Lundi 4 février 2013. Un jour important pour les responsables de l’Intersyndical secteur éducation-formation qui ont appelé leurs camarades à la grève. Le mouvement à travers lequel ils réclament une amélioration de salaire va-t-il être une réussite ? Dès 8 heures, c’est le vacarme des élèves de l’Epp Anono (Dren de Cocody) qui attire notre attention. Ils rebroussent chemin, le sourire aux lèvres. «On dit que les maîtres sont en grève jusqu’au vendredi prochain. Donc on va à la maison», nous confie une fille de 8 ans en classe de cours élémentaire première année (Ce1). Pour en avoir le cœur net, nous nous rendons dans ce groupe scolaire public. Les élèves sont tous hors des salles de classe dans une ambiance de vacances. Les instituteurs sur place ne veulent rien dire. Nous invitant simplement à constater que la grève est effective dans cette école. Le décor vient ainsi d’être planté. Mais qu’en est-il des écoles des autres quartiers ? Il est 10h 24 quand nous nous retrouvons à Adjamé, au lycée Nangui Abrogoua. Les quelques élèves rencontrés sur le chemin nous indiquent que depuis ce matin, aucun cours n’a été dispensé par les professeurs, qui avant notre arrivée avaient en grande majorité «levé les voiles». A quelques mètres, l’école Harriste grouille de monde.
Les élèves devisent tranquillement comme rien ne se passait. En réalité, dans cette école les cours se poursuivent normalement. Le vigile en poste veille au grain, prêts à dénoncer tout perturbateur. Le proviseur lui, s’attèle à échanger avec ses collaborateurs dans le cadre de la bonne suite des programmes. A 11h, nous voilà au collège moderne du Plateau. Là-bas, les responsables de l’établissement n’ont pas fait dans la dentelle. Ils ont pris soin de fermer à double tour le portail de l’établissement. Même les vigiles commis à la sécurité des élèves sont absents au poste. Les quelques élèves venus aux nouvelles ou par ignorance ont été informés que la grève est effective jusqu’au vendredi 8 janvier. «Comme nous sommes déjà arrivés au Plateau, nous allons profiter pour nous promener un peu. C’est l’occasion de découvrir Abidjan. Mais je pense que les professeurs doivent comprendre que nous avons besoin d’eux pour nous instruire», indique le jeune jean Jacques en classe de 3ème. Il ne manque pas d’interpeller le gouvernement sur la nécessité de résoudre avec diligence les revendications des grévistes. Un parent d’élève, venu chercher son fils, ne dit pas autre chose : «Il faut une fois pour toute résoudre le problème des enseignants. On ne va pas éternellement jouer au chat et à la souris avec eux. Cette situation est dommageable pour nos enfants». C’est à 12h 24 que nous faisons irruption au sein du lycée technique d’Abidjan. Un calme plat nous accueille.
Le mot d’ordre de grève largement suivi
Seul le crie des oiseaux se fait entendre. Enseignants et élèves ont quitté les lieux. Une visite au secrétaire du proviseur fini de convaincre que les choses tournent au ralenti ce jour là. Les secrétaires trouvées sur place semblent se tourner les pouces. «Le proviseur était présent, il vient à peine de se lever. Vous pouvez l’attendre si vous le voulez bien», dit l’une d’entre elles après les civilités d’usage. Nous décidons d’aller prendre le pouls de la situation au lycée Classique. En sortant des bureaux du proviseur du Lycée technique, nous rencontrons un membre de l’administration qui nous indique discrètement que les enseignants ont suivi largement le mot d’ordre de grève. «Ici les enseignants on suivi le mot d’ordre de grève de leurs syndicats. Les élèves sont donc venus, ils ont constaté eux-même qu’il y a pas de cours et ils sont rentrés chez eux». Dira t-il avant de nous supplier de garder l’anonymat. 13h 35 c’est sous un soleil de plomb que nous retrouvons le mythique au lycée classique d’Abidjan. Le groupe de jeunes élèves que nous accostons nous donne une idée de ce qui nous y attend. «Il y a certains enseignants qui font cours par contre d’autres refusent d’en dispenser cours. Nous avions un devoir ce après midi, mais il a été annulé pour raison de grève», indique un jeune garçon. Dans toutes les autres écoles publiques que nous parcourons, le constat est le même. Pas de cours.
Paterne Ougueye Yves
Les élèves devisent tranquillement comme rien ne se passait. En réalité, dans cette école les cours se poursuivent normalement. Le vigile en poste veille au grain, prêts à dénoncer tout perturbateur. Le proviseur lui, s’attèle à échanger avec ses collaborateurs dans le cadre de la bonne suite des programmes. A 11h, nous voilà au collège moderne du Plateau. Là-bas, les responsables de l’établissement n’ont pas fait dans la dentelle. Ils ont pris soin de fermer à double tour le portail de l’établissement. Même les vigiles commis à la sécurité des élèves sont absents au poste. Les quelques élèves venus aux nouvelles ou par ignorance ont été informés que la grève est effective jusqu’au vendredi 8 janvier. «Comme nous sommes déjà arrivés au Plateau, nous allons profiter pour nous promener un peu. C’est l’occasion de découvrir Abidjan. Mais je pense que les professeurs doivent comprendre que nous avons besoin d’eux pour nous instruire», indique le jeune jean Jacques en classe de 3ème. Il ne manque pas d’interpeller le gouvernement sur la nécessité de résoudre avec diligence les revendications des grévistes. Un parent d’élève, venu chercher son fils, ne dit pas autre chose : «Il faut une fois pour toute résoudre le problème des enseignants. On ne va pas éternellement jouer au chat et à la souris avec eux. Cette situation est dommageable pour nos enfants». C’est à 12h 24 que nous faisons irruption au sein du lycée technique d’Abidjan. Un calme plat nous accueille.
Le mot d’ordre de grève largement suivi
Seul le crie des oiseaux se fait entendre. Enseignants et élèves ont quitté les lieux. Une visite au secrétaire du proviseur fini de convaincre que les choses tournent au ralenti ce jour là. Les secrétaires trouvées sur place semblent se tourner les pouces. «Le proviseur était présent, il vient à peine de se lever. Vous pouvez l’attendre si vous le voulez bien», dit l’une d’entre elles après les civilités d’usage. Nous décidons d’aller prendre le pouls de la situation au lycée Classique. En sortant des bureaux du proviseur du Lycée technique, nous rencontrons un membre de l’administration qui nous indique discrètement que les enseignants ont suivi largement le mot d’ordre de grève. «Ici les enseignants on suivi le mot d’ordre de grève de leurs syndicats. Les élèves sont donc venus, ils ont constaté eux-même qu’il y a pas de cours et ils sont rentrés chez eux». Dira t-il avant de nous supplier de garder l’anonymat. 13h 35 c’est sous un soleil de plomb que nous retrouvons le mythique au lycée classique d’Abidjan. Le groupe de jeunes élèves que nous accostons nous donne une idée de ce qui nous y attend. «Il y a certains enseignants qui font cours par contre d’autres refusent d’en dispenser cours. Nous avions un devoir ce après midi, mais il a été annulé pour raison de grève», indique un jeune garçon. Dans toutes les autres écoles publiques que nous parcourons, le constat est le même. Pas de cours.
Paterne Ougueye Yves