En janvier prochain, s’ouvre au tribunal militaire le procès des agents racketteurs. L’annonce a été faite hier par le procureur militaire.
Ils sont 57 policiers, gendarmes et éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Ils sont accusés par le procureur militaire d’extorsions de fonds et de rackets. L’instruction a été bouclée et les prévenus vont comparaître à la barre du tribunal militaire d’Abidjan (Tma) à partir du 8 janvier prochain. C’est le commissaire du gouvernement, Ange Kessi Kouamé qui a livré l’information hier. C’était lors d’une conférence de presse qu’il a animée au tribunal militaire d’Abidjan au 17 ème étage de la tour A au Plateau. Selon le patron du parquet militaire, ces procès vont s’étendre sur trois semaines. « Le 8 janvier débute le procès des racketteurs. Tout comme les grands procès liés à la crise postélectorale, ce procès du 8 janvier va marquer le début des grands procès relatifs aux agents racketteurs. Le ministre de la Défense et son collègue de l’Intérieur ont plusieurs fois rappelé à nos forces de ne pas s’adonner à cette pratique. Le 21 août dernier, le chef d’état-major dans un message a interdit non seulement les barrages illégaux mais il a également proscrit la tracasserie et les rackets », a soutenu le colonel Ange Bernard Kessi.
Doué, Kassaraté… auditionnés
Pour lui, autant pendant les événements post-crise les violations graves des droits humains commises par certains éléments Frci, gendarmes et policiers sont punis, autant le racket est une réalité que le parquet militaire a décidé de criminaliser. Le magistrat militaire a d’ailleurs précisé que le commandant en chef de l’armée a donné de fermes instructions pour éradiquer cette pratique avilissantes. « Le président de la République a dit qu’il ne veut plus du racket. Pour nous, ces propos du chef de l’Etat sonnent comme des ordres à exécuter », a-t-il argumenté.
Selon le commissaire du gouvernement, les audiences relatives aux extorsions de fonds par les forces de l’ordre vont se tenir sur trois semaines. « Nous avons six dossiers concernant 57 personnes. Ce nombre peut être évolutif. Ce n’est pas parce que le procès qui s’ouvre le 8 janvier va donner une décision que nous n’allons plus poursuivre des agents fautifs. D’autres dossiers concernant le racket pourront s’ajouter. D’autant plus que nous avons actionné l’unité de lutte contre le racket pour qu’elle parcourt un certain nombre d’axes routiers tels que l’axe Abengourou-Agnibilékro qui est réputé être un tronçon d’agents racketteurs». A en croire le patron du parquet militaire, en février va s’ouvrir le procès des militaires impliqués dans les différentes attaques des positions des Frci à Agboville, à Agbaou, de l’escadron de gendarmerie de Yopougon dans la nuit du 20 au 21 décembre dernier et de la caserne de gendarmerie d’Agban le dimanche 23 décembre. Selon l’accusation, après l’attaque du camp d’Agban, 42 personnes ont été appréhendées dont 5 gendarmes notamment le cerveau de l’attaque le mdl Guiro Félix Kla. «Equipés de lance-flammes, des individus non identifiés ont incendié la quasi-totalité des véhicules et causés d’énormes dégâts matériels à la brigade de gendarmerie.
Les enquêtes sont en cours. Elles ont été confiées à la Dst (Direction de la surveillance du territoire, ndlr) », a-t-il indiqué. A propos de l’information judiciaire relative au procès de l’assassinat du général Robert Guéi le 19 septembre 2002, un assassinat dont le capitaine Anselme Séka Yapo alias Séka Séka serait l’auteur principal, le procureur militaire a souligné que l’instruction est toujours en cours. D’après lui, les généraux Mathias Doué, Edouard Kassaraté respectivement ex-chef d’état-major et ex-commandant supérieur de la gendarmerie au moment des faits, seront entendus par le juge d’instruction dans ce dossier-là. En plus des militaires, des personnalités politiques telles que l’ancien ministre Moïse Lida Kouassi seront également auditionnées pour la manifestation de la vérité. Concernant la mise en liberté provisoire de l’ex-aide de camp de l’ancien président Laurent Gagbo, selon le colonel Ange Kessi, c’est par ordonnance du juge d’instruction que le Cdt Kouassi Dua a été libéré. « C’est le juge lui-même qui s’est déplacé pour aller le chercher à Korhogo. Dua est libre. Il peut même aller au travail. Il est donc renvoyé à son unité pour être employer à nouveau », a confié le patron du parquet militaire.
Ouattara Moussa
Ils sont 57 policiers, gendarmes et éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Ils sont accusés par le procureur militaire d’extorsions de fonds et de rackets. L’instruction a été bouclée et les prévenus vont comparaître à la barre du tribunal militaire d’Abidjan (Tma) à partir du 8 janvier prochain. C’est le commissaire du gouvernement, Ange Kessi Kouamé qui a livré l’information hier. C’était lors d’une conférence de presse qu’il a animée au tribunal militaire d’Abidjan au 17 ème étage de la tour A au Plateau. Selon le patron du parquet militaire, ces procès vont s’étendre sur trois semaines. « Le 8 janvier débute le procès des racketteurs. Tout comme les grands procès liés à la crise postélectorale, ce procès du 8 janvier va marquer le début des grands procès relatifs aux agents racketteurs. Le ministre de la Défense et son collègue de l’Intérieur ont plusieurs fois rappelé à nos forces de ne pas s’adonner à cette pratique. Le 21 août dernier, le chef d’état-major dans un message a interdit non seulement les barrages illégaux mais il a également proscrit la tracasserie et les rackets », a soutenu le colonel Ange Bernard Kessi.
Doué, Kassaraté… auditionnés
Pour lui, autant pendant les événements post-crise les violations graves des droits humains commises par certains éléments Frci, gendarmes et policiers sont punis, autant le racket est une réalité que le parquet militaire a décidé de criminaliser. Le magistrat militaire a d’ailleurs précisé que le commandant en chef de l’armée a donné de fermes instructions pour éradiquer cette pratique avilissantes. « Le président de la République a dit qu’il ne veut plus du racket. Pour nous, ces propos du chef de l’Etat sonnent comme des ordres à exécuter », a-t-il argumenté.
Selon le commissaire du gouvernement, les audiences relatives aux extorsions de fonds par les forces de l’ordre vont se tenir sur trois semaines. « Nous avons six dossiers concernant 57 personnes. Ce nombre peut être évolutif. Ce n’est pas parce que le procès qui s’ouvre le 8 janvier va donner une décision que nous n’allons plus poursuivre des agents fautifs. D’autres dossiers concernant le racket pourront s’ajouter. D’autant plus que nous avons actionné l’unité de lutte contre le racket pour qu’elle parcourt un certain nombre d’axes routiers tels que l’axe Abengourou-Agnibilékro qui est réputé être un tronçon d’agents racketteurs». A en croire le patron du parquet militaire, en février va s’ouvrir le procès des militaires impliqués dans les différentes attaques des positions des Frci à Agboville, à Agbaou, de l’escadron de gendarmerie de Yopougon dans la nuit du 20 au 21 décembre dernier et de la caserne de gendarmerie d’Agban le dimanche 23 décembre. Selon l’accusation, après l’attaque du camp d’Agban, 42 personnes ont été appréhendées dont 5 gendarmes notamment le cerveau de l’attaque le mdl Guiro Félix Kla. «Equipés de lance-flammes, des individus non identifiés ont incendié la quasi-totalité des véhicules et causés d’énormes dégâts matériels à la brigade de gendarmerie.
Les enquêtes sont en cours. Elles ont été confiées à la Dst (Direction de la surveillance du territoire, ndlr) », a-t-il indiqué. A propos de l’information judiciaire relative au procès de l’assassinat du général Robert Guéi le 19 septembre 2002, un assassinat dont le capitaine Anselme Séka Yapo alias Séka Séka serait l’auteur principal, le procureur militaire a souligné que l’instruction est toujours en cours. D’après lui, les généraux Mathias Doué, Edouard Kassaraté respectivement ex-chef d’état-major et ex-commandant supérieur de la gendarmerie au moment des faits, seront entendus par le juge d’instruction dans ce dossier-là. En plus des militaires, des personnalités politiques telles que l’ancien ministre Moïse Lida Kouassi seront également auditionnées pour la manifestation de la vérité. Concernant la mise en liberté provisoire de l’ex-aide de camp de l’ancien président Laurent Gagbo, selon le colonel Ange Kessi, c’est par ordonnance du juge d’instruction que le Cdt Kouassi Dua a été libéré. « C’est le juge lui-même qui s’est déplacé pour aller le chercher à Korhogo. Dua est libre. Il peut même aller au travail. Il est donc renvoyé à son unité pour être employer à nouveau », a confié le patron du parquet militaire.
Ouattara Moussa