Une mission du ministre auprès du président de la République chargé de la Défense a instruit, le week-end passé, chefs d’unités et soldats sur les attitudes exemplaires. Ainsi ont-ils été prévenus que les rapports d’inspections surprises mettront à nu les écarts de comportement d’agents indélicats.
Il n’y a plus que les seules populations ivoiriennes qui tiennent à l’œil les éléments des forces régulières. Outre leurs hiérarchies respectives, l’Unité de lutte contre le racket (Ulcr), le Tribunal militaire d’Abidjan (Tma), deux coopérants les surveillent également. Il s’agit d’un Français et d’un Belge, des conseillers du président de la République pour les questions de sécurité et de défense. Ces experts venus du cabinet d’Alassane Ouattara pourraient multiplier des sorties inopinées, après celle qu’ils ont faite, dimanche, en compagnie du ministre auprès du président de la République chargé de la Défense. D’ailleurs Paul Koffi Koffi (Pkk) est prévenant en ce qui concerne l’intervention de l’ensemble des inspecteurs: « Nous avons instruit nos hommes. Nous allons les mettre en observation, pour voir si d’ici un mois le racket et un certain nombre de comportements de nos hommes continuent. Si c’est le cas, alors nous allons prendre nos responsabilités vis-à-vis d’eux : les inspecteurs viendront ». De la ville de Dabou à sa sous-préfecture Lopou, à celle de Tiassalé en passant par Sikensi, où il était le week-end, le ministre a mis un point d’honneur à la présentation des deux coopérants. Si, à l’occasion, ces derniers étaient plus intéressés par les résultats d’enquête sur les dernières tentatives de déstabilisation, ils devaient aussi s’imprégner des critiques des populations contre les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) en l’occurrence. En effet, des plaintes des populations sont de plus en plus récurrentes contre les militaires. Le ministre en veut pour preuve la sanction sans appel infligée par le Tribunal militaire d’Abidjan (Tma) à un gendarme et six policiers. La justice militaire les a condamnés à des peines allant de quatre à vingt mois de prison ferme. « Vous avez vu à la télé, rappelle PKK, parce que le gens disent que nous ne faisons rien. Des éléments des forces de l’ordre ont été traduits devant le Tribunal militaire parce qu’ils ont racketté. Cela est inadmissible». Le militaire, le policier ou le gendarme doit être un modèle, un exemple de personnalité sociable, préconise la hiérarchie. Celle-ci veut voir une symbiose naître entre les personnes et celles chargées de les protéger. «Dans de nombreux pays, illustre-t-il sa pensée, quand un citoyen a un problème, il cherche les forces de l’ordre. Quand il voit quelqu’un habillé en uniforme (de police, de gendarmerie, d’armée…), il va vers lui. Mais ici, il ne faut pas qu’on ait peur de nos hommes ». La familiarisation des populations avec les forces régaliennes passe par l’identification des ‘’corps habillés‘’. Désormais, ordre est donné aux gendarmes, par exemple, de porter la languette identifiante affichant leur patronyme sur le côté droit de leurs uniformes. Aux Frci, le ministre a donc ordonné le port de l’uniforme : «nous allons dire à nos hommes de ne plus laisser certains de leurs éléments se promener dans des tenues irrégulières. Qu’ils portent leurs nouvelles tenues. Ceux qui n’ont pas encore reçu leurs tenues, il ne faut pas qu’ils se mettent dans les rues, parce que cela peut poser des problèmes».
Bidi Ignace
Il n’y a plus que les seules populations ivoiriennes qui tiennent à l’œil les éléments des forces régulières. Outre leurs hiérarchies respectives, l’Unité de lutte contre le racket (Ulcr), le Tribunal militaire d’Abidjan (Tma), deux coopérants les surveillent également. Il s’agit d’un Français et d’un Belge, des conseillers du président de la République pour les questions de sécurité et de défense. Ces experts venus du cabinet d’Alassane Ouattara pourraient multiplier des sorties inopinées, après celle qu’ils ont faite, dimanche, en compagnie du ministre auprès du président de la République chargé de la Défense. D’ailleurs Paul Koffi Koffi (Pkk) est prévenant en ce qui concerne l’intervention de l’ensemble des inspecteurs: « Nous avons instruit nos hommes. Nous allons les mettre en observation, pour voir si d’ici un mois le racket et un certain nombre de comportements de nos hommes continuent. Si c’est le cas, alors nous allons prendre nos responsabilités vis-à-vis d’eux : les inspecteurs viendront ». De la ville de Dabou à sa sous-préfecture Lopou, à celle de Tiassalé en passant par Sikensi, où il était le week-end, le ministre a mis un point d’honneur à la présentation des deux coopérants. Si, à l’occasion, ces derniers étaient plus intéressés par les résultats d’enquête sur les dernières tentatives de déstabilisation, ils devaient aussi s’imprégner des critiques des populations contre les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) en l’occurrence. En effet, des plaintes des populations sont de plus en plus récurrentes contre les militaires. Le ministre en veut pour preuve la sanction sans appel infligée par le Tribunal militaire d’Abidjan (Tma) à un gendarme et six policiers. La justice militaire les a condamnés à des peines allant de quatre à vingt mois de prison ferme. « Vous avez vu à la télé, rappelle PKK, parce que le gens disent que nous ne faisons rien. Des éléments des forces de l’ordre ont été traduits devant le Tribunal militaire parce qu’ils ont racketté. Cela est inadmissible». Le militaire, le policier ou le gendarme doit être un modèle, un exemple de personnalité sociable, préconise la hiérarchie. Celle-ci veut voir une symbiose naître entre les personnes et celles chargées de les protéger. «Dans de nombreux pays, illustre-t-il sa pensée, quand un citoyen a un problème, il cherche les forces de l’ordre. Quand il voit quelqu’un habillé en uniforme (de police, de gendarmerie, d’armée…), il va vers lui. Mais ici, il ne faut pas qu’on ait peur de nos hommes ». La familiarisation des populations avec les forces régaliennes passe par l’identification des ‘’corps habillés‘’. Désormais, ordre est donné aux gendarmes, par exemple, de porter la languette identifiante affichant leur patronyme sur le côté droit de leurs uniformes. Aux Frci, le ministre a donc ordonné le port de l’uniforme : «nous allons dire à nos hommes de ne plus laisser certains de leurs éléments se promener dans des tenues irrégulières. Qu’ils portent leurs nouvelles tenues. Ceux qui n’ont pas encore reçu leurs tenues, il ne faut pas qu’ils se mettent dans les rues, parce que cela peut poser des problèmes».
Bidi Ignace