Les 390 agents licenciés des structures et programmes de reconstruction, réinsertion et de réhabilitation communautaire (FNS, PNRRC, ANARREC, SNRR et PSCN) réclament toujours leurs droits et leur réintégration. Et pour avoir gain de cause, le collectif qui les représente a décidé d’initier des actions d’envergure. «Les licenciés sont dans la précarité la plus totale aujourd’hui. Nous attendons depuis 5 mois, le paiement de nos droits, notre intégration et la remise de nos certificats de travail. Nous sommes passés par les voies normales et si rien n’est fait dans les jours à venir à compter du mardi 22 janvier 2013, nous passeront des nuits entières avec nos familles devant les locaux de la Banque mondiale, du Conseil national de sécurité et de l’ADDR, dans l’espoir que notre situation se décante», a déclaré le collectif des déflatés dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Selon Mme J. Badet, membre du collectif, la dissolution le 8 août 2012, des structures et programmes étatiques de réinsertion, reconstruction et réhabilitation communautaire post-crise, a causé le licenciement de plus de 390 agents. Ces derniers ont organisé le mardi 18 décembre 2012, un sit-in au plateau, en vue de réclamer leurs droits et leurs certificats de travail. Empêchés de manifester par la police, le rassemblement a finalement eu lieu devant l'Autorité de Désarmement, Démobilisation et Réintégration, ADDR (ex-PNRRC) sise aux II-Plateaux. Autorité créée sur les cendres des structures et programmes dissous et censée réintégrer les agents licenciés exerçant dans le DDR depuis plus de 4 ans et ayant une connaissance parfaite du terrain et des cibles. Suite à des échanges avec les responsables de l’ADDR, les déflatés ont eu l’assurance du paiement dans les meilleurs délais de leurs droits et de leur intégration. À ce jour, selon le porte-parole de leur collectif, aucune visibilité sur le paiement des droits des agents licenciés et de leur intégration ne s’affiche. Encore moins une idée du montant des droits qu’ils percevront. En outre, le certificat de travail censé justifier leur expérience professionnelle ne leur est pas encore délivré. Selon Mme J. Badet, cela est de la responsabilité du Conseil national de sécurité (CNS) dirigé par M. Alain Richard Donwahi, Secrétaire Général de ladite structure.
Olivier Guédé
Olivier Guédé