Les Ivoiriens et certainement le monde entier auront l’occasion d’entendre Laurent Gbagbo pour la deuxième fois quatorze mois après sa première comparution à la cour pénale internationale. Ce sera les 27 et 28 février prochain à l’occasion de l’audience de confirmation des charges dans l’affaire qui l’oppose au procureur de cette institution judiciaire internationale.
Le calendrier définitif de l’audience qui démarre le 19 février place l’intervention du président Gbagbo aux deux derniers jours de l’audience.
Le calendrier provisoire publié en janvier sur le site internet de la Cpi plaçait la fin de l’audience au 1er mars. C’est finalement le 28 février que l’audience prendra fin comme indiqué dans le calendrier définitif publié en annexe d’une décision rendue le mardi 12 février dernier par la chambre préliminaire de la Cpi.
Ainsi, pendant huit jours ouvrables, le bureau du procureur conduit par la Gambienne Fatou Bensouda affrontera la défense menée par l’avocat français Emmanuel Altit secondé par l’Ivoirienne Agathe Baroan. Mais dans cette procédure unique en son genre, le procureur a un allié qui n’est autre que le bureau du représentant légal des victimes conduit par l’Italienne Paolina Massidda. Comme cela s’est déjà vu depuis l’ouverture de la procédure contre Laurent Gbagbo Paolina Massidda et ses collaborateurs ne se sont pas toujours fait prier pour accabler Laurent Gbagbo alors qu’ils représentent les victimes qui sont censées être de tous les bords dans la situation ivoirienne. Ce qui a parfois le don d’agacer la défense qui se retrouve finalement seule dans un forum totalement déséquilibré.
Qu’à cela ne tienne, Me Emmanuel Altit et ses collègues sont bien déterminés à défendre leur client jusqu’au bout. Et comme il l’a lui-même indiqué dans une vidéo réalisée par la Cpi, il a les éléments pour démonter l’accusation. Même si ces derniers mois, la chambre préliminaire 1 de la Cpi s’est montrée particulièrement décevante en n’invoquant que des arguments politiques pour rejeter les demandes de liberté provisoire de Laurent Gbagbo.
C’est le 5 décembre 2011 que Laurent Gbagbo s’est exprimé publiquement pour la dernière fois lors de sa première comparution à la Cpi. Malgré le grand traumatisme qu’il avait subi et le traitement dégradant dont il avait été l’objet, Laurent Gbagbo était apparu serein. Maitrisant parfaitement l’art oratoire, il avait décrit avec des mots bien choisis ses conditions d’arrestation et de détention pendant huit mois. Il avait suscité un immense espoir chez ses partisans qui revoyait avec joie le combattant déterminé à aller jusqu’au bout. L’intervention du 27 février devrait constituer à n’en point douter un autre moment magique de communion entre le leader et son peuple.
Augustin Kouyo
Le calendrier définitif de l’audience qui démarre le 19 février place l’intervention du président Gbagbo aux deux derniers jours de l’audience.
Le calendrier provisoire publié en janvier sur le site internet de la Cpi plaçait la fin de l’audience au 1er mars. C’est finalement le 28 février que l’audience prendra fin comme indiqué dans le calendrier définitif publié en annexe d’une décision rendue le mardi 12 février dernier par la chambre préliminaire de la Cpi.
Ainsi, pendant huit jours ouvrables, le bureau du procureur conduit par la Gambienne Fatou Bensouda affrontera la défense menée par l’avocat français Emmanuel Altit secondé par l’Ivoirienne Agathe Baroan. Mais dans cette procédure unique en son genre, le procureur a un allié qui n’est autre que le bureau du représentant légal des victimes conduit par l’Italienne Paolina Massidda. Comme cela s’est déjà vu depuis l’ouverture de la procédure contre Laurent Gbagbo Paolina Massidda et ses collaborateurs ne se sont pas toujours fait prier pour accabler Laurent Gbagbo alors qu’ils représentent les victimes qui sont censées être de tous les bords dans la situation ivoirienne. Ce qui a parfois le don d’agacer la défense qui se retrouve finalement seule dans un forum totalement déséquilibré.
Qu’à cela ne tienne, Me Emmanuel Altit et ses collègues sont bien déterminés à défendre leur client jusqu’au bout. Et comme il l’a lui-même indiqué dans une vidéo réalisée par la Cpi, il a les éléments pour démonter l’accusation. Même si ces derniers mois, la chambre préliminaire 1 de la Cpi s’est montrée particulièrement décevante en n’invoquant que des arguments politiques pour rejeter les demandes de liberté provisoire de Laurent Gbagbo.
C’est le 5 décembre 2011 que Laurent Gbagbo s’est exprimé publiquement pour la dernière fois lors de sa première comparution à la Cpi. Malgré le grand traumatisme qu’il avait subi et le traitement dégradant dont il avait été l’objet, Laurent Gbagbo était apparu serein. Maitrisant parfaitement l’art oratoire, il avait décrit avec des mots bien choisis ses conditions d’arrestation et de détention pendant huit mois. Il avait suscité un immense espoir chez ses partisans qui revoyait avec joie le combattant déterminé à aller jusqu’au bout. L’intervention du 27 février devrait constituer à n’en point douter un autre moment magique de communion entre le leader et son peuple.
Augustin Kouyo