L’affaire se passe sur les côtes du golf de guinée et mérite d’être sue des Ivoiriens. Mais surtout des soldats de l’économie Ivoirienne. Car il s’agit du riz, aliment de souveraineté dont une pénurie ou une augmentation injustifiée du prix peut causer des troubles sociaux. Selon le quotidien libérien ‘’Heritage’’ dans sa parution du lundi 14 Janvier 2013, qui révèle la supercherie faite au détriment de la Côte d’Ivoire, du Liberia, du Sénégal et bien d’autres pays d’Afrique de l’ouest ayant une ouverture maritime, la compagnie Suisse Louis Dreyfus Commodities utiliserait l’importation de riz pour faire du blanchiment d’argent. «Le Directeur du département riz de la compagnie Suisse Louis Dreyfus Commodoties, basée à Genève, une compagnie qui exporte le riz dans la quasi-totalité des pays de l’Afrique de l’ouest, utiliserait le Liberia, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et bien d’autres pays de la sous-région pour faire du blanchiment d’argent en exportant du riz non commercialisable qu’il stocke dans ces pays jusqu’à la pourriture pour empocher une énorme somme de son assureur qui paie en pareil cas, le sinistre. Selon des importateurs qui ont parlé à un journal libérien «Heritage», Guy Demontule, Directeur du département riz à Louis Dreyfus Commodities, «s’adonne à cette pratique depuis plus de cinq ans maintenant.» «Par exemple, cet homme fait venir une énorme quantité de riz sur le marché libérien. Du riz blanc qui n’est pas commercialisable ici, il les stocke dans des magasins avec l’aide d’un importateur local, le riz reste dans ces magasins et finit par pourrir, ensuite il va encaisser la société d’assurance. Il fait la même chose ici au Liberia, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et dans d’autres pays», explique John Dennis, importateur local.
L’importateur qui a présenté des documents comme preuve, a souligné qu’au travers de cette opération, l’assurance, les sociétés de transport maritime et Guy Demontule se font de l’argent. «Il a fait cette opération avec des anciens chefs d’Etat de la sous-région comme moyen pour camoufler des biens acquis au détriment de la population. Ce n’est pas sûr que la compagnie soit au courant des manœuvres de son Directeur du département de riz parce qu’il a pour habitude de modifier les rapports financiers», indique l’importateur. Contacté par téléphone, Guy Demontule s’est vanté du fait qu’il est intouchable dans la société. «Personne ne peut m’enlever de cette société, donc vous êtes en train de perdre votre temps inutilement. Ici, je fais les choses de ma manière à moi. Je n’ai pas de compte à rendre à quelqu’un». Selon d’autres sources, Guy D. était engagé dans les mêmes manœuvres en République de Guinée, ce qui lui a permis avec certaines autorités de sortir une énorme somme d’argent du pays sans se faire remarquer, peut-on lire dans le tabloïd libérien. L’affaire est actuellement pendante devant la justice libérienne. Toutefois, au regard de la gravité des faits, nous avons essayé d’en savoir sur les tentacules de Dreyfus Commodities en Côte d’Ivoire.
Qu’en est-il en Côte d’Ivoire ?
La compagnie Suisse, Dreyfus Commodities, selon nos investigations est bel et bien en Côte d’Ivoire. Elle serait représentée par la Société de Distribution Toutes Marchandises en Côte d’Ivoire (SDTM-CI), spécialisée dans la distribution des produits vivriers issus d’importations et des produits locaux.
Au niveau du riz, elle est la distributrice exclusive de plusieurs marques. «Tout ça c’est de la spéculation. On ne peut pas envoyer du riz non commercialisable en Côte d’Ivoire. La Compagnie Dreyfus exerce aussi en Côte d’Ivoire. En fait, leur représentant ici, c’est la SDTM», a indiqué pour sa part, l’honorable Touré Yacouba, par ailleurs ex-président des importateurs de riz. Quant au tout nouveau président, au-delà, de l’étonnement, il reste circonspect. A la question de savoir si le représentant de Dreyfus Commodities utiliserait ces mêmes pratiques pour encaisser d’importante sommes d’argent avec son assureur, en évoquant le pourrissement des stocks comme un sinistre, il a dit ne rien savoir. «Je suis étonné par cette information. Vous savez, quand les gens ne savent pas comment vous avez gagné votre argent, beaucoup de choses peuvent être dites sur votre compte. C’est un peu complexe cette affaire. Quelquefois, ils (NDLR SDTM) ont tellement de stocks qu’on se demande comment est-ce qu’ils font pour financer tout çà. Vous les journalistes, vous savez déceler la vérité mais je ne peux vous dire si c’est vrai ou faux».
K. Hyacinthe
L’importateur qui a présenté des documents comme preuve, a souligné qu’au travers de cette opération, l’assurance, les sociétés de transport maritime et Guy Demontule se font de l’argent. «Il a fait cette opération avec des anciens chefs d’Etat de la sous-région comme moyen pour camoufler des biens acquis au détriment de la population. Ce n’est pas sûr que la compagnie soit au courant des manœuvres de son Directeur du département de riz parce qu’il a pour habitude de modifier les rapports financiers», indique l’importateur. Contacté par téléphone, Guy Demontule s’est vanté du fait qu’il est intouchable dans la société. «Personne ne peut m’enlever de cette société, donc vous êtes en train de perdre votre temps inutilement. Ici, je fais les choses de ma manière à moi. Je n’ai pas de compte à rendre à quelqu’un». Selon d’autres sources, Guy D. était engagé dans les mêmes manœuvres en République de Guinée, ce qui lui a permis avec certaines autorités de sortir une énorme somme d’argent du pays sans se faire remarquer, peut-on lire dans le tabloïd libérien. L’affaire est actuellement pendante devant la justice libérienne. Toutefois, au regard de la gravité des faits, nous avons essayé d’en savoir sur les tentacules de Dreyfus Commodities en Côte d’Ivoire.
Qu’en est-il en Côte d’Ivoire ?
La compagnie Suisse, Dreyfus Commodities, selon nos investigations est bel et bien en Côte d’Ivoire. Elle serait représentée par la Société de Distribution Toutes Marchandises en Côte d’Ivoire (SDTM-CI), spécialisée dans la distribution des produits vivriers issus d’importations et des produits locaux.
Au niveau du riz, elle est la distributrice exclusive de plusieurs marques. «Tout ça c’est de la spéculation. On ne peut pas envoyer du riz non commercialisable en Côte d’Ivoire. La Compagnie Dreyfus exerce aussi en Côte d’Ivoire. En fait, leur représentant ici, c’est la SDTM», a indiqué pour sa part, l’honorable Touré Yacouba, par ailleurs ex-président des importateurs de riz. Quant au tout nouveau président, au-delà, de l’étonnement, il reste circonspect. A la question de savoir si le représentant de Dreyfus Commodities utiliserait ces mêmes pratiques pour encaisser d’importante sommes d’argent avec son assureur, en évoquant le pourrissement des stocks comme un sinistre, il a dit ne rien savoir. «Je suis étonné par cette information. Vous savez, quand les gens ne savent pas comment vous avez gagné votre argent, beaucoup de choses peuvent être dites sur votre compte. C’est un peu complexe cette affaire. Quelquefois, ils (NDLR SDTM) ont tellement de stocks qu’on se demande comment est-ce qu’ils font pour financer tout çà. Vous les journalistes, vous savez déceler la vérité mais je ne peux vous dire si c’est vrai ou faux».
K. Hyacinthe