Les enseignants du préscolaire, du primaire, du secondaire général et professionnel, des Cafop et des Ifef, gagnent sous le régime Ouattara la première manche de leur lutte pour le paiement de la seconde moitié des effets financiers liés à leur reclassement. Après une semaine de grève effective et totale, ils ont obtenu, samedi dernier, du gouvernement, à la primature, la mise en place d’un comité interministériel de négociation qui examinera avec minutie et bienveillance leurs revendications. Ce comité qui se réunit vendredi prochain est présidé par le premier ministre, Daniel Kablan Duncan et composé des ministères techniques à charge (Education nationale et enseignement technique, Fonction publique et réforme administrative, Economie et finances). Le chef du gouvernement a reconnu la justesse des revendications tout en les appelant à reprendre les cours lundi pour faciliter les négociations qui s’ouvrent vendredi prochain. Cette rencontre a failli être gâchée par la présence de deux syndicats qui n’ont pas lancé de mot d’ordre de grève. Le Sneppci de Gnélou Paul et le Synesci de Traoré Siaka. Des syndicats qui ne figuraient pas sur la liste des 12 membres de l’Isef invités par la primature. Selon des indiscrétions, ces syndicats ont été invités par la tutelle (le ministère de l’Education nationale) pour simplement jouer les trouble-fête, contrarier les responsables de l’intersyndicale lors des échanges. N’Dri Kouamé Benjamin, le président de l’intersyndicale a dit ses vérités à Duncan. La seule personne habilitée à parler, c’est le président de l’Isef, et non le Sneppci et le Synesci qui n’ont lancé aucun mot d’ordre.
N’Dri Kouamé Benjamin, dans une déclaration qu’il a faite hier a affirmé que c’est à la demande de Duncan et après l’Assemblée Générale des secrétaires généraux de l’Isef qui s’est tenue samedi dernier que l’intersyndicale a décidé de suspendre son mot d’ordre de grève. Cela a-t-il précisé « pour permettre au comité de négociation de travailler dans la sérénité et avec efficacité ». Il a appelé les enseignants et assimilés à reprendre les cours aujourd’hui et le gouvernement à cesser les poursuites, les mesures de rétorsion et autres tracasseries à l’encontre des militants de l’intersyndicale.
Les extrémistes du gouvernement mis en minorité
Le conseil des ministres, mercredi dernier, était houleux. Le conseil était divisé sur la conduite à tenir face au succès de la grève générale qui a paralysé, pendant une semaine, toutes les écoles publiques de Côte d’Ivoire. Cinq ministres, dont Hamed Bakayoko de l’Intérieur et Mabri Toikeusse du Plan et du Développement, ont clairement dit à Ouattara que les enseignants sont capables de faire chuter un régime. Finalement, le chef de l’Etat s’est aligné sur la position des partisans du dialogue. Les va-t-en guerre, constitués de la majorité des ministres, ont été mis en minorité par Ouattara. Convaincu des arguments de Mabri, Ouattara désigne celui-ci pour préparer l’ouverture des négociations entre les syndicats et le gouvernement. C’est ce qui s’est concrétisé le lendemain au cabinet du ministre Mabri et qui a abouti à la rencontre entre Duncan et l’intersyndicale, samedi dernier, à la Primature.
Charles Bédé
N’Dri Kouamé Benjamin, dans une déclaration qu’il a faite hier a affirmé que c’est à la demande de Duncan et après l’Assemblée Générale des secrétaires généraux de l’Isef qui s’est tenue samedi dernier que l’intersyndicale a décidé de suspendre son mot d’ordre de grève. Cela a-t-il précisé « pour permettre au comité de négociation de travailler dans la sérénité et avec efficacité ». Il a appelé les enseignants et assimilés à reprendre les cours aujourd’hui et le gouvernement à cesser les poursuites, les mesures de rétorsion et autres tracasseries à l’encontre des militants de l’intersyndicale.
Les extrémistes du gouvernement mis en minorité
Le conseil des ministres, mercredi dernier, était houleux. Le conseil était divisé sur la conduite à tenir face au succès de la grève générale qui a paralysé, pendant une semaine, toutes les écoles publiques de Côte d’Ivoire. Cinq ministres, dont Hamed Bakayoko de l’Intérieur et Mabri Toikeusse du Plan et du Développement, ont clairement dit à Ouattara que les enseignants sont capables de faire chuter un régime. Finalement, le chef de l’Etat s’est aligné sur la position des partisans du dialogue. Les va-t-en guerre, constitués de la majorité des ministres, ont été mis en minorité par Ouattara. Convaincu des arguments de Mabri, Ouattara désigne celui-ci pour préparer l’ouverture des négociations entre les syndicats et le gouvernement. C’est ce qui s’est concrétisé le lendemain au cabinet du ministre Mabri et qui a abouti à la rencontre entre Duncan et l’intersyndicale, samedi dernier, à la Primature.
Charles Bédé