Un Directeur technique national (Dtn), chargé de penser le développement du football d’un pays, qui est sans le moindre salaire depuis dix mois et tenu à l’écart de la sélection nationale qui dispute une phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Il faut se nommer N’Guessan Clément pour s’accommoder d’une telle situation, sans mot dire. Lorsque le ministre des Sports a fait cette révélation, tous les observateurs ont lancé en chœur «et puis il (N’Guessan Clément) ne dit rien !» Et bien, même s’il ne peut l’afficher ouvertement, les conditions de travail peu enviables du Dtn, désigné le 3 mai 2012, aurait pu le conduire à rendre simplement le tablier. Car il n’est pas nommé à titre honorifique, mais pour une mission de quatre ans, où il devra rendre des comptes non pas seulement à la Fif, mais à toute la Côte d’Ivoire. Il ne s’agit en rien d’attendre la fin du mandat pour exposer après ses difficultés sur la place publique. Si le football ivoirien veut se relever, il a besoin d’une direction technique forte. Pas d’une Dtn de complaisance où l’on est désigné pour l’honneur.
A.A
A.A