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Politique Publié le mercredi 2 janvier 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Miaka Ouretto au président Alassane Ouattara : ‘’Ton frère Laurent Gbagbo n’a pas sa place en prison’’

© L’intelligent d’Abidjan
La Haye : Laurent Gbagbo comparaît en direct a la CPI
Lundi 5 décembre 2011. La Haye, CPI (Pays-Bas)
Le président par intérim du Front Populaire Ivoirien (FPI), Miaka Ouretto, a profité de la tribune à lui offerte à l’occasion de la cérémonie d’hommage aux 8 ex-détenus du FPI, pour s’adresser directement au président Ouattara. Sur un ton un peu inhabituel.

«Il a commencé à se lever sur notre pays, un soleil. C’est le soleil de la liberté. Et c’est au président de la République que je voudrais m’adresser. Oui, ce soleil-là, il ne faut plus l’arrêter. Il faut que tous nos frères et toutes nos sœurs qui sont en prison sortent. A commencer par le plus illustre d’entre eux, son frère, Laurent Gbagbo. Laurent Gbagbo n’a pas sa place là-bas. La haine n’a pas de place dans son coeur, au contraire, son coeur brûle pour son pays. Comment se porte mon pays? Il n’y a pas un seul mot de haine dans son discours. La haine, il ne la connait pas. Il faut qu’il revienne chez lui pour que nous puissions construire notre pays, terre d’espérance, dans la foi nouvelle. Partout où nous sommes passés, ce sont les autres qui ont pitié à notre place. Ce n’est pas normal. Il faut que ce soit nous-mêmes qui prenions notre destin en main. Que nous comprenions que nous sommes des frères et des soeurs. Que nous ne pouvons pas nous regarder en chiens de faïence. Le temps de la récrimination est passé. C’est pour cela que sous le contrôle du doyen Dadié, je voudrais dire ici de façon sollennelle, partout où nous sommes passés on nous demande au Front Populaire Ivoirien d’entrer dans le jeu politique. Nous n’avons jamais dit que nous n’entrons pas dans le jeu politique? Mais, il faut que ce soit un jeu clair. Dans les jours à venir, nous allons écrire au président Alassane Ouattara, pour dire que le temps est venu qu’il s’asseye, avec son opposition, pour discuter en responsables. De manière collégiale, qu’on définisse le jeu. La sécurité, il faut qu’on en parle! Le financement des partis politiques, il faut qu’on en parle! Le gel des avoirs de nos frères et soeurs, il faut qu’on en parle! Ils sont-là, ce sont nos candidats! (...) C’est pour cela qu’on parle de jeu politique, il faut que ce soit une vértitable compétition politque! Avec des règles claires, des hypothèses claires! C’est à cela que nous devons refléchir. Il n’y a pas de fauts fuyants. Ce n’est pas une affaire d’orgueil, c’est une affaire de démocratie. Et comme le disait Laurent Gbagbo, c’est un passage obligé pour nos Etats. Nous disons aussi que ce n’est pas un effet de mode. On dit que je suis démocrate, alors que dans les faits, je suis un dictateur. Nous n’en voulons pas. C’est pour cela qu’il faut que nous discutions franchement pour que celui qui va gagner, puisse gouverner à l’aise. Il faudrait que nous nous abstenions de défier les règles du jeu. On n’ a même pas arrêté la date de façon consensuelle et on veut aller aux élections. Nous devons arrêter de manière consensuelle la date des élections. C’est comme ça que ça se passe. Partout où on est passé, c’est comme ça. On ne va pas tricher avec ça. Il faut saluer tous les acteurs qui ont contribué à la libération de nos frères et soeurs. Il n’y a pas de polémique. Aujourd’hui dans cette Côte d’Ivoire où nous sommes, lorsqu’un bébé naît, dès ses premiers pleurs, il invoque la paix sur son pays et c’est la réconciliation qu’il cherche, c’est la paix qu’il cherche. Bonne et heureuse année à tous et à toutes”.

Retranscrit par A.D
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