qui devant tant de coups, exprime sa gratitude au commissaire du 6ème arrondissement dont les éléments sont « toujours prompts à les secourir ».
Des sanctions pour stopper le phénomène
Le proviseur du collège moderne du plateau a elle aussi dû faire appel aux flics pour « filtrer » l’accès à l’établissement. Les policiers rencontrés sur les lieux nous confient être là pour « empêcher que les élèves ne soient attaqués par leurs grands frères du supérieur ». Les deux camps selon les informations recueillies auprès des élèves, s’affrontent depuis la semaine dernière. Cela, au motif que des élèves du supérieur ont lynché un élève du collège à la gare sud du Plateau. Malgré cette ambiance quelque peu délétère, les élèves continuent de respecter les consignes de la direction. « Vous constatez vous-même que tout est calme. Il n’y pas d’usage de pétard. Ils ont essayé mais nous avons mené la sensibilisation et depuis lors, il y a une accalmie », nous explique le proviseur, Mme Kouassi Ahou Abelle. Tout en précisant avoir mis les parents devant leur responsabilité. « Nous leur avons adressé depuis le 07 décembre, une note pour leur indiquer que l’usage des pétard est interdit à l’école et que tout élève pris sera traduit en conseil de discipline », relate Mme Kouassi.
Le lycée moderne de Treichville a adopté la même démarche. « L’année dernière, les pétards ont blessé des professeurs. Des élèves ont été traduits en conseil de discipline. Cela a eu le mérite de freiner l’ardeur des autres. Cette année, nous ne sommes pas encore confrontés à ce problème. Mais Mme le proviseur a demandé que des notes interdisant l’usage des pétards soient affichées sur les tableaux. Ce matin (ndlr hier), lors du salut aux couleurs, elle est revenue sur la question en indiquant que l’élève qui sera pris s’expose à des sanctions », nous indique Doulaye Silué, un des censeurs du lycée. Qui s’est par ailleurs félicité de l’arrêté d’interdiction des pétards pris par le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko.
Dao Maïmouna
La journée d’hier a été mouvementée au lycée moderne de Koumassi. Les cours qui ont débuté à 7h30mn ont été interrompus à 10h. La raison, une bagarre rangée entre les élèves des classes de terminale et ‘’des individus infiltrés’’ portant des tenus kakis également. Ne maitrisant pas la situation, la direction de l’établissement a fait appel au commissariat du 6ème arrondissement. Arrivés sur les lieux, les policiers ont évacué tout le lycée. L’après-midi, seuls les élèves des classes intermédiaires ont repris les cours. « C’est pour cette raison que depuis votre arrivée, vous n’avez pas encore entendu de bruit de pétard », nous confie le proviseur de l’établissement, M. Daha Clément. Selon lui, les élèves de terminale ont expliqué que des individus infiltrés sont venus jetés des pétards dans les salles de classe. Toute chose qui n’a pas été du goût des élèves qui s’en sont pris à ces derniers. Une thèse à laquelle ne souscrit pas le proviseur. « Personne n’a été interpellé par les policiers comme venant de l’extérieur. Je suis convaincu que c’est un coup de leur part. Chaque année, c’est comme ça. Ils espèrent ainsi partir en congé anticipé », indique M Daha. Ajoutant qu’il en sera ainsi jusqu’au 21 décembre, date officielle du début des congés de Noël. En effet, explique-t-il, chaque année, à l’approche des fêtes de fin d’année, les élèves « font fureur » avec les pétards au sein du lycée. Créant ainsi un sentiment d’insécurité généralisée. Cette année encore, c’est le cas. Pourtant, la direction de l’établissement a très tôt pris une note pour interdire l’usage des pétards. « Il m’a été donné de constater que depuis bientôt deux semaines, des élèves, animés par le désir de perturber les cours et précipiter leur départ en congé de Noël, jettent des pétards dans les salles de classes et dans la cour de l’école. Je rappelle que l’usage des pétards est interdit. Par ailleurs, la date de départ en congés de noël et du nouvel an est fixée au vendredi 21 décembre 2012, après les cours du soir. Par conséquent, tout élève qui sera pris en flagrant délit de jet de pétard ou en possession d’explosifs sera exclu de l’établissement », est ainsi libellé, la note prise depuis le 4 décembre par le proviseur. Aussi menaçante soit-elle, la note, avoue M Daha, « a été un coup d’épée dans l’eau ». En plus de l’usage des pétards, le lycée regrette- t-il, est fréquemment « assiégé » par des élèves du lycée moderne municipal de Port-Bouët. « Ils viennent déloger les élèves au motif que les professeurs font la rétention de note. Le jeudi dernier, ils s’en sont pris à nous et au lycée moderne de Port-Bouët », indique M. Daha qui devant tant de coups, exprime sa gratitude au commissaire du 6ème arrondissement dont les éléments sont « toujours prompts à les secourir ».
Des sanctions pour stopper le phénomène
Le proviseur du collège moderne du plateau a elle aussi dû faire appel aux flics pour « filtrer » l’accès à l’établissement. Les policiers rencontrés sur les lieux nous confient être là pour « empêcher que les élèves ne soient attaqués par leurs grands frères du supérieur ». Les deux camps selon les informations recueillies auprès des élèves, s’affrontent depuis la semaine dernière. Cela, au motif que des élèves du supérieur ont lynché un élève du collège à la gare sud du Plateau. Malgré cette ambiance quelque peu délétère, les élèves continuent de respecter les consignes de la direction. « Vous constatez vous-même que tout est calme. Il n’y pas d’usage de pétard. Ils ont essayé mais nous avons mené la sensibilisation et depuis lors, il y a une accalmie », nous explique le proviseur, Mme Kouassi Ahou Abelle. Tout en précisant avoir mis les parents devant leur responsabilité. « Nous leur avons adressé depuis le 07 décembre, une note pour leur indiquer que l’usage des pétard est interdit à l’école et que tout élève pris sera traduit en conseil de discipline », relate Mme Kouassi.
Le lycée moderne de Treichville a adopté la même démarche. « L’année dernière, les pétards ont blessé des professeurs. Des élèves ont été traduits en conseil de discipline. Cela a eu le mérite de freiner l’ardeur des autres. Cette année, nous ne sommes pas encore confrontés à ce problème. Mais Mme le proviseur a demandé que des notes interdisant l’usage des pétards soient affichées sur les tableaux. Ce matin (ndlr hier), lors du salut aux couleurs, elle est revenue sur la question en indiquant que l’élève qui sera pris s’expose à des sanctions », nous indique Doulaye Silué, un des censeurs du lycée. Qui s’est par ailleurs félicité de l’arrêté d’interdiction des pétards pris par le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko.
Dao Maïmouna