Pourquoi est-il si ardu d’être un opposant en Afrique ? Si la question a du mal à trouver réponse, une chose est certaine : pour un régime cramponné au pouvoir, un leader d’opposition charismatique est une cible à écarter coûte que coûte ! Pour contrecarrer ses adversaires, la technique est très simple : mettre le feu aux poudres puis trouver le coupable idéal, et ce, même quand sa responsabilité paraît, de toute évidence, improbable.
Ca marche à coup sûr! Comme à son habitude, l’Afrique bouillonne de conflits. Avec les projecteurs focalisés sur le Mali, en ce début d’année, l’on en oublierait que d’autres situations dramatiques se vivent dans les pays voisins, qui sont étouffées tant bien que mal. De l’actualité du Togo, la plupart des Ivoiriens n’ont en tête que la victoire des Eléphants face aux éperviers, au cours de leur premier match de la CAN, le mardi 22 janvier 2013 à Rustenburg. Pourtant, les 10 et 12 janvier, les grands marchés de Kara et Lomé (Assignanmé) ont été dévastés par des incendies, jugés criminels, mais dont les origines n’ont pas encore été clairement déterminées. Le mercredi 16 janvier 2013, Agbéyomé Kodjo, ancien président de l’Assemblée nationale togolaise, Premier ministre de 2000 à 2002 et actuel président de l'Organisation pour Bâtir dans l'Union un Togo Solidaire (OBUTS) est arrêté dans le cadre de l’enquête. Plus tôt dans cette journée, il avait vu son immunité parlementaire lever. Malgré de fortes pressions, Agbéyomé Kodjo a refusé de parler sans la présence de son avocat durant sa garde à vue à la gendarmerie.
Le lendemain, c’est le siège de son parti qui fût perquisitionné et des documents relatifs aux élections présidentielles de 2010 ont été saisis. Depuis, on assiste à un dialogue de sourd avec les autorités, qui empêchent les enfants du détenu de voir leur père, refusent que ses médicaments lui soient apportés, renvoient le représentant de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme qui tente de s’enquérir de ses nouvelles, ainsi que de celles de Gérard Adja, vice-président du parti OBUTS, lui aussi incarcéré. Que reproche-t-on exactement à l’homme ? D’avoir incendié ces marchés ou d’être un élément gênant dans l’univers politique togolais ? Le Collectif Sauvons le Togo (CST), regroupement de partis d'opposition et d'associations dont le parti d’Agbéyomé Kodjo est membre, a mobilisé des milliers de personnes pour exiger une enquête internationale sur les mêmes incendies et pour exiger la libération immédiate et sans condition de Agbéyomé Kodjo. La famille de l’ancien Premier ministre interpelle les médias internationaux sur cette incarcération qu’elle juge arbitraire.
Que fait-on de la présomption d’innocence ?
Le 18 janvier pourtant, des experts de la police scientifique française sont arrivés au Togo, sur demande des autorités, pour travailler en collaboration avec les experts locaux dans le but de rechercher les causes des incendies. Les différentes enquêtes diligentées, qui n’ont pas encore donné leurs conclusions, justifient-elles l’arrestation de masse des membres de l’opposition au Togo ? En Afrique, on joue beaucoup à la démocratie de façade, pour faire plaisir à cette communauté internationale qui ne comprendrait pas que ses règles ne sont pas adaptées aux nôtres, alors qu’on soumet le peuple à de vraies dictatures ! Plus d’une semaine de détention… Pourvu qu’Agbéyomé Kodjo et ses compagnons d’infortune obtiennent au plus tôt une libération, ne serait-ce que provisoire. En attendant, au Togo, c’est la loi du plus Faure qui domine…. Bon weekend.
www.famchocolat.wordpress.com
www.famchocolat.akendewa.net
Ca marche à coup sûr! Comme à son habitude, l’Afrique bouillonne de conflits. Avec les projecteurs focalisés sur le Mali, en ce début d’année, l’on en oublierait que d’autres situations dramatiques se vivent dans les pays voisins, qui sont étouffées tant bien que mal. De l’actualité du Togo, la plupart des Ivoiriens n’ont en tête que la victoire des Eléphants face aux éperviers, au cours de leur premier match de la CAN, le mardi 22 janvier 2013 à Rustenburg. Pourtant, les 10 et 12 janvier, les grands marchés de Kara et Lomé (Assignanmé) ont été dévastés par des incendies, jugés criminels, mais dont les origines n’ont pas encore été clairement déterminées. Le mercredi 16 janvier 2013, Agbéyomé Kodjo, ancien président de l’Assemblée nationale togolaise, Premier ministre de 2000 à 2002 et actuel président de l'Organisation pour Bâtir dans l'Union un Togo Solidaire (OBUTS) est arrêté dans le cadre de l’enquête. Plus tôt dans cette journée, il avait vu son immunité parlementaire lever. Malgré de fortes pressions, Agbéyomé Kodjo a refusé de parler sans la présence de son avocat durant sa garde à vue à la gendarmerie.
Le lendemain, c’est le siège de son parti qui fût perquisitionné et des documents relatifs aux élections présidentielles de 2010 ont été saisis. Depuis, on assiste à un dialogue de sourd avec les autorités, qui empêchent les enfants du détenu de voir leur père, refusent que ses médicaments lui soient apportés, renvoient le représentant de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme qui tente de s’enquérir de ses nouvelles, ainsi que de celles de Gérard Adja, vice-président du parti OBUTS, lui aussi incarcéré. Que reproche-t-on exactement à l’homme ? D’avoir incendié ces marchés ou d’être un élément gênant dans l’univers politique togolais ? Le Collectif Sauvons le Togo (CST), regroupement de partis d'opposition et d'associations dont le parti d’Agbéyomé Kodjo est membre, a mobilisé des milliers de personnes pour exiger une enquête internationale sur les mêmes incendies et pour exiger la libération immédiate et sans condition de Agbéyomé Kodjo. La famille de l’ancien Premier ministre interpelle les médias internationaux sur cette incarcération qu’elle juge arbitraire.
Que fait-on de la présomption d’innocence ?
Le 18 janvier pourtant, des experts de la police scientifique française sont arrivés au Togo, sur demande des autorités, pour travailler en collaboration avec les experts locaux dans le but de rechercher les causes des incendies. Les différentes enquêtes diligentées, qui n’ont pas encore donné leurs conclusions, justifient-elles l’arrestation de masse des membres de l’opposition au Togo ? En Afrique, on joue beaucoup à la démocratie de façade, pour faire plaisir à cette communauté internationale qui ne comprendrait pas que ses règles ne sont pas adaptées aux nôtres, alors qu’on soumet le peuple à de vraies dictatures ! Plus d’une semaine de détention… Pourvu qu’Agbéyomé Kodjo et ses compagnons d’infortune obtiennent au plus tôt une libération, ne serait-ce que provisoire. En attendant, au Togo, c’est la loi du plus Faure qui domine…. Bon weekend.
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