Daloa -De plus en plus de voix s'élèvent parmi les consommateurs de la cité des antilopes pour dénoncer la flambée des prix des denrées de première nécessité, malgré les efforts des pouvoirs publics, tendant à lutter contre la cherté de la vie.
Face à d'incessantes récriminations de la population contre le coût élevé des produits de consommation courante, tels que la viande, le poisson, la banane, les ignames, les légumes etc. nous avons rencontré le directeur régional du Commerce, Adama Fofana, qui a fait un bilan partiel concernant les mesures prises par le gouvernement pour stabiliser les prix ou du moins les ramener à un niveau acceptable.
''Nous avons sur instruction de notre ministre, procédé a-t-il dit, à la mise en place de comités d'éveil dans les quatre départements du Haut-Sassandra, Daloa, Issia, Vavoua, Zoukougbeu. Puis, nous sommes passés par la suite à la sensibilisation des populations et des commerçants pour leur expliquer le bien-fondé de cette politique de la lutte contre la vie chère.
« Cette politique devait passer forcément par la lutte contre la fraude, devenue une gangrène dans la région ». A partir de Bonoufla, un village-centre de la circonscription de Vavoua, des produits de contrebande transiteraient pour achalander le marché ivoirien, en provenance de l'ex-zone CNO', fait-on savoir.
Le premier responsable régional du Commerce, l’administration ayant mission de réguler la structure de la consommation locale, soutient a contrario que les résultats jusqu’ici obtenus dans la lutte contre les effets inflationnistes engendrés parfois par des faux frais sont satisfaisants, la fraude ayant reculé.
Le constat est désormais établi que l’affichage des prix est sensible que les opérateurs économiques ont pris conscience de la nécessité d'afficher les prix et les respecter. Et l'on peut dire que dans le commerce moderne, c'est-à-dire dans les supermarchés et autres, les prix issus du protocole d'accord entre le gouvernement et les commerçants sont respectés.
Cependant, notre interlocuteur a reconnu que quelques problèmes subsistent dans les bas quartiers, étant donné que les commerçants qui achètent chez les grossistes pour revendre dans les quartiers périphériques, font état de surcoûts, notamment avec les frais supplémentaires de transport. Toute situation qui les oblige à pratiquer des prix anarchiques.
L'équation difficile du prix de la viande et du poisson
S'il y a des produits dont les prix fâchent les ménages de la cité des antilopes, ce sont la viande et le poisson. A deux mille francs le kilogramme de viande et presqu'autant pour le poisson, cela est difficile à supporter pour les ménages modestes. Mais malheureusement, le protocole d'accord Gouvernement-Commerçants n'a point négocié de prix indicateur à ce niveau.
Seulement de la sensibilisation est faite, selon le directeur du Commerce, afin que de faux frais soient extirpés du prix de revient du kg de viande et du poisson pour soulager les ménages. Mais la présence des intermédiaires dans la filière bétail crée des surcoûts qui rendent difficile la baisse du prix.
Dans le secteur du vivrier, le chef d'antenne régionale de l'office d'aide à la commercialisation des produits vivriers, Chabi Germain, et les vendeuses du grand marché attribuent la hausse des prix, notamment de la banane, l’igname ainsi que d'autres condiments à plusieurs facteurs. Il s'agit, entre autres, du coût élevé du transport, quand on sait que la location d'un porteur de 10 à 30 tonnes de banane, ne coûte pas moins de 500 à 600.000 F CFA.
En y ajoutant l'éloignement des lieux d'approvisionnement, plus les faux frais au niveau des barrages policiers et militaires, cela ne peut que renchérir le prix de revient de ces marchandises au niveau des marchés. Au total, les mesures du gouvernement visant à lutter contre la cherté de la vie connaissent un certain succès dans le commerce moderne, même si les consommateurs jugent souvent très minces les marges de réduction sur les prix du riz, du sucre, par exemple.
Par contre, ils estiment que le fait de ne pas avoir de prix figés, en ce qui concerne la viande, le poisson, le vivrier, comme c'est le cas du riz, pose problème aux ménages économiquement faibles. Ils proposent que le gouvernement revoie sa copie en matière de lutte contre la cherté de la vie, en revalorisant les salaires des travailleurs, surtout des fonctionnaires et agents de l’Etat.
(aip)
YY/nf
Face à d'incessantes récriminations de la population contre le coût élevé des produits de consommation courante, tels que la viande, le poisson, la banane, les ignames, les légumes etc. nous avons rencontré le directeur régional du Commerce, Adama Fofana, qui a fait un bilan partiel concernant les mesures prises par le gouvernement pour stabiliser les prix ou du moins les ramener à un niveau acceptable.
''Nous avons sur instruction de notre ministre, procédé a-t-il dit, à la mise en place de comités d'éveil dans les quatre départements du Haut-Sassandra, Daloa, Issia, Vavoua, Zoukougbeu. Puis, nous sommes passés par la suite à la sensibilisation des populations et des commerçants pour leur expliquer le bien-fondé de cette politique de la lutte contre la vie chère.
« Cette politique devait passer forcément par la lutte contre la fraude, devenue une gangrène dans la région ». A partir de Bonoufla, un village-centre de la circonscription de Vavoua, des produits de contrebande transiteraient pour achalander le marché ivoirien, en provenance de l'ex-zone CNO', fait-on savoir.
Le premier responsable régional du Commerce, l’administration ayant mission de réguler la structure de la consommation locale, soutient a contrario que les résultats jusqu’ici obtenus dans la lutte contre les effets inflationnistes engendrés parfois par des faux frais sont satisfaisants, la fraude ayant reculé.
Le constat est désormais établi que l’affichage des prix est sensible que les opérateurs économiques ont pris conscience de la nécessité d'afficher les prix et les respecter. Et l'on peut dire que dans le commerce moderne, c'est-à-dire dans les supermarchés et autres, les prix issus du protocole d'accord entre le gouvernement et les commerçants sont respectés.
Cependant, notre interlocuteur a reconnu que quelques problèmes subsistent dans les bas quartiers, étant donné que les commerçants qui achètent chez les grossistes pour revendre dans les quartiers périphériques, font état de surcoûts, notamment avec les frais supplémentaires de transport. Toute situation qui les oblige à pratiquer des prix anarchiques.
L'équation difficile du prix de la viande et du poisson
S'il y a des produits dont les prix fâchent les ménages de la cité des antilopes, ce sont la viande et le poisson. A deux mille francs le kilogramme de viande et presqu'autant pour le poisson, cela est difficile à supporter pour les ménages modestes. Mais malheureusement, le protocole d'accord Gouvernement-Commerçants n'a point négocié de prix indicateur à ce niveau.
Seulement de la sensibilisation est faite, selon le directeur du Commerce, afin que de faux frais soient extirpés du prix de revient du kg de viande et du poisson pour soulager les ménages. Mais la présence des intermédiaires dans la filière bétail crée des surcoûts qui rendent difficile la baisse du prix.
Dans le secteur du vivrier, le chef d'antenne régionale de l'office d'aide à la commercialisation des produits vivriers, Chabi Germain, et les vendeuses du grand marché attribuent la hausse des prix, notamment de la banane, l’igname ainsi que d'autres condiments à plusieurs facteurs. Il s'agit, entre autres, du coût élevé du transport, quand on sait que la location d'un porteur de 10 à 30 tonnes de banane, ne coûte pas moins de 500 à 600.000 F CFA.
En y ajoutant l'éloignement des lieux d'approvisionnement, plus les faux frais au niveau des barrages policiers et militaires, cela ne peut que renchérir le prix de revient de ces marchandises au niveau des marchés. Au total, les mesures du gouvernement visant à lutter contre la cherté de la vie connaissent un certain succès dans le commerce moderne, même si les consommateurs jugent souvent très minces les marges de réduction sur les prix du riz, du sucre, par exemple.
Par contre, ils estiment que le fait de ne pas avoir de prix figés, en ce qui concerne la viande, le poisson, le vivrier, comme c'est le cas du riz, pose problème aux ménages économiquement faibles. Ils proposent que le gouvernement revoie sa copie en matière de lutte contre la cherté de la vie, en revalorisant les salaires des travailleurs, surtout des fonctionnaires et agents de l’Etat.
(aip)
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