La hausse du prix du gaz butane continue de faire des vagues. Trois jours après les vœux d’artifice, le prix du gaz et de l’essence a augmenté sans aucune consultation. Une situation qui continue de faire grincer des dents. Le président de la Fédération des associations de consommateurs de Côte d’Ivoire, Dokoua Godet, n’est pas passé par quatre chemins pour dire sa part de vérité au pouvoir. Il a condamné cette augmentation, qu’il trouve inopportune, avant d’indiquer que cela va contribuer à mettre à rude épreuve les forêts ivoiriennes déjà menacées de disparition. Face à cette hausse des prix du gaz, les populations vont se tourner vers le bois de chauffe ou le charbon, plutôt que d’acheter le gaz. Tous les efforts de sensibilisation, en vue d’intéresser les populations à l’utilisation du gaz butane, viennent de voler en éclats par la prise d’une décision sans consultation préalable. «C’est une volonté politique pour détourner les populations vers nos forêts qui n’existent plus», a-t-il décrié. Avant d’inviter le gouvernement à être plus regardant et à voir de près les préoccupations des populations dont il a la charge. La convention de la société civile ivoirienne a également pris le problème à bras le corps, car il touche le quotidien des Ivoiriens dans leur ensemble. Elle a fustigé l’habitude du gouvernement face à la décision d’augmentation. «Ni les organisations de la société civile ivoirienne, ni les associations des consommateurs, ni même le citoyen ivoirien, n’a eu d’information concernant les augmentations. Alors que pour faire des augmentations, des dispositions des Nations unies donnent clairement la position que tout Etat devrait avoir. C'est-à-dire, informer discuter, atteindre des solutions consensuelles avant ses augmentations», a dénoncé Christophe Kouamé coordonnateur national de la société civile ivoirienne.
Fatime Souamée
Fatime Souamée