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Société Publié le lundi 4 février 2013 | Le Mandat

La grève des médecins de 2009 à nos jours

Depuis 2009, c’est véritablement pour la première fois que les agents de santé observent un arrêt de travail pour amener le gouvernement à plancher sur leurs revendications, dont le paiement des salaires revalorisés. En 2009, ces professionnels de la santé avaient mené une action similaire sans assurer un service minimum, toute chose qui est contraire au droit de grève. Cette attitude de ces agents de la santé a provoqué la mort de nombreux patients et entraîner des complications chez d’autres malades. Ce comportement de ces médecins et autres spécialistes du corps médical avait irrité Laurent Gbagbo, le président d’alors, qui, comme pour les sanctionner, a refusé de prêter une oreille attentive à leur préoccupation. En avril 2011, les agents de la santé ont voulu récidiver, mais ils ont renoncé en raison de la crise post-électorale. En 2012, Dr Atté Boka Ernest, secrétaire de la Coordination des syndicats des personnels soignants de la santé et ses camarades remettent le couvert. Après moult échanges avec les autorités, les syndiqués, selon eux, regrettant le manque d’intérêt affiché par le ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative à leur égard, décident aujourd’hui d’entrer en grève. Au cours de cet arrêt de travail qui prendra fin le vendredi 8 février, les spécialistes de la santé par la bouche de leur porte-parole, Dr Atté Boka Ernest ont promis d’assurer le service minium dans les unités des urgences des différents hôpitaux régionaux, des Chu et des instituts de santé.

Le front social en ébullition : Hôpitaux, tribunaux, écoles secondaires fermés, Les enseignants débraient les classes

C’est aujourd’hui 4 février que débute la grève des enseignants du secondaire, ainsi que des agents de la santé. A l’appel de leurs différents syndicats, ces agents de la fonction publique observeront un arrêt de travail pour exprimer leur mécontentement.
La journée d’aujourd’hui enregistre également l’entrée en grève des enseignants du secondaire réunis au sein de l’Intersyndicale éducation-formation (ISEF). Selon eux, après l’échec des négociations entreprises entre les concernés et leur ministre de tutelle, Kandia Camara, les enseignants ce matin rangent la craie et autres instruments de travail pour réclamer les dates de paiement des 25% restants des effets du reclassement, promis pour 2014 et y compris les rappels datant de 2009. Cet arrêt de travail aura certainement une conséquence sur le bon déroulement de l’année scolaire. Ces arrêts de travail perturbent également les élèves et ont parfois un effet négatif sur leurs résultats scolaires. D’ailleurs, il y a une dizaine d’années de cela, les résultats scolaires obtenus par les élèves étaient jugés catastrophiques. Les acteurs de l’école avaient imputé cette défaillance à la crise militaire qui avait scindé le pays en deux. A cela s’ajoute, le manque de pédagogie véritable dans l‘enseignement et les grèves à répétition observés dans ce domaine. Les autorités dans le but de désamorcer la bombe ont promis de régler les 25% des indemnités relatives aux logements et aux bonifications incendiaires. Le reste des 25%, sera payé en 2014. Par ailleurs, la situation n’est pas aussi reluisante dans les écoles catholiques (primaires et secondaires), où après l’échec des discussions avec la Direction nationale de l’enseignement catholique (Dnec), les enseignants ont décidé d’observer du 7 au 8 février un arrêt de travail pour plusieurs revendications dont, la revalorisation du traitement salarial. Notons que ces différentes couches de la société, ont été devancées dans leurs actions par les greffiers qui, depuis le mercredi 30 janvier ont débrayé les bureaux pour protester contre l’arrestation de leur collègue Gohouo Goho Hubert, greffier à Bouaké. Cette grève a fait que tous les procès qui avaient été programmés en fin de week-end ont été reportés et les magistrats attendent la fin de cette grève afin de siéger à nouveau dans les tribunaux.

Ahoussi Aka
(stg)
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