Le prisonnier le plus célèbre de la prison de la Cpi à La Haye, Laurent Gbagbo, sera, le 19 février prochain, devant les juges de la Chambre préliminaire I à l’occasion du démarrage de l’audience de confirmation ou d’infirmation des charges portées contre lui par le procureur de la Cpi et la Côte d’Ivoire. Après la première mi-temps où s’est jouée la bataille des procédures en compétence de la Cpi à le juger, son aptitude à suivre la procédure, l’ex-président de la République de Côte d’Ivoire se prépare maintenant pour la deuxième mi-temps : l’audience de confirmation ou « d’infirmation » des charges.
Selon le journal français Paris-Match du vendredi dernier, « en prison, Gbagbo prend l’air, profite de la salle de sport et de séances de kiné. Il se refait une santé et des amis dans les pièces communes, où des blocs de distributeurs proposent des boissons fraîches. » Après ces séances d’entretien de sa forme, « l’ancien président ivoirien, poursuit Paris-Match, une fois de retour dans sa cellule, s’informe grâce à la télévision et à Internet, et pioche parmi les deux cents ouvrages de sa bibliothèque : « Le procès des Templiers » de Jules Michelet ou des textes de Virgile en latin. Gbagbo accueille parfois des visiteurs la serviette autour du cou après une séance de vélo.» «On dirait que le prisonnier, c’est celui qui vient lui rendre visite», ironise le conseiller Alain Cappeau, selon le journal.
Des négociations pour de nouvelles élections
Pour cet hebdomadaire, «Gbagbo se porte bien parce qu’il est optimiste. La Cour ¬pénale internationale (Cpi) se trouve en effet dans une situation embarrassante. Le gouvernement ivoirien (…) se montre peu coopératif. Il y a neuf mois, la Cour de La Haye émettait un mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo, l’ancienne Première Dame, qui est toujours maintenue en résidence surveillée dans le nord de la Côte d’Ivoire. Le gouvernement Ouattara ne semble pas tenir compte des mandats d’arrêt émis par la Cpi.» A en croire M. Fadi El-Abdallah, porte-parole de la Cpi, interrogé par Paris Match, « pour cette affaire, nous attendons que les juges décident de la date de l’audience de confirmation des charges (elle a déjà été fixée au 19 février 2013, ndlr). Si celles-ci (les charges, ndlr) ne sont pas confirmées, la procédure s’arrêtera.»
Dans ce cas, Laurent Gbagbo pourrait être remis en liberté, estime le journal, et la prochaine étape serait alors l’exil. Car, son conseiller Bernard Houdin, que Paris Match a fait également intervenir dans son article, pense qu’il est « impossible de le faire revenir en Côte d’Ivoire, cela déstabiliserait le pays ». Dans ce cas, où ira le président Gbagbo? Le journal français reprend alors l’information du journaliste Francis Kpatindé selon laquelle « une villa est déjà prête à Kampala, en Ouganda.» Ou encore « l’Afrique du Sud, selon d’autres sources, pourrait aussi lui offrir un refuge. » Après, s’enclenchera, espèrent ses proches, des négociations pour « in fine, la tenue de nouvelles élections. » En attendant, « depuis sa cellule, Gbagbo prépare ce que son clan appelle « la deuxième mi-temps », mais continue de lire des poèmes en latin, de faire du vélo d’appartement. »
Pour Paris Match, Gbagbo “croit en son retour”.
Coulibaly Zié Oumar
Selon le journal français Paris-Match du vendredi dernier, « en prison, Gbagbo prend l’air, profite de la salle de sport et de séances de kiné. Il se refait une santé et des amis dans les pièces communes, où des blocs de distributeurs proposent des boissons fraîches. » Après ces séances d’entretien de sa forme, « l’ancien président ivoirien, poursuit Paris-Match, une fois de retour dans sa cellule, s’informe grâce à la télévision et à Internet, et pioche parmi les deux cents ouvrages de sa bibliothèque : « Le procès des Templiers » de Jules Michelet ou des textes de Virgile en latin. Gbagbo accueille parfois des visiteurs la serviette autour du cou après une séance de vélo.» «On dirait que le prisonnier, c’est celui qui vient lui rendre visite», ironise le conseiller Alain Cappeau, selon le journal.
Des négociations pour de nouvelles élections
Pour cet hebdomadaire, «Gbagbo se porte bien parce qu’il est optimiste. La Cour ¬pénale internationale (Cpi) se trouve en effet dans une situation embarrassante. Le gouvernement ivoirien (…) se montre peu coopératif. Il y a neuf mois, la Cour de La Haye émettait un mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo, l’ancienne Première Dame, qui est toujours maintenue en résidence surveillée dans le nord de la Côte d’Ivoire. Le gouvernement Ouattara ne semble pas tenir compte des mandats d’arrêt émis par la Cpi.» A en croire M. Fadi El-Abdallah, porte-parole de la Cpi, interrogé par Paris Match, « pour cette affaire, nous attendons que les juges décident de la date de l’audience de confirmation des charges (elle a déjà été fixée au 19 février 2013, ndlr). Si celles-ci (les charges, ndlr) ne sont pas confirmées, la procédure s’arrêtera.»
Dans ce cas, Laurent Gbagbo pourrait être remis en liberté, estime le journal, et la prochaine étape serait alors l’exil. Car, son conseiller Bernard Houdin, que Paris Match a fait également intervenir dans son article, pense qu’il est « impossible de le faire revenir en Côte d’Ivoire, cela déstabiliserait le pays ». Dans ce cas, où ira le président Gbagbo? Le journal français reprend alors l’information du journaliste Francis Kpatindé selon laquelle « une villa est déjà prête à Kampala, en Ouganda.» Ou encore « l’Afrique du Sud, selon d’autres sources, pourrait aussi lui offrir un refuge. » Après, s’enclenchera, espèrent ses proches, des négociations pour « in fine, la tenue de nouvelles élections. » En attendant, « depuis sa cellule, Gbagbo prépare ce que son clan appelle « la deuxième mi-temps », mais continue de lire des poèmes en latin, de faire du vélo d’appartement. »
Pour Paris Match, Gbagbo “croit en son retour”.
Coulibaly Zié Oumar