Lors de la campagne présidentielle de 2010, le candidat Alassane Ouattara a promis, s’il était élu, la réalisation de 60000 logements sociaux d’ici 2015, dont 10000 à l’intérieur du pays. A la tête de la Côte d’Ivoire, il y a de cela deux ans, aucun logement n’est encore sorti de terre. Le ministère de la Construction, du Logement, de l’Urbanisme et de l’Assainissement est conscient de la situation. Car, 2015, c’est dans 36 mois. Il faut donc aller vite si le pouvoir veut atteindre cet objectif. C’est donc face à ce défi à réaliser que, Sanogo Mamadou, ministre de la Construction, du Logement, de l’Urbanisme et de l’Assainissement a réuni, hier jeudi 14 février, ses directeurs régionaux, départementaux et chefs de secteur pour mener une réflexion sur le sujet. Il s’agit pour lui d’expliquer non seulement la politique à mettre en place pour atteindre cet objectif, mais surtout de les mettre en mission auprès des populations de leurs localités respectives, afin, dit-il, de trouver des réserves foncières pour ces différentes réalisations. Pour se faire, il a instruit ceux-ci, de concert avec les mairies, les préfectures, de trouver auprès des propriétaires terriens des réserves foncières. Au niveau des mairies, explique-t-il, elles doivent offrir au moins à titre gracieux, entre 3 à 5 hectares de terrains à l’Etat de Côte d’Ivoire. Avec les propriétaires fonciers, ils doivent trouver des réserves avec des coûts amoindris pour la réalisation de ce programme. Mais, cela doit se faire, dit-il, avec l’implication de ses collaborateurs ainsi que des Préfets. Tout ceci, indique Sanogo Mamadou, pour éviter les litiges fonciers à l’avenir. A ce niveau, l’Etat, selon le ministre, prévoit une ligne budgétaire pour aider les promoteurs à payer les purges des propriétaires terriens. Mais cette politique, selon lui, doit se reposer sur la mise en route d’une politique, dont la mise en place du Fonds national de l’habitat social et le compte de mobilisation de l’habitat. Deux outils, qui permettront aux promoteurs de bénéficier des moyens financiers pour la réalisation de ce vaste projet de construction de 60000 logements sociaux. Mais, avant de développer cette nouvelle politique de développement du logement, Sanogo Mamadou a fait son bilan de l’année écoulée. Il a énuméré la fluidité des actes à traiter grâce aux moyens informatiques, la déconcentration des services des guichets uniques dans les régions, le plan d’urbanisme des villes, le plan directeur.
Joseph Atoumgbré
Joseph Atoumgbré