Du 06 au 08 janvier 2013, Christine Lagarde, Directrice générale du Fmi (Fonds monétaire international) a séjourné à Abidjan pour une visite de travail. A cette occasion, elle a rencontré les plus hautes autorités ivoiriennes avec lesquelles elle a longuement échangé et à qui elle prodigué de nombreux conseils pour que la Côte d’Ivoire atteigne son objectif principal : Faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020. Christine Lagarde qui a salué les ambitions du président Alassane Ouattara, apprécié le Plan national de développement (Pnd) 2012-2015, est convaincue que l’heure d’un deuxième miracle économique ivoirien est venue. Surtout avec les progrès réalisés par la Côte d’Ivoire après l’obtention du point d’achèvement de l’initiative PPTE, en juin 2012. Ce, quand on sait que le Fmi a joué un rôle important dans l’annulation de la dette. Et les autorités ivoiriennes se sont engagées dans une série de reformes au niveau des secteurs de l’hydrocarbure, de l’énergie et de l’électricité pour la rendre conforme aux évolutions des cours internationaux. Mais au-delà de l’aspect officiel, cette visite de travail se veut la caution du Fmi à la gestion de l’équipe gouvernementale du président Ouattara. En effet, lorsqu’une relation est mauvaise avec un pays, le Directeur général du Fmi n’y va pas. C’est le bon travail des autorités gouvernementales qui est saluée par cette institution. Il s’agit pour le Fmi de se rendre compte que le partenaire bénéficiaire travaille en conformité avec le programme. Un pays qui a le privilège de recevoir le Directeur général du Fmi est un pays qui devient fréquentable. Qui plus est, avec l’inauguration du bureau de Afritac de l’ouest (un centre régional d’assistance technique du Fmi) par la Directrice du Fonds, c’est du pain béni pour la Côte d’Ivoire. Ce centre revient deux ans plus tôt sur les bords de la lagune Ebrié, après sa délocalisation en 2002, de la Côte d’Ivoire vers le Mali. Cela est un indicateur de l’amélioration de l’indice de sécurité d’un pays et un bon indicateur pour les opérateurs économiques. Le Gouvernement ivoirien pourra ainsi tirer avantage de la visite de cette personnalité mondiale et soigner davantage son image. Le fait de recevoir le satisfécit total du Fmi en cette période n’est pas fortuit puisqu’il va ouvrir les portes de la Côte d’Ivoire aux investisseurs privés et booster les Investissements directs étrangers (Ide). Cette présence du Fmi en Côte d’Ivoire sera également exploitée par le secteur privé qui tient compte de ce facteur pour investir dans un pays. Et quand on se réfère à la période à laquelle arrive Christine Lagarde, l’on constate que sa visite intervient quelques mois après la réunion du Groupe consultatif tenue à Paris (France). Dans leurs intentions de financements, des pays s’étaient engagés à financer 4300 milliards de Fcfa. En arrivant ainsi en Côte d’Ivoire, Christine Lagarde démontre implicitement que ces pays peuvent traduire en acte leurs intentions de financement. Le Fmi prouve ainsi que les signaux sont bons et que les clignotants sont au vert. Toute chose qui va à coup sûr susciter des réactions positives au niveau des bailleurs de fonds. La Côte d’Ivoire, avec cette visite, gagne la confiance du secteur financier mondial, aussi bien privé que public. Une visite dont les retombées se feront davantage sentir dans quelques mois. JEA
Économie Publié le jeudi 10 janvier 2013 | Le Patriote
Coopération de la côte d’ivoire avec le FMI : Les leçons de la visite de Lagarde
© Le Patriote Par DRMme Christine Lagarde, Directeur générale du FMI et la première dame Dominique Ouattara rendent visite aux enfants du village SOS d’Abobo
Mardi 08 janvier 2013. Abidjan-Abobo. Mme Christine Lagarde, Directrice générale du FMI accompagnée par la première dame Dominique Ouattara et les ministres Anne Ouloto, Kandia Camara, Kaba Niale et Dosso Moussa ont rendus visitent aux enfants orphelins du village SOS d’Abobo