«Quand on se cache dans la savane c’est qu’on n’a plus le choix. Le ministre nous a éclairés pour dire que Taurian a eu une autorisation. Populations, faites désormais la paix avec cette société. Nos revendications vont être prises en compte à partir d’un comité que le préfet de région va mettre en place. Ce comité fera l’inventaire de ce qui a été détruit, et tous ceux dont les plantations ont été détruites vont être dédommagés. Le comité se penchera également sur les actions sociales à mener en faveur des villages riverains», a dit nanan Adou Bibi 2 aux populations des zones d’exploitation du manganèse et de la ville aux mille mosquées. C’était le vendredi 18 janvier 2013 à la mairie de Bondoukou. Cela fait suite à la rencontre des dignitaires du royaume Bron, du grand Imam de Bondoukou et des cadres de la région avec le ministre de l’Energie, des Mines et du Pétrole le mercredi 16 janvier 2013 dernier. Laquelle rencontre a permis à Sa Majesté nanan Adou Bibi 2, chef de province Pinango du royaume Bron qu’entouraient les autres chefs de province et Adingra Kouassi Adjoumani, roi des Bron d’Amanvi de demander aux populations de garder espoir. C’est dans ce même élan du renouveau dans les relations de l’entreprise avec les employés que le dimanche 20 janvier 2013, Yao Eugène, responsable de la production qui représentait la direction générale de Bondoukou Manganèse à la rencontre du syndicat des travailleurs de cette société exprime sa joie qui l’anime après la paix retrouvée entre les différentes parties. Une joie qui se justifie par le paiement des arriérés de salaires et de leurs améliorations assorties d’un bulletin de paie en passant par leur domiciliation dans des comptes dans un établissement financier, la déclaration des employées à la Cnps et l’offre de tenues de travail aux travailleurs, sont autant d’acquis pour ce jeune syndicat dans leur lutte grâce à l’appui de notre centrale fédérale. Le syndicat veut rentrer dans le cadre de la paix sociale. Tout ce que nous voulons, c’est la cohésion entre l’administration et nous. Il faut qu’elle ne reste pas sourde à nos appels. Koffi Assienin, Secrétaire général de la fédération Ivoirienne des Syndicats des Mines, Métaux, Carrières et Connexes recommande une connaissance du code minier pour éviter des dérapages éventuels. «Prenez le code du travail comme votre Bible. Lisez-le. Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira. Avant la fin de 2013, vous allez vous rendre compte des vrais changements», a-t-il promis. Ajoutant qu’au «lieu de toujours revendiquer, faites des propositions aux chefs d’entreprise sur l’amélioration de vos conditions de travail. Un syndicat n’est pas là pour faire la guerre. Le combat est long. Il faut aussi le circonscrire dans le temps.»
Pascal Assibondry
Correspondant régional
Pascal Assibondry
Correspondant régional