Le Centre national de recherche agronomique (CNRA) a initié de mardi à jeudi à Gagnoa un atelier de renforcement de capacités d’une vingtaine de responsables de coopératives de riziculteurs et des agents de développement à la lutte efficace contre la panachure jaune.
La panachure jaune est une maladie surnommée ‘’le Sida du riz’’ et qui affecte dangereusement la production du riz en Côte d’Ivoire et dans la sous-région depuis une vingtaine d’années.
Selon les données du CNRA, à Diégonéfla en 2004 l’on a enregistré 90% de pertes de la production de riz dues à la panachure jaune, à Brokoua (Issia), sur un plateau et non un espace aquatique où cette pandémie a l’habitude de se développer, 70% de pertes de production ont été enregistrées.
En 2007 à Zébréguhé (Daloa), 1500 ha de riz d’une variété sensible ont été détruits par cette maladie. A Gagnoa, dans le bas-fonds de la prison civile, l’on vient d’observer 100% de perte de la production de riz due au virus de la panachure jaune.
Selon les experts du CNRA, la plupart des riziculteurs ivoiriens et de la sous-région ouest africaine méconnaiî cette maladie du riz. D’où, la nécessité de cette formation en vue de renforcer les capacités de quelques responsables de coopératives de riziculteurs de Gagnoa, Yamoussoukro et Soubré, chargés de former à leur retour leurs coopérants autour du thème « Reconnaissance et gestion de la panachure jaune en Côte d’Ivoire ».
L’un des animateurs de l’atelier, le chef du Programme riz au CNRA, Dr Bouet Alphonse, coordonnateur du projet régional du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole (CORAF), a indiqué que la panachure jaune est une maladie virale provoquée par un virus transmis à la plante par un ensemble d’insectes dont les plus répandus sont des coléoptères.
Selon Dr Bouet, « quand la plante du riz est attaquée par cette maladie, la situation devient irréversible et la plante meurt automatiquement, d’où l’expression ‘’Sida du riz’’, parce qu’il n’existe pas encore de médicament pour éliminer le virus ».
La solution dans la méthode culturale consiste dans le choix du type de variété de riz résistante, le désherbage, le sarclage. La lutte indirecte contre le virus passe par l’épandage d’insecticide dans le champ.
Il a été indiqué que la complexité de virus est telle que des variétés résistante dans un passé récent, dont celle du ‘’8 à 9’’, ne résistent plus depuis cinq ans. Toutefois, selon Dr Bouet, après huit années de recherches, trois nouvelles variétés résistantes à la panachure jaune avec un profil de productivité intéressant allant de 4 à 5t à l’hectare ont été découvertes.
Selon les experts du CNRA, ces trois variétés, candidates à l’homologation pour une vulgarisation à grande échelle auprès des planteurs, sont appréciées pour leur goût, leur cycle court et leur capacité de résistance à la panachure jaune. Il s’agit des variétés Bouaké Amélioré (AM), Nil 130 et V10.
Le directeur départemental de l’Agriculture de Gagnoa, Koffi Brou Ernest, le directeur régional du CNRA de Gagnoa, Maméri Camara et le directeur régional du CNRA de Man, Dr Keli Zagbahi Jules, ont souhaité que les planteurs assimilent les différentes méthodes de lutte qui leur sont proposées afin de contribuer à l’autosuffisance de la production de riz en Côte d’Ivoire et même à son exportation à l’orée 2020, comme le prévoit le plan de stratégie du gouvernement.
Les importations ivoiriennes en riz blanchi sont estiméesà près d’un million de tonnes, représentant un coût financier de plus de 235 milliards FCFA. Dans le but d’aider certains Etats africains à inverser la tendance, le CORAF initie un projet financé par l’USAID, dans lequel s’inscrit l’action du CNRA. Il vise à améliorer la productivité rizicole par la culture de variétés de riz améliorées résistantes à la panachure jaune.
(AIP)
La panachure jaune est une maladie surnommée ‘’le Sida du riz’’ et qui affecte dangereusement la production du riz en Côte d’Ivoire et dans la sous-région depuis une vingtaine d’années.
Selon les données du CNRA, à Diégonéfla en 2004 l’on a enregistré 90% de pertes de la production de riz dues à la panachure jaune, à Brokoua (Issia), sur un plateau et non un espace aquatique où cette pandémie a l’habitude de se développer, 70% de pertes de production ont été enregistrées.
En 2007 à Zébréguhé (Daloa), 1500 ha de riz d’une variété sensible ont été détruits par cette maladie. A Gagnoa, dans le bas-fonds de la prison civile, l’on vient d’observer 100% de perte de la production de riz due au virus de la panachure jaune.
Selon les experts du CNRA, la plupart des riziculteurs ivoiriens et de la sous-région ouest africaine méconnaiî cette maladie du riz. D’où, la nécessité de cette formation en vue de renforcer les capacités de quelques responsables de coopératives de riziculteurs de Gagnoa, Yamoussoukro et Soubré, chargés de former à leur retour leurs coopérants autour du thème « Reconnaissance et gestion de la panachure jaune en Côte d’Ivoire ».
L’un des animateurs de l’atelier, le chef du Programme riz au CNRA, Dr Bouet Alphonse, coordonnateur du projet régional du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole (CORAF), a indiqué que la panachure jaune est une maladie virale provoquée par un virus transmis à la plante par un ensemble d’insectes dont les plus répandus sont des coléoptères.
Selon Dr Bouet, « quand la plante du riz est attaquée par cette maladie, la situation devient irréversible et la plante meurt automatiquement, d’où l’expression ‘’Sida du riz’’, parce qu’il n’existe pas encore de médicament pour éliminer le virus ».
La solution dans la méthode culturale consiste dans le choix du type de variété de riz résistante, le désherbage, le sarclage. La lutte indirecte contre le virus passe par l’épandage d’insecticide dans le champ.
Il a été indiqué que la complexité de virus est telle que des variétés résistante dans un passé récent, dont celle du ‘’8 à 9’’, ne résistent plus depuis cinq ans. Toutefois, selon Dr Bouet, après huit années de recherches, trois nouvelles variétés résistantes à la panachure jaune avec un profil de productivité intéressant allant de 4 à 5t à l’hectare ont été découvertes.
Selon les experts du CNRA, ces trois variétés, candidates à l’homologation pour une vulgarisation à grande échelle auprès des planteurs, sont appréciées pour leur goût, leur cycle court et leur capacité de résistance à la panachure jaune. Il s’agit des variétés Bouaké Amélioré (AM), Nil 130 et V10.
Le directeur départemental de l’Agriculture de Gagnoa, Koffi Brou Ernest, le directeur régional du CNRA de Gagnoa, Maméri Camara et le directeur régional du CNRA de Man, Dr Keli Zagbahi Jules, ont souhaité que les planteurs assimilent les différentes méthodes de lutte qui leur sont proposées afin de contribuer à l’autosuffisance de la production de riz en Côte d’Ivoire et même à son exportation à l’orée 2020, comme le prévoit le plan de stratégie du gouvernement.
Les importations ivoiriennes en riz blanchi sont estiméesà près d’un million de tonnes, représentant un coût financier de plus de 235 milliards FCFA. Dans le but d’aider certains Etats africains à inverser la tendance, le CORAF initie un projet financé par l’USAID, dans lequel s’inscrit l’action du CNRA. Il vise à améliorer la productivité rizicole par la culture de variétés de riz améliorées résistantes à la panachure jaune.
(AIP)