Le Conseil des ministres est revenu, hier, sur les martyrs de la crise postélectorale. Il a été décidé de l’exhumation des corps qui se trouvent dans des fosses communes et de leur identification afin de permettre à leurs parents de les enterrer dignement
L’exhumation et l’identification des victimes de la crise postélectorale ont été au cœur des débats des ministres, hier au Palais présidentiel, au Plateau. Le Conseil des ministres est revenu sur les martyrs de la crise postélectorale. Sur le sujet, l’équipe gouvernementale a décidé de la prise en charge financière de l’opération d’exhumation et d’indentification des corps de toutes les personnes décédées pendant cette période de crise qui a engendré plus de trois mille morts dans le pays. A en croire le porte-parole du gouvernement, Koné Bruno, le conseil entend par ce geste permettre aux parents de ces victimes d’organiser des funérailles conséquentes et enterrer dignement leurs corps. Mais aussi, il s’agira d’apporter plus d’éclairage sur la nature de ces victimes à travers des enquêtes et des autopsies. Il faudra aussi, donner des précisions sur une éventuelle existence de tombes et de fosses communes à certains endroits du pays comme le soulignent certaines rumeurs. Le démarrage de cette opération, à en croire le ministre des Tic, est prévu pour les semaines à venir. « Il y a eu une communication relative à la prise en charge financière de l’opération d’exhumation et d’identification des corps des personnes décédées pendant la crise postélectorale. Des informations ont été données par-ci et par-là sur l’existence des tombes et de fosses communes. Des enquêtes préliminaires ont été menées et aujourd’hui il s’agit d’aller plus loin. Donc de vérifier la véracité ou pas des faits qui à un moment donné ou un autre ont été portés à la connaissance des services d’enquête et des populations ou de la police », a expliqué Koné Bruno à l’issue du Conseil qui a duré environ trois heures. Il s’agira à travers cette opération d’aller sur ces lieux pour faire la recherche de ces corps. Les agents commis à cette tâche ouvriront les tombes ou les fosses concernées pour confirmer ou pas l’existence de personnes. Le gouvernement a donné l’assurance que cette opération se fera dans une grande transparence. Soulignant l’opportunité de l’opération, le porte-parole a fait savoir qu’il est question pour le gouvernement d’amener les uns et les autres à tourner définitivement la page de la crise. Selon lui, quatre cent soixante-sept corps sont concernés par l’opération dans certaines zones de l’Ouest, Centre et du Sud. Se prononçant sur la crise au Mali, il a indiqué que le gouvernement a félicité le président de la République pour avoir accéléré la résolution de cette crise. Aussi, a-t-il révélé que dans les jours à venir toutes les troupes seront en place au Mali. Au niveau du ministère de l’Economie et des Finances, des décrets portant ratification d’accord de prêts ont été signés. Il s’agit de plusieurs accords de prêts avec la Banque islamique de développement (Bid). Le pays bénéficiera à travers ces accords d’un prêt d’environ dix-sept milliards de Fcfa. Ces fonds seront destinés à la maintenance des routes, notamment celles de l’Ouest, à la réalisation d’infrastructures sanitaires et scolaires, la réalisation de points d’eau et la réhabilitation et l’équipement du centre de cardiologie de Bouaké. Un projet de décret au titre du ministère des Eaux et Forêts a été adopté. Il porte institution d’une semaine nationale de l’eau. Selon le ministre Koné Bruno, cette semaine sera consacrée à une campagne de sensibilisation des populations sur l’importance de l’eau, une ressource qui devient de plus en plus rare. Il s’agira d’œuvrer de sorte que dans les années à venir, la Côte d’Ivoire ne soit pas confrontée à des problèmes d’eau.
Sylvain Beugré
L’exhumation et l’identification des victimes de la crise postélectorale ont été au cœur des débats des ministres, hier au Palais présidentiel, au Plateau. Le Conseil des ministres est revenu sur les martyrs de la crise postélectorale. Sur le sujet, l’équipe gouvernementale a décidé de la prise en charge financière de l’opération d’exhumation et d’indentification des corps de toutes les personnes décédées pendant cette période de crise qui a engendré plus de trois mille morts dans le pays. A en croire le porte-parole du gouvernement, Koné Bruno, le conseil entend par ce geste permettre aux parents de ces victimes d’organiser des funérailles conséquentes et enterrer dignement leurs corps. Mais aussi, il s’agira d’apporter plus d’éclairage sur la nature de ces victimes à travers des enquêtes et des autopsies. Il faudra aussi, donner des précisions sur une éventuelle existence de tombes et de fosses communes à certains endroits du pays comme le soulignent certaines rumeurs. Le démarrage de cette opération, à en croire le ministre des Tic, est prévu pour les semaines à venir. « Il y a eu une communication relative à la prise en charge financière de l’opération d’exhumation et d’identification des corps des personnes décédées pendant la crise postélectorale. Des informations ont été données par-ci et par-là sur l’existence des tombes et de fosses communes. Des enquêtes préliminaires ont été menées et aujourd’hui il s’agit d’aller plus loin. Donc de vérifier la véracité ou pas des faits qui à un moment donné ou un autre ont été portés à la connaissance des services d’enquête et des populations ou de la police », a expliqué Koné Bruno à l’issue du Conseil qui a duré environ trois heures. Il s’agira à travers cette opération d’aller sur ces lieux pour faire la recherche de ces corps. Les agents commis à cette tâche ouvriront les tombes ou les fosses concernées pour confirmer ou pas l’existence de personnes. Le gouvernement a donné l’assurance que cette opération se fera dans une grande transparence. Soulignant l’opportunité de l’opération, le porte-parole a fait savoir qu’il est question pour le gouvernement d’amener les uns et les autres à tourner définitivement la page de la crise. Selon lui, quatre cent soixante-sept corps sont concernés par l’opération dans certaines zones de l’Ouest, Centre et du Sud. Se prononçant sur la crise au Mali, il a indiqué que le gouvernement a félicité le président de la République pour avoir accéléré la résolution de cette crise. Aussi, a-t-il révélé que dans les jours à venir toutes les troupes seront en place au Mali. Au niveau du ministère de l’Economie et des Finances, des décrets portant ratification d’accord de prêts ont été signés. Il s’agit de plusieurs accords de prêts avec la Banque islamique de développement (Bid). Le pays bénéficiera à travers ces accords d’un prêt d’environ dix-sept milliards de Fcfa. Ces fonds seront destinés à la maintenance des routes, notamment celles de l’Ouest, à la réalisation d’infrastructures sanitaires et scolaires, la réalisation de points d’eau et la réhabilitation et l’équipement du centre de cardiologie de Bouaké. Un projet de décret au titre du ministère des Eaux et Forêts a été adopté. Il porte institution d’une semaine nationale de l’eau. Selon le ministre Koné Bruno, cette semaine sera consacrée à une campagne de sensibilisation des populations sur l’importance de l’eau, une ressource qui devient de plus en plus rare. Il s’agira d’œuvrer de sorte que dans les années à venir, la Côte d’Ivoire ne soit pas confrontée à des problèmes d’eau.
Sylvain Beugré