Depuis la suspension de son mot d’ordre de grève, le Synesci est confronté à une crise interne. Dans cet entretien, le bureau exécutif national du Synesci dirigé par Siaka Traoré, secrétaire général du Syndicat national des enseignants du second degré (Synesci), défend l’accord qu’il a signé avec le gouvernement.
Le mardi 18 décembre 2012, vous suspendiez votre mot d’ordre de rétention des notes suite à un accord entre le Synesci et le Gouvernement. Que vous a proposé l’Etat pour que vous suspendiez votre mot d’ordre ?
Je voudrais rappeler que le mot d’ordre de rétention des notes est entré en vigueur le 16 octobre 2012 pour exiger du Gouvernement la satisfaction de la plateforme revendicative qui se décline en 3 points: 1°/Le paiement immédiat de la deuxième moitié des effets financiers de notre reclassement indiciaire; 2°/ Le paiement des arriérés depuis novembre 2009; 3°/ La mise à disposition des actes individuels de reclassement comportant les nouveaux grades et indices.
La détermination et l’engagement des militants ont permis au Synesci d’obtenir : 1-Le paiement de la moitié des 50% des effets financiers du reclassement à la fin de mars 2013, avec le rappel des mois de janvier et février, portant le taux à 75%; 2-Les 25% restants seront intégralement apurés en 2014, pour porter le taux à 100%; 3-La création d’un cadre de discussion pour examiner les modalités d’apurement des arriérés, conformément au protocole d’accord du 02 décembre 2009; 4-La mise en place, au Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, d’une procédure d’urgence qui a permis la signature de plus de 22 000 actes de reclassement. A ce jour, il reste moins de 2000 actes à traiter. La liste électronique est sur notre site... Sur la base de cet accord conclu avec les pouvoirs publics, le Ben a procédé souverainement à la suspension du mot d’ordre de grève.
La suspension de ce mot d’ordre a suscité quelques réactions de certains militants qui ont fait le reproche au Bureau exécutif national (Ben), au cours de l’Ag du 28 décembre, de ne les avoir pas associés à la décision. Qu’en dites-vous ?
C’est un déficit de formation, notamment l’ignorance de nos textes qui a suscité ces quelques réactions. Le Ben a agi conformément à l’article 17 des Statuts qui dispose que « Le Ben est habilité à prendre dans l’intervalle des Congrès, et ce, dans le respect des mandats du Congrès et des Statuts, toutes les décisions que requiert l’activité du syndicat » et de novembre 2000 à ce jour, les différents Ben ont toujours agi ainsi. Ayant expliqué cela aux camarades au cours de l’Ag, ils ont été satisfaits et ont approuvé la décision du Ben.
Récemment, des sous-sections ont animé une conférence de presse à Akouédo pour dénoncer cette attitude, vous taxant même de faire le jeu du Gouvernement. Que dites –vous à ces militants ?
Trois pelés et quatre tondus se sont retrouvés chez un ex-militant suspendu, à Akouédo pour produire un tract. Du point de vue statutaire et règlementaire, ces personnes ne sont pas militantes parce qu’elles ne sont pas à jour de leur cotisation ordinaire. La qualité de militant s’acquiert par le paiement annuel de la somme de six mille (CFA 6000). Ce sont donc des sympathisants. La décence morale recommande qu’on ne critique pas une association privée à laquelle on n’appartient pas. Le Synesci est habitué à ces allégations tendancieuses. Pour la défense de son autonomie, le Synesci a toujours été victime de dénigrement systématique de tous ceux qui ont nourri l’illusion de le caporaliser. Il faut que les camarades comprennent que le Synesci agit, en toute responsabilité, dans l’intérêt de ses militantes et militants.
Que répondez-vous à ceux qui disent que vous avez trahi la lutte ?
Les pourfendeurs du Ben qui préfèrent s’encagouler pour tenir ces propos injurieux n’ont pas le courage de nous affronter au cours des Ag, lieu par excellence de véritables débats démocratiques. Je rappelle aux militants du Synesci que de ma longue pratique syndicale, jamais tous les points de revendication d’une plateforme n’ont été entièrement satisfaits sur le moment. La négociation est faite de concessions mutuelles. Quand, en novembre 2009, 50% des effets financiers du reclassement ont été payés, alors que nous nous attendions, tous, au paiement de la totalité des 100%, en toute responsabilité, à cette époque, la direction du Mouvement des Syndicats de l’Enseignement Général et Technique (Msegt) a suspendu le mot d’ordre de grève et accepté ce que proposait le Gouvernement. Ceux qui nous pourfendent aujourd’hui nous avaient félicité pour cet acquis. Accuser le Ben d’avoir trahi la lutte après ces acquis, c’est faire injure aux militants qui se sont mobilisés autour du mot d’ordre pour sa réussite. Les militants doivent se rappeler que la lutte a été engagée parce qu’il n’y avait aucune lisibilité dans l’exécution de ces engagements. Pis, les discours du gouvernement étaient peu rassurants.
Interview réalisée par Jean Prisca
Le mardi 18 décembre 2012, vous suspendiez votre mot d’ordre de rétention des notes suite à un accord entre le Synesci et le Gouvernement. Que vous a proposé l’Etat pour que vous suspendiez votre mot d’ordre ?
Je voudrais rappeler que le mot d’ordre de rétention des notes est entré en vigueur le 16 octobre 2012 pour exiger du Gouvernement la satisfaction de la plateforme revendicative qui se décline en 3 points: 1°/Le paiement immédiat de la deuxième moitié des effets financiers de notre reclassement indiciaire; 2°/ Le paiement des arriérés depuis novembre 2009; 3°/ La mise à disposition des actes individuels de reclassement comportant les nouveaux grades et indices.
La détermination et l’engagement des militants ont permis au Synesci d’obtenir : 1-Le paiement de la moitié des 50% des effets financiers du reclassement à la fin de mars 2013, avec le rappel des mois de janvier et février, portant le taux à 75%; 2-Les 25% restants seront intégralement apurés en 2014, pour porter le taux à 100%; 3-La création d’un cadre de discussion pour examiner les modalités d’apurement des arriérés, conformément au protocole d’accord du 02 décembre 2009; 4-La mise en place, au Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, d’une procédure d’urgence qui a permis la signature de plus de 22 000 actes de reclassement. A ce jour, il reste moins de 2000 actes à traiter. La liste électronique est sur notre site... Sur la base de cet accord conclu avec les pouvoirs publics, le Ben a procédé souverainement à la suspension du mot d’ordre de grève.
La suspension de ce mot d’ordre a suscité quelques réactions de certains militants qui ont fait le reproche au Bureau exécutif national (Ben), au cours de l’Ag du 28 décembre, de ne les avoir pas associés à la décision. Qu’en dites-vous ?
C’est un déficit de formation, notamment l’ignorance de nos textes qui a suscité ces quelques réactions. Le Ben a agi conformément à l’article 17 des Statuts qui dispose que « Le Ben est habilité à prendre dans l’intervalle des Congrès, et ce, dans le respect des mandats du Congrès et des Statuts, toutes les décisions que requiert l’activité du syndicat » et de novembre 2000 à ce jour, les différents Ben ont toujours agi ainsi. Ayant expliqué cela aux camarades au cours de l’Ag, ils ont été satisfaits et ont approuvé la décision du Ben.
Récemment, des sous-sections ont animé une conférence de presse à Akouédo pour dénoncer cette attitude, vous taxant même de faire le jeu du Gouvernement. Que dites –vous à ces militants ?
Trois pelés et quatre tondus se sont retrouvés chez un ex-militant suspendu, à Akouédo pour produire un tract. Du point de vue statutaire et règlementaire, ces personnes ne sont pas militantes parce qu’elles ne sont pas à jour de leur cotisation ordinaire. La qualité de militant s’acquiert par le paiement annuel de la somme de six mille (CFA 6000). Ce sont donc des sympathisants. La décence morale recommande qu’on ne critique pas une association privée à laquelle on n’appartient pas. Le Synesci est habitué à ces allégations tendancieuses. Pour la défense de son autonomie, le Synesci a toujours été victime de dénigrement systématique de tous ceux qui ont nourri l’illusion de le caporaliser. Il faut que les camarades comprennent que le Synesci agit, en toute responsabilité, dans l’intérêt de ses militantes et militants.
Que répondez-vous à ceux qui disent que vous avez trahi la lutte ?
Les pourfendeurs du Ben qui préfèrent s’encagouler pour tenir ces propos injurieux n’ont pas le courage de nous affronter au cours des Ag, lieu par excellence de véritables débats démocratiques. Je rappelle aux militants du Synesci que de ma longue pratique syndicale, jamais tous les points de revendication d’une plateforme n’ont été entièrement satisfaits sur le moment. La négociation est faite de concessions mutuelles. Quand, en novembre 2009, 50% des effets financiers du reclassement ont été payés, alors que nous nous attendions, tous, au paiement de la totalité des 100%, en toute responsabilité, à cette époque, la direction du Mouvement des Syndicats de l’Enseignement Général et Technique (Msegt) a suspendu le mot d’ordre de grève et accepté ce que proposait le Gouvernement. Ceux qui nous pourfendent aujourd’hui nous avaient félicité pour cet acquis. Accuser le Ben d’avoir trahi la lutte après ces acquis, c’est faire injure aux militants qui se sont mobilisés autour du mot d’ordre pour sa réussite. Les militants doivent se rappeler que la lutte a été engagée parce qu’il n’y avait aucune lisibilité dans l’exécution de ces engagements. Pis, les discours du gouvernement étaient peu rassurants.
Interview réalisée par Jean Prisca