C’est maintenant une récurrence. A chaque fois que l’audience de confirmation des charges contre Laurent Gbagbo est programmée, le FPI et ses satellites tentent de créer une situation de confusion. On s’en souvient, la première date de l’audience de confirmation des charges était fixée au 18 août 2012. C’est dans cette période que curieusement les premières attaques contre les positions des FRCI ont eu lieu. Le 6 août 2012, le camp d’Akouédo a été attaqué avec à la clé des soldats tués. Les autres attaques ont suivi et se sont étalées sur pratiquement un mois. Le FPI redoute cette audience de confirmation. Car l’ex-parti au pouvoir sait que son champion n’a aucune chance de s’en sortir à cette audience. C’est la raison pour laquelle Me Emmanuel Altit a mené une bataille juridique acharnée pour retarder au maximum cette échéance. Mais il a échoué. Aujourd’hui, la lutte armée a montré ses limites. Les attaques n’ont pas réussi à créer la crise politique sur laquelle comptait le FPI pour arracher un accord global de paix dans lequel le parti de Laurent Gbagbo espérait naïvement négocier sa libération. Le FPI, malgré tous ces échecs, croit encore qu’on peut sauver le soldat Gbagbo. Le meeting du samedi prochain s’annonce pour l’ancien parti au pouvoir comme celui de la dernière chance. Justin Koua et ses camarades espère sur une mobilisation exceptionnelle et sur les répercussions médiatiques, voire des incidents pour tenter un coup de poker gagnant. Mais ce sera difficile. Car, le porte-parole de la Cour pénale internationale, Fadi El Abdallah avait prévenu dans une interview accordée à votre quotidien en septembre 2012 : « Les juges de La Haye ne sont aucunement influencés par tout ce qui se passe à l’extérieur de la Cour ». Le FPI tente de distraire la CPI. La désillusion risque d’être encore plus grande dans le camp Gbagbo. Comme lors des précédentes tentatives.
JCC
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