La jeunesse de Broubrou (N’Douci) et des trois campements environnants attendent l’intervention de la gendarmerie et de l’armée pour chasser les miliciens de leurs forêts.
Que s’est-il passé dans la nuit du 25 au 26 janvier dernier ?
Nous étions aux funérailles d’une jeune fille à Assué, lorsque deux coups de feu ont retenti non loin du lieu de la rencontre, aux environs de deux heures trente minutes. Apeurés, nous nous sommes rendus sur les lieux. Et, nous avons vu deux individus armés de kalachnikov et d’un pistolet automatique.
Etaient-ce des forces de l’ordre?
Ils n’étaient pas en treillis. Ils portaient des pantalons jeans déchirés. Ils étaient dans la pénombre avec un groupe de jeunes gens. La discussion s’est vite transformée en dispute. C’est ainsi qu’ils ont tiré deux coups de feu en air.
Qu’avez-vous fait ensuite ?
Nous nous sommes déportés sur le lieu. On s’est aperçu que c’était le groupe de Gayé Alégbé Joseph dit Doh. On le connaît très bien dans la région. Il n’est pas d’une bonne moralité. Il était recherché par la gendarmerie.
Pourquoi était-il recherché ?
Il était recherché pour divers délits : vols, meurtres... Il est arrivé dans le campement, le jour des faits, vers une heure. Après les coups de feu, nous l’avons aperçu quand nous cherchions à savoir ce qui se passait. Selon lui, il était venu voir son ex-petite amie, Anne-Marie. Elle l’avait quitté à cause de son comportement agressif et son appartenance à un groupe de miliciens. Il est agressif et dangereux. On a compris par la suite qu’il ne s’était jamais remis de sa séparation d’avec elle. Il voulait en découdre avec elle. A la suite de ses menaces, la jeune fille a fui le village pour se refugier à Abidjan. Donc, Doh cherchait le copain de cette dernière. Il est arrivé aux funérailles avec sa bande armée. Ils ont tiré en air. Les gens ont eu peur ; ça courait dans tous les sens. Il y a eu une altercation entre la bande de Doh et un groupe de jeunes du village. Et on a entendu un coup de feu. Kacou Martial a été abattu sur-le-champ.
Qui a tiré le coup de feu ?
Selon Koffi Djiri Francis, l’un des complices, c’est Adamo qui a abattu Martial.
Comment avez-vous appréhendé Francis et Doh ?
Après son forfait, Adamo a pris la fuite. Nous avons réussi à maîtriser Koffi. Doh a tenté d’ouvrir le feu sur nous. Mais, son pistolet automatique n’a pas fonctionné. Koffi Djiri Francis détenait trois chargeurs de l’arme du crime. Sous la clameur publique, ils ont été arrêtés. Dans leurs premières déclarations, ils n’ont pas donné de précisions sur la vraie identité d’Adamo. La gendarmerie doit avoir plus de renseignements.
Que savez-vous de la présence de ces miliciens ?
Nous vivons dans un enfer avec ces bandes armées. Gayé Alégbé Joseph dit Doh est un individu dangereux pour la région. Ces miliciens organisés en plusieurs groupes opèrent dans les forêts, dans les plantations et sur les routes reliant les différents campements. Au niveau de Konédougou, il y a un groupe d’hommes en armes qui sévit. Ils attaquent et dépouillent les populations lorsqu’ils sont en rupture de vivres. Ces hommes ne relèvent d’aucune autorité policière ou militaire. Ils sont dans les campements. Evidemment, Koffi Djiri nous a avoué que c’est une centaine de personnes qui compose le « commando ». Selon lui, leur chef s’appelle « commandant » Jack Bauer.
Quand avez-vous fait ce constat ?
Depuis la fin de la crise postélectorale. Il y a eu des actions pour les déloger, mais cela n’a pas donné de résultat. La preuve, c’est qu’ils y sont encore. Les populations sont rançonnées. Je pense que l’armée doit prendre les choses en main. Nous sommes prêts à collaborer avec elle. Ces miliciens doivent être délogés. Nous souffrons de cette présence d’hommes armés. Ils traumatisent les populations. Nous demandons l’intervention de la gendarmerie et de l’armée pour nettoyer nos forêts.
Entretien réalisé par Ouattara Moussa à N’Douci
Que s’est-il passé dans la nuit du 25 au 26 janvier dernier ?
Nous étions aux funérailles d’une jeune fille à Assué, lorsque deux coups de feu ont retenti non loin du lieu de la rencontre, aux environs de deux heures trente minutes. Apeurés, nous nous sommes rendus sur les lieux. Et, nous avons vu deux individus armés de kalachnikov et d’un pistolet automatique.
Etaient-ce des forces de l’ordre?
Ils n’étaient pas en treillis. Ils portaient des pantalons jeans déchirés. Ils étaient dans la pénombre avec un groupe de jeunes gens. La discussion s’est vite transformée en dispute. C’est ainsi qu’ils ont tiré deux coups de feu en air.
Qu’avez-vous fait ensuite ?
Nous nous sommes déportés sur le lieu. On s’est aperçu que c’était le groupe de Gayé Alégbé Joseph dit Doh. On le connaît très bien dans la région. Il n’est pas d’une bonne moralité. Il était recherché par la gendarmerie.
Pourquoi était-il recherché ?
Il était recherché pour divers délits : vols, meurtres... Il est arrivé dans le campement, le jour des faits, vers une heure. Après les coups de feu, nous l’avons aperçu quand nous cherchions à savoir ce qui se passait. Selon lui, il était venu voir son ex-petite amie, Anne-Marie. Elle l’avait quitté à cause de son comportement agressif et son appartenance à un groupe de miliciens. Il est agressif et dangereux. On a compris par la suite qu’il ne s’était jamais remis de sa séparation d’avec elle. Il voulait en découdre avec elle. A la suite de ses menaces, la jeune fille a fui le village pour se refugier à Abidjan. Donc, Doh cherchait le copain de cette dernière. Il est arrivé aux funérailles avec sa bande armée. Ils ont tiré en air. Les gens ont eu peur ; ça courait dans tous les sens. Il y a eu une altercation entre la bande de Doh et un groupe de jeunes du village. Et on a entendu un coup de feu. Kacou Martial a été abattu sur-le-champ.
Qui a tiré le coup de feu ?
Selon Koffi Djiri Francis, l’un des complices, c’est Adamo qui a abattu Martial.
Comment avez-vous appréhendé Francis et Doh ?
Après son forfait, Adamo a pris la fuite. Nous avons réussi à maîtriser Koffi. Doh a tenté d’ouvrir le feu sur nous. Mais, son pistolet automatique n’a pas fonctionné. Koffi Djiri Francis détenait trois chargeurs de l’arme du crime. Sous la clameur publique, ils ont été arrêtés. Dans leurs premières déclarations, ils n’ont pas donné de précisions sur la vraie identité d’Adamo. La gendarmerie doit avoir plus de renseignements.
Que savez-vous de la présence de ces miliciens ?
Nous vivons dans un enfer avec ces bandes armées. Gayé Alégbé Joseph dit Doh est un individu dangereux pour la région. Ces miliciens organisés en plusieurs groupes opèrent dans les forêts, dans les plantations et sur les routes reliant les différents campements. Au niveau de Konédougou, il y a un groupe d’hommes en armes qui sévit. Ils attaquent et dépouillent les populations lorsqu’ils sont en rupture de vivres. Ces hommes ne relèvent d’aucune autorité policière ou militaire. Ils sont dans les campements. Evidemment, Koffi Djiri nous a avoué que c’est une centaine de personnes qui compose le « commando ». Selon lui, leur chef s’appelle « commandant » Jack Bauer.
Quand avez-vous fait ce constat ?
Depuis la fin de la crise postélectorale. Il y a eu des actions pour les déloger, mais cela n’a pas donné de résultat. La preuve, c’est qu’ils y sont encore. Les populations sont rançonnées. Je pense que l’armée doit prendre les choses en main. Nous sommes prêts à collaborer avec elle. Ces miliciens doivent être délogés. Nous souffrons de cette présence d’hommes armés. Ils traumatisent les populations. Nous demandons l’intervention de la gendarmerie et de l’armée pour nettoyer nos forêts.
Entretien réalisé par Ouattara Moussa à N’Douci
