Pour sa sixième édition, le festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA) ne se vivra pas uniquement en jaune. En plus de son partenaire traditionnel depuis quatre ans qu’est MTN, le commissariat général s’est offert les participations de Coca-Cola, la SIB, et la Fondation Pétroci. Ils seront une trentaine d’artistes ivoiriens et africains qui prendront d’assaut les podiums du FEMUA 6. Parmi ces étoiles de la chanson africaine et ivoirienne, Asal’fo et ses amis de ‘’Gaou Production’’ ont coopté la puissante et énergique Dobet Gnaoré afin d’inonder Anoumabo et Abobo de sa voix cuite à point et au charme fou. «Je suis particulièrement fière de participer à cet évènement, d’autant plus que ce sont de jeunes ivoiriens qui organisent ce festival aux envergures des festivals occidentaux» a déclaré Dobet Gnaoré le jeudi 31 janvier dernier à l’UNESCO à Paris lors de la cérémonie de lancement du FEMUA 6. Salif Traoré dit Asal’fo, commissaire général du FEMUA, a indiqué que pour cette sixième édition, le festival des musiques urbaines d’Anoumabo débute sa décentralisation. Abobo sera la première commune après Marcory à accueillir les festivaliers du FEMUA. «Mes amis et moi nous ne délocaliserons certainement pas le FEMUA, et il ne changera pas de dénomination. Nous tenons à ce qu’il reste le festival des musiques urbaines d’Anoumabo. Mais nous envisageons de le décentraliser à chaque édition, voilà pourquoi, pour la saison six du FEMUA, nous serons en même temps à Anoumabo et à Abobo» a révélé le leader du groupe Magic System. Il a aussi insisté pour dire que le FEMUA a naturellement et principalement une vocation sociale aussi bien que culturelle. Cette année, «si les conditions météorologiques nous le permettent, nos partenaires et nous pourrons inaugurer l’école maternelle dont nous avons posé la première pierre l’année dernière» a dit Asal’fo concernant le volet social de son festival de chants, de danses et de lumières. Revenant sur l’institutionnalisation nationale ( ou plûtot l`etatisation) du FEMUA, le patron de ‘’Gaou Production’’ n’est pas passé par quatre chemins pour exprimer sa méfiance. «Nous voulons garder notre liberté d’action sur ce festival. Si les autorités peuvent garantir cette liberté là, c’est possible. Mais pour l’instant nous ne l’envisageons pas» a indiqué Asal’fo.
Jean-Paul Oro à Paris
Jean-Paul Oro à Paris