Après leur rencontre avec le ministre de l’Intérieur, les partisans de Charles Blé Goudé continuent leur lobbying tous azimuts pour la libération de leur mentor. Comme ils l’avaient prévu, les membres du Cojep ont déferlé samedi au cabinet du président de la Cdvr pour plaider la cause de leur leader. Dans une ambiance surchauffé les militants de Blé Goudé, brandissant des pancartes avec des écriteaux ont demandé à Charles Konan Banny et à son conseiller Karim Ouattara de peser de tout leur poids pour obtenir une amnistie générale. Ils revendiquent la sortie de Blé Goudé et tous les prisonniers de la crise post-électorale. « Pour aller à la réconciliation et à la paix, deux voies s’offrent à nous : la voie judiciaire classique et la voie politique. Chacune de ces voies a ses exigences Le Cojep propose la seconde voie de règlement de la crise, avec deux principales phases : une phase purement politique et une phase politico-culturelle. Le Cojep ne militera jamais pour que d’autres Ivoiriens, fussent-ils des pro-Ouattara, viennent grossir le nombre des prisonniers que recommande en principe la première voie. En conséquence, nous soutenons que, dans un premier temps, soient prises des décisions politiques courageuses. Il s’agit, de la suspension de toutes les procédures judiciaires en cours et d’une loi d’amnistie que devra prendre le chef de l’Etat, à l’image de ce que le président Laurent Gbagbo a fait en faveur des responsables politiques et militaires de la rébellion armée de 2002, afin que soient libérés le président Charles Blé Goudé et tous les autres détenus politiques », a indiqué Joël Poté, président du Cojep au sortir de cette rencontre avec le président de la Cdvr. « Ce que je souhaite du plus profond de mon cœur, c’est que l’année prochaine, à cette même date, nous nous retrouvions ici sous le même pied de paix et qu’aucun d’entre vous ne manque à l’appel pour quelque raison que ce soit », a indiqué Banny qui a salué cette démarche des jeunes du Cojep. Cela démontre a-t-il expliqué l’importance de la Cdvr dans le processus de réconciliation nationale. Sur la requête des militants du Cojep, l’ancien Premier ministre a été peu bavard. «J’ai écouté vos responsables et on s’est parlé. Je les ai compris, ils m’ont compris et on s’est compris », a conclu Banny qui avait à ses côtés Karim Ouattara, son conseiller chargé de la jeunesse.
Kra Bernard
Kra Bernard