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Afrique Publié le vendredi 21 décembre 2012 | AIP

Crise malienne : l’ONU autorise un recours à la force

Abidjan - Le Conseil de sécurité de l’ONU a autorisé jeudi, "pour une période initiale d'un an", le recours à la force au nord du Mali avec le déploiement de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA).
Sans toutefois fixer la date du début du déploiement de cette force, les 15 membres du Conseil de sécurité, évoquant le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, ont adopté le projet de résolution présenté par la France demandant à cette force d'aider notamment les autorités maliennes à reprendre les zones du nord du pays contrôlées par des groupes armés terroristes et extrémistes.
La MISMA devra "aider les autorités maliennes à réduire la menace posée par des organisations terroristes, y compris Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et le MUJAO et les groupes extrémistes y affiliés, en prenant en même temps des mesures susceptibles de réduire les effets des opérations militaires sur la population civile".
La situation dans le nord du Mali a continué de se détériorer au cours de ces derniers mois avec la poursuite des violations flagrantes des droits de l'homme et de la destruction de sites culturels et historiques à Tombouctou.
Par ailleurs, plus de 412.000 personnes ont été contraintes de fuir la région pour s’installer dans les pays limitrophes et dans la zone sud du pays.
Le Conseil confie également à la MISMA la tâche d'aider à la reconstitution des forces de défense et de sécurité maliennes, en étroite coordination avec les autres partenaires internationaux, y compris l'Union européenne.
La résolution 2085 du Conseil de sécurité appelle Bamako à ouvrir un "dialogue politique pour rétablir pleinement l'ordre constitutionnel", en organisant notamment des élections présidentielles et législatives avant avril 2013.
Demandant, par ailleurs à être informé des progrès accompli dans le déroulement de ce processus politique, y compris des négociations entre les autorités maliennes et l'ensemble des parties dans le nord du Mali ayant rompu tout lien avec les organisations terroristes, le Conseil souhaite être saisi par un rapport "tous les 60 jours" sur le déploiement et les activités de la MISMA, "y compris avant le lancement de l'offensive dans le nord du pays" par l'Union africaine en étroite coordination avec la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO), le Secrétaire général et les autres organisations internationales et partenaires bilatéraux.
Recevant en audience, mardi, l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Sahel, Romano Prodi, le président ivoirien, Alassane Ouattara, président en exercice de la CEDEAO a dit compter sur l’influence et l’implication de l’ancien premier ministre italien, afin qu’une résolution des Nations Unies sur le Mali soit votée cette semaine, en vue de mettre rapidement un terme aux menaces qui sont grandes non seulement pour le Mali, mais également pour toute l’Afrique de l’ouest.
De son côté, une coalition d’organisations humanitaires internationales a exprimé sa préoccupation du déploiement de cette force militaire qui pourrait, selon elle, engendrer des conséquences humanitaires pour des populations civiles.
"Il est également essentiel que toute action militaire s’accompagne de mesures fortes pour réduire les risques encourus par les civils", a-t-elle demandé.

kp
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