L’opération de déguerpissement des chauffeurs de l’espace dit «Lavage» de Yopougon annoncée par Yobou Djirabou Benoit, député Rdr de la commune de Yopougon, est loin d’être de simples paroles en l’air. Les transporteurs qui avaient longtemps considéré cette information comme une rumeur mal fondée, se rendent à l’évidence. Au cours d’une rencontre organisée, le samedi 19 janvier 2013, les chauffeurs ont donné les raisons de leur refus d’obtempérer. Ils s’opposent fermement à cette décision et refusent de quitter les lieux. «Nous nous opposons à cette opération parce que cet espace nourrit plusieurs centaines de personnes. Nous avons écrit au Gouverneur du District afin de nous aider à moderniser ce lieu. Le District s’est intéressé à notre sollicitude en envoyant le directeur de l’urbanisme pour une expertise de l’espace. A Yopougon, il n’existe non seulement plus d’endroit propice pour cette activité de transport, mais la situation géographique est stratégique pour la bonne marche de notre activité. Et donc, si on nous chasse de ce lieu, c’est pour tuer nos activités et mettre les 100 chauffeurs et les trois cents ouvriers du transport au chômage», se sont-ils justifiés. Yao Kouassi Théodore, président de la zone de «Sicogi lavage», a, pour sa part, demandé que les deux parties se retrouvent pour ensemble trouver un terrain d’entente afin de préserver la cohésion sociale déjà mal en point. Pour les chauffeurs, cet espace d’utilité publique est le lieu de ralliement, par excellence, de toutes les communes de la ville d’Abidjan. Tous les habitants de Yopougon passent par ce grand carrefour, pour se rendre à Cocody, Port-Bouët, Treichville, Marcory, etc. Au moins 300 voitures stationnent en ce lieu et chacune d’elle verse quotidiennement 200 Fcfa pour la carte de stationnement par jour. Notons que ce site est occupé dans le cadre des activités de transport depuis 1992.
F.S
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