Diaby Cocauh Souleymane dit Diaby le Gourou, président du Satellite FC et vice-président de la Conférence des présidents de clubs de football n'est pas content des acteurs du cuir en Côte d'Ivoire, notamment les dirigeants de la Fif. A propos de la candidature de Jacques Anouma à la Confédération africaine de football.
La Conférence des présidents de clubs n'est-elle plus concernée par la candidature de Jacques Anouma à la présidence de la Caf ?
Nous sommes concernés comme tous les autres Ivoiriens par la candidature d’un frère. Le frère qui veut légitimement briguer la tête de la Caf, c’est une bonne chose d’autant plus qu'il est un président de club en activité et ancien président de la Fif. Nous sommes à tout point de vue concernés comme toute la Côte d’Ivoire. La conférence n’a pas baissé les bras. Elle a fait ce qu’elle devait faire. Certaines personnes nous ont saisi pour nous dire que nous sommes timides. Je dis non. Nous avons fait ce que nous devons faire. Nous avons donné notre onction, lorsqu’il nous a rencontré pour nous annoncer sa candidature. Nous avons pris attache avec le président de la Fif pour lui indiquer qu’il y a un des nôtres qui souhaite se présenter à l’élection à la Caf. Et qu’il était important que la Fif l’accompagne. L’un dans l’autre, nous pensons que ce n’est pas la conférence qui valide les candidatures. Nous pensons que c’est l’instance fédérale qui devait accompagner Jacques Anouma. Ça n’a pas été fait à temps. Je pense qu’il y a eu une mauvaise volonté de la part de la fédération. Il faut le dire tout net. Seuls ceux qui sont aveugles refusent de croire que la fédération ne supportait pas la candidature de Jacques Anouma. Nous avons fait ce qu’il fallait. La candidature de Jacques ne figurait pas dans le plan du président Sidy Diallo. Sur le plan footballistique, nous ne pouvons pas lui reprocher cela. C’est vrai qu’il s’agit d'une carrière personnelle, mais nous pensons que la Fédération devrait le soutenir.
Vous affirmez que la Fédération n’a pas joué franc jeu. Mais Sidy Diallo a tout de même parrainé cette candidature?
Oui, il a donné son accord pour que Jacques Anouma se présente. Mais il faut le dire, c’est après combien de temps qu’il a donné son accord ? Je ne suis pas l’avocat du diable, mais je dis, quand on veut faire quelque chose, on le fait. Le Président de la République, SEM Alassane Ouattara, a donné le ton. Et tout le monde devrait suivre. C’est à l’arrachée que la candidature de Jacques Anouma a été acheminée à la Caf. C’est à l’arrachée que le parrainage a été fait. La Fif n’a pas été élégante dans cette affaire. Sidy Diallo et son comité ont manqué d’élégance. Cela se vérifie aujourd'hui avec le Tribunal arbitral du sport. Car la Fif a refusé d'accompagner le candidat de la Côte d'Ivoire. Ça, c’était prévisible. Je reste convaincu que si Jacques Anouma gagne au TAS, qu'il n'aura pas le bulletin de vote de la Côte d’Ivoire le jour du vote.
Pourquoi tant de négligence au niveau de cette candidature?
Nous nous posons des questions. Nous avons un Ivoirien à la tête de la BCEAO, à savoir Tiémoko Koné, c’est un honneur pour la Côte d’Ivoire. Nous sommes heureux que Patrice Kouamé soit nommé secrétaire général du Conseil de l’Entente, qu’Aka Brou occupe une haute responsabilité à la Poste en Afrique. C‘est dans ce positionnement de la Côte d’Ivoire à l’extérieur que nous avons souhaité que Jacques Anouma soit candidat à la Caf. Il ne va pas à la Caf pour gagner, mais pour se battre pour gagner. Les Ivoiriens se sont toujours battus pour avoir des postes. Je ne pense pas qu’il soit moins méritant que d’autres. Nous avons été heureux que le Cameroun propulse encore la candidature d’Issa Hayatou, 23 ans après et que chez nous cela pose des problèmes. Nous pensons que notre fédération a manqué d’élégance, et cela n’est pas bon pour la suite. Je le dis haut et fort, Si Jacques Anouma s’aventure à l’avenue 1 près de la Fif à Treichville, il peut se prendre une balle dans la tête. C'est dommage mais Jacques Anouma est devenu une peste à la Fif. Même ses anciens amis ne sont plus disposés pour lui. Et pourtant, 95% des personnes qui travaillent à la fédération doivent leur carrière à Jacques Anouma. L’amitié a un sens et je pense que ce n’est pas de cette façon que les choses doivent se passer. Jacques Anouma nous a laissé un compte garanti, ce qui n'était pas le cas quand il arrivait en 2002. Avant, la Fif n'avait pas de fax, et l'électricité était coupés par moment au siège. Ce bienfaiteur ne mérite pas un tel traitement. C’est en cela, que je salue le ministre des Sports et Loisirs, Alain Lobognon, qui est disposé à accompagner Jacques Anouma. C'est un président de club, il connaît le milieu. Je remercie le Président Alassane Ouattara d'avoir nommé un des nôtres ministres. C'est historique et nous sommes fiers. Nous allons bientôt le rencontrer pour poser les vrais problèmes du football ivoirien.
Comment vous vivez cette bataille juridique au TAS, au sein de la conférence des présidents de clubs ?
Les juridictions vont trancher. Nous ne pouvons pas dire qu’il y aura des choses à faire à ce niveau. Si Jacques Anouma gagne au TAS, ce sera une victoire pour l’Afrique qui aspire à la démocratie. Parce que nous n’allons pas laisser un groupe de copains se réunir en Assemblée générale et se passer le flambeau. C’est ce combat qu’il faut mener. Il y a des gens de valeur ici. Jacques Anouma le disait sur le plateau, en Côte d’Ivoire, il y a Dieng Ousseynou et Roger Ouégnin qui ont été membres du comité exécutif de la Caf. Et cela est trop restrictif. Nous pensons que s’il gagne, ce serait une victoire pour l’Afrique. Mais gagner au TAS ne signifie pas gagner l’élection. Si on dit qu’il est faible, il faut le laisser se présenter. Empêcher quelqu’un de se présenter apporte toujours des problèmes en Afrique. Nous ne demandons pas au président de la Fif de porter le manteau d’avocat pour défendre Jacques Anouma au TAS, encore moins à Didier Drogba de battre campagne. Mais pour le bon sens, il serait mieux que la Fif soit à ses côtés jusqu'au bout. Je ne vois pas en quoi cela perturbera la préparation des Eléphants pour la Can 2013.
Un mot sur les 23 Eléphants convoqués par le sélectionneur Sabri Lamouchi pour la Can 2013.
L’objectif est clair. Nous ne pouvons pas avoir une équipe comme celle-là et penser à autres choses. J’ai aimé le discours de la Lamouchi qui a dit qu’il ne va pas à la Can pour faire un bon jeu. Nous allons à la Can pour le trophée. Quand on a une équipe qui crache le feu, l’objectif est clair. Revenir avec la coupe. Nous ne sommes pas surpris de la composition des 23. Ceux qui sont présents méritent d’être là. Hormis le fait, qu’on pouvait faire un clin d’œil à nous dirigeants de clubs ici, qui continuons de former. Le meilleur gardien de Ligue 1 et deux autres joueurs locaux auraient pu figurer sur cette liste. Cela aurait été un geste d’encouragement à l'endroit des clubs locaux. Nous faisons confiance aux 23 Eléphants tout de même. Le plus important maintenant, c'est le trophée et nous les soutenons.
Réalisée par Annoncia Sehoué et K.Ange
La Conférence des présidents de clubs n'est-elle plus concernée par la candidature de Jacques Anouma à la présidence de la Caf ?
Nous sommes concernés comme tous les autres Ivoiriens par la candidature d’un frère. Le frère qui veut légitimement briguer la tête de la Caf, c’est une bonne chose d’autant plus qu'il est un président de club en activité et ancien président de la Fif. Nous sommes à tout point de vue concernés comme toute la Côte d’Ivoire. La conférence n’a pas baissé les bras. Elle a fait ce qu’elle devait faire. Certaines personnes nous ont saisi pour nous dire que nous sommes timides. Je dis non. Nous avons fait ce que nous devons faire. Nous avons donné notre onction, lorsqu’il nous a rencontré pour nous annoncer sa candidature. Nous avons pris attache avec le président de la Fif pour lui indiquer qu’il y a un des nôtres qui souhaite se présenter à l’élection à la Caf. Et qu’il était important que la Fif l’accompagne. L’un dans l’autre, nous pensons que ce n’est pas la conférence qui valide les candidatures. Nous pensons que c’est l’instance fédérale qui devait accompagner Jacques Anouma. Ça n’a pas été fait à temps. Je pense qu’il y a eu une mauvaise volonté de la part de la fédération. Il faut le dire tout net. Seuls ceux qui sont aveugles refusent de croire que la fédération ne supportait pas la candidature de Jacques Anouma. Nous avons fait ce qu’il fallait. La candidature de Jacques ne figurait pas dans le plan du président Sidy Diallo. Sur le plan footballistique, nous ne pouvons pas lui reprocher cela. C’est vrai qu’il s’agit d'une carrière personnelle, mais nous pensons que la Fédération devrait le soutenir.
Vous affirmez que la Fédération n’a pas joué franc jeu. Mais Sidy Diallo a tout de même parrainé cette candidature?
Oui, il a donné son accord pour que Jacques Anouma se présente. Mais il faut le dire, c’est après combien de temps qu’il a donné son accord ? Je ne suis pas l’avocat du diable, mais je dis, quand on veut faire quelque chose, on le fait. Le Président de la République, SEM Alassane Ouattara, a donné le ton. Et tout le monde devrait suivre. C’est à l’arrachée que la candidature de Jacques Anouma a été acheminée à la Caf. C’est à l’arrachée que le parrainage a été fait. La Fif n’a pas été élégante dans cette affaire. Sidy Diallo et son comité ont manqué d’élégance. Cela se vérifie aujourd'hui avec le Tribunal arbitral du sport. Car la Fif a refusé d'accompagner le candidat de la Côte d'Ivoire. Ça, c’était prévisible. Je reste convaincu que si Jacques Anouma gagne au TAS, qu'il n'aura pas le bulletin de vote de la Côte d’Ivoire le jour du vote.
Pourquoi tant de négligence au niveau de cette candidature?
Nous nous posons des questions. Nous avons un Ivoirien à la tête de la BCEAO, à savoir Tiémoko Koné, c’est un honneur pour la Côte d’Ivoire. Nous sommes heureux que Patrice Kouamé soit nommé secrétaire général du Conseil de l’Entente, qu’Aka Brou occupe une haute responsabilité à la Poste en Afrique. C‘est dans ce positionnement de la Côte d’Ivoire à l’extérieur que nous avons souhaité que Jacques Anouma soit candidat à la Caf. Il ne va pas à la Caf pour gagner, mais pour se battre pour gagner. Les Ivoiriens se sont toujours battus pour avoir des postes. Je ne pense pas qu’il soit moins méritant que d’autres. Nous avons été heureux que le Cameroun propulse encore la candidature d’Issa Hayatou, 23 ans après et que chez nous cela pose des problèmes. Nous pensons que notre fédération a manqué d’élégance, et cela n’est pas bon pour la suite. Je le dis haut et fort, Si Jacques Anouma s’aventure à l’avenue 1 près de la Fif à Treichville, il peut se prendre une balle dans la tête. C'est dommage mais Jacques Anouma est devenu une peste à la Fif. Même ses anciens amis ne sont plus disposés pour lui. Et pourtant, 95% des personnes qui travaillent à la fédération doivent leur carrière à Jacques Anouma. L’amitié a un sens et je pense que ce n’est pas de cette façon que les choses doivent se passer. Jacques Anouma nous a laissé un compte garanti, ce qui n'était pas le cas quand il arrivait en 2002. Avant, la Fif n'avait pas de fax, et l'électricité était coupés par moment au siège. Ce bienfaiteur ne mérite pas un tel traitement. C’est en cela, que je salue le ministre des Sports et Loisirs, Alain Lobognon, qui est disposé à accompagner Jacques Anouma. C'est un président de club, il connaît le milieu. Je remercie le Président Alassane Ouattara d'avoir nommé un des nôtres ministres. C'est historique et nous sommes fiers. Nous allons bientôt le rencontrer pour poser les vrais problèmes du football ivoirien.
Comment vous vivez cette bataille juridique au TAS, au sein de la conférence des présidents de clubs ?
Les juridictions vont trancher. Nous ne pouvons pas dire qu’il y aura des choses à faire à ce niveau. Si Jacques Anouma gagne au TAS, ce sera une victoire pour l’Afrique qui aspire à la démocratie. Parce que nous n’allons pas laisser un groupe de copains se réunir en Assemblée générale et se passer le flambeau. C’est ce combat qu’il faut mener. Il y a des gens de valeur ici. Jacques Anouma le disait sur le plateau, en Côte d’Ivoire, il y a Dieng Ousseynou et Roger Ouégnin qui ont été membres du comité exécutif de la Caf. Et cela est trop restrictif. Nous pensons que s’il gagne, ce serait une victoire pour l’Afrique. Mais gagner au TAS ne signifie pas gagner l’élection. Si on dit qu’il est faible, il faut le laisser se présenter. Empêcher quelqu’un de se présenter apporte toujours des problèmes en Afrique. Nous ne demandons pas au président de la Fif de porter le manteau d’avocat pour défendre Jacques Anouma au TAS, encore moins à Didier Drogba de battre campagne. Mais pour le bon sens, il serait mieux que la Fif soit à ses côtés jusqu'au bout. Je ne vois pas en quoi cela perturbera la préparation des Eléphants pour la Can 2013.
Un mot sur les 23 Eléphants convoqués par le sélectionneur Sabri Lamouchi pour la Can 2013.
L’objectif est clair. Nous ne pouvons pas avoir une équipe comme celle-là et penser à autres choses. J’ai aimé le discours de la Lamouchi qui a dit qu’il ne va pas à la Can pour faire un bon jeu. Nous allons à la Can pour le trophée. Quand on a une équipe qui crache le feu, l’objectif est clair. Revenir avec la coupe. Nous ne sommes pas surpris de la composition des 23. Ceux qui sont présents méritent d’être là. Hormis le fait, qu’on pouvait faire un clin d’œil à nous dirigeants de clubs ici, qui continuons de former. Le meilleur gardien de Ligue 1 et deux autres joueurs locaux auraient pu figurer sur cette liste. Cela aurait été un geste d’encouragement à l'endroit des clubs locaux. Nous faisons confiance aux 23 Eléphants tout de même. Le plus important maintenant, c'est le trophée et nous les soutenons.
Réalisée par Annoncia Sehoué et K.Ange