Depuis hier, les agents de l’Etat, regroupés au sein de la Confédération des Syndicats des Fonctionnaires de Côte d’Ivoire observent un arrêt de travail. Et ce, après un préavis de grève déposé auprès de la tutelle. Pendant que le premier responsable de ladite confédération, Apollinaire Tapé pense que la démarche observée est conforme aux modalités de la grève dans les services publics en Côte d’Ivoire, le ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative, Gnamien Konan lui, indique que si cette grève est maintenue, elle ne serait pas sans conséquence pour les fonctionnaires. Il a alors rappelé les dispositions portant sur la procédure de la grève, les obligations des grévistes et les conséquences de la grève dans les services publics en Côte d’Ivoire. Il s’est exprimé sur la chaine de la radio des Nations Unies en ces termes. « Malgré l’appel à l’apaisement du front social lancé par le gouvernement, malgré les dispositions déjà prises par le gouvernement en faveur des conditions de vie et de travail des fonctionnaires, certains syndicats demandent l’impossible à l’Etat de Côte d’Ivoire. Nous avons cru bon leur rappeler ce que la loi dit au sujet des grèves. Puisque ces syndicats, quelquefois, n’informent le gouvernement sur leurs revendications que par préavis de grève. Nous leur avons rappelé le cadre juridique qui est en place pour encadrer les grèves. La procédure de déclenchement de la grève est bien réglementée par la loi N° 92571 du 11 septembre 1992 et par le décret 95590 du 11septembre 1995. La grève devrait être normalement l’ultime moyen des syndicats puisqu’il ya des négociations qui doivent être préalables. La première étape avec le service technique, la deuxième étape prévue par la loi est la discussion avec le ministre technique et celui de la Fonction publique et la troisième étape, c’est lorsque les négociations n’ont pas abouti. C’est le chef du gouvernement qui doit être saisi. C’est quand toutes ces négociations n’ont pas abouti que le syndicat est autorisé par la loi à déposer un préavis de grève dix jours avant la date prévue pour le déclenchement de cette grève. Les grévistes ont des obligations. La première, c’est le service minimum prévu dans certains services sensibles, notamment, dans le transport, le transit, la communication, la santé, le trésor, les impôts, la douane, l’énergie, l’eau, le ramassage d’ordures et les pompes funèbres. La grève elle-même n’est pas sans conséquence. Les grévistes doivent s’attendre conformément à la loi à une réduction proportionnelle de leur traitement ou de leur salaire et de ces compléments. Le non respect de ces dispositions relatives au service minimum expose les contrevenants aux sanctions disciplinaires », a-t-il prévenu.
Etienne Atta
(Source Onuci Fm)
Etienne Atta
(Source Onuci Fm)