«Je l’ai fait hier et je le ferai demain quel que soit ce que cela va me coûter», a déclaré Billy Billy, hier, au bar climatisé Stand Up de Cocody, en réponse à la censure que la Rti lui a infligée après la sortie de son maxi single de 4 titres intitulé «Avant propos», produit par Coast To Coast du producteur Jean-Marc Guirandou sur lequel figure précisément le morceau incriminé : «Ma lettre au président».
«On avait une émission programmée sur la Rti avec l’animatrice Naomi. Mais elle a été annulée», a-t-il dénoncé. Naomi lui a signifié, comme il l’a précisé, qu’elle a reçu un ordre venant de la hiérarchie selon lequel «Ma lettre au président», allusion faite à Alassane Ouattara, «n’entre pas dans le cadre de la réconciliation nationale». Par conséquent, «Billy à la télé, on n’en a pas besoin.» Face à cette exclusion, le rappeur n’y est pas allé du dos de la cuillère. «Dans 50, 60 ans, on ne va jamais se réconcilier. Donc je ne passerai jamais à la télé».
Un journaliste lui a demandé s’il avait entrepris des démarches auprès de la direction générale de la Rti pour s’enquérir de façon officielle des raisons de sa censure : «J’ai toujours été victime de censures. Mais personne n’a jamais eu les couilles pour me donner les raisons». Et pourtant, «j’ai le droit de passer à la télé. Je n’ai pas besoin d’aller voir Aka Sayé Lazare pour solliciter sa clémence. Quand je jette un coup d’œil sur chacune de mes factures de la Cie, je lis 2000 Fcfa comme redevance que je paye à la Rti».
Un autre journaliste a demandé à Billy Billy si ce n’est pas parce qu’il n’a pas pu obtenir une audience avec le chef de l’Etat, comme il le souligne, lui-même d’ailleurs, qu’il s’est résolu à composer «Ma lettre au Président» pour «parler directement au Président» afin qu’il l’entende. «Je ne chante pas pour les dessous de table. Sinon je ne serais pas en train de rouler dans ma vieille voiture. Je suis un artiste révolutionnaire et non un griot», s’est-il défendu. «Je n’ai jamais fait de campagne pour Ado. En tant qu’artiste, ils m’ont sollicité parce que j’ai composé le morceau «Wassakara». Chacun a interprété cela à sa manière. Il ne faut pas voir Wassakara comme un quartier de Yopougon, mais comme tous les bas quartiers» où sévit la pauvreté et la misère qui, selon lui, n’a ni nationalité ni couleur.
Les «Kpakpato de la Présidence, taisez-vous !», les déplacements d’Alassane Ouattara «avec une poudrière», même si le rappeur finit par comprendre que c’est le signe que sa sécurité est «assurée par les Nations unies», les exactions des Frci, les braquages, les vols, voire l’insécurité, sont quelques points nerveux du système du régime d’Abidjan auquel s’attaque le rappeur. Billy Billy ne démord pas avec des refrains tels que «Pendant la campagne, vous avez eu besoin de ma gueule» et «Les gens te reprochent que tu voyages un peu trop».
Pour Billy Billy, son titre ne devrait pas choquer l’entourage d’Alassane Ouattara pour des raisons qu’il évoque : «Il m’a appelé pour me féliciter d’avoir eu le culot de lui dire ce qui se passe. Il m’a dit que c’est grâce à ma chanson qu’il a su que des choses se trament dans son dos. Le Président m’a fait remarquer que je suis un cordon ombilical entre le peuple et le pouvoir. Après, il m’a averti : « Ne quitte pas, je te passe ta «maman». Billy Billy a confié que, dans un détour de leurs échanges, Dominique Ouattara aurait eu la même réaction que son époux, avant de se montrer curieuse de savoir ce qu’il voulait dire par un refrain de sa chanson, notamment «Un gardien qui se promène avec son cortège».
Malgré tout, Billy Billy rejoint sur la liste noire des pestiférés de la Rti du régime Ouattara tous les artistes partisans de Laurent Gbagbo, notamment Aïcha Koné, Adama Dahico, Paul Madys, Gadji Céli, Gédéon, Chuken Pat, Serges Kassy, John Kyffy et maintenant leurs collègues du camp Ouattara désillusionnés tels que Fadal Dey, Fitini et bien d’autres.
Schadé Adédé
«On avait une émission programmée sur la Rti avec l’animatrice Naomi. Mais elle a été annulée», a-t-il dénoncé. Naomi lui a signifié, comme il l’a précisé, qu’elle a reçu un ordre venant de la hiérarchie selon lequel «Ma lettre au président», allusion faite à Alassane Ouattara, «n’entre pas dans le cadre de la réconciliation nationale». Par conséquent, «Billy à la télé, on n’en a pas besoin.» Face à cette exclusion, le rappeur n’y est pas allé du dos de la cuillère. «Dans 50, 60 ans, on ne va jamais se réconcilier. Donc je ne passerai jamais à la télé».
Un journaliste lui a demandé s’il avait entrepris des démarches auprès de la direction générale de la Rti pour s’enquérir de façon officielle des raisons de sa censure : «J’ai toujours été victime de censures. Mais personne n’a jamais eu les couilles pour me donner les raisons». Et pourtant, «j’ai le droit de passer à la télé. Je n’ai pas besoin d’aller voir Aka Sayé Lazare pour solliciter sa clémence. Quand je jette un coup d’œil sur chacune de mes factures de la Cie, je lis 2000 Fcfa comme redevance que je paye à la Rti».
Un autre journaliste a demandé à Billy Billy si ce n’est pas parce qu’il n’a pas pu obtenir une audience avec le chef de l’Etat, comme il le souligne, lui-même d’ailleurs, qu’il s’est résolu à composer «Ma lettre au Président» pour «parler directement au Président» afin qu’il l’entende. «Je ne chante pas pour les dessous de table. Sinon je ne serais pas en train de rouler dans ma vieille voiture. Je suis un artiste révolutionnaire et non un griot», s’est-il défendu. «Je n’ai jamais fait de campagne pour Ado. En tant qu’artiste, ils m’ont sollicité parce que j’ai composé le morceau «Wassakara». Chacun a interprété cela à sa manière. Il ne faut pas voir Wassakara comme un quartier de Yopougon, mais comme tous les bas quartiers» où sévit la pauvreté et la misère qui, selon lui, n’a ni nationalité ni couleur.
Les «Kpakpato de la Présidence, taisez-vous !», les déplacements d’Alassane Ouattara «avec une poudrière», même si le rappeur finit par comprendre que c’est le signe que sa sécurité est «assurée par les Nations unies», les exactions des Frci, les braquages, les vols, voire l’insécurité, sont quelques points nerveux du système du régime d’Abidjan auquel s’attaque le rappeur. Billy Billy ne démord pas avec des refrains tels que «Pendant la campagne, vous avez eu besoin de ma gueule» et «Les gens te reprochent que tu voyages un peu trop».
Pour Billy Billy, son titre ne devrait pas choquer l’entourage d’Alassane Ouattara pour des raisons qu’il évoque : «Il m’a appelé pour me féliciter d’avoir eu le culot de lui dire ce qui se passe. Il m’a dit que c’est grâce à ma chanson qu’il a su que des choses se trament dans son dos. Le Président m’a fait remarquer que je suis un cordon ombilical entre le peuple et le pouvoir. Après, il m’a averti : « Ne quitte pas, je te passe ta «maman». Billy Billy a confié que, dans un détour de leurs échanges, Dominique Ouattara aurait eu la même réaction que son époux, avant de se montrer curieuse de savoir ce qu’il voulait dire par un refrain de sa chanson, notamment «Un gardien qui se promène avec son cortège».
Malgré tout, Billy Billy rejoint sur la liste noire des pestiférés de la Rti du régime Ouattara tous les artistes partisans de Laurent Gbagbo, notamment Aïcha Koné, Adama Dahico, Paul Madys, Gadji Céli, Gédéon, Chuken Pat, Serges Kassy, John Kyffy et maintenant leurs collègues du camp Ouattara désillusionnés tels que Fadal Dey, Fitini et bien d’autres.
Schadé Adédé