La Côte d’Ivoire occupe la première place de producteur de la noix de cajou du continent. Ce, avec ses 320.000 tonnes enregistrées au cours de l’année 2012. Cette performance sera difficile à atteindre cette année, à cause de la destruction de plusieurs hectares de plantations dans les différentes régions productrices. C’est le cas, par exemple, à Bouaké et Didiévi où plusieurs hectares sont partis en fumée. Le constat a été fait, le week-end dernier, dans la région. Dans le village de N’Bam, ce sont des dizaines d’hectares de plantations de noix de cajou qui ont été ravagé par le feu. Avant ce village, le feu a ravagé plusieurs autres plantations de la noix de cajou, dans les environs de Toumodi. «Nous ne connaissons pas les origines de ces feux qui ravagent nos plantations», indique Yao Kouadio, une des victimes. Un autre planteur originaire du village de Yaakro, dans la sous préfecture de Molonoublé est inconsolable. Lui, qui vient de voir partir, sous ses yeux, ses dix hectares de champs d’anacarde. «Ce champ représentait mon cacao ou le café. Malheureusement, après dix années d’efforts consentis, il est parti en fumée», indique l’homme qui dit ne sait plus quoi faire, après la destruction de son champs. Dans le département de Bouaké, la saison sèche créée également des dégâts sérieux. Les plantations d’anacarde des villages de Manikro et plusieurs villages sont réduites en cendre. Et pourtant, chaque année, le gouvernement, à travers son ministère de l’Environnement et du Développement durable, lance des messages pour l’interdiction des feux de brousse. Malheureusement, ce message tombe souvent dans les oreilles de sourds. Hélas !
Joseph Atoumgbré attjoseph@yahoo.fr
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