Le ministre en charge des Sports, Alain Lobognon était, hier lundi 18 février 2013, dans les locaux de la Fédération ivoirienne de football (Fif), où il a rencontré le premier responsable des lieux, Augustin Sidy Diallo. Au sortir de l’entretien entre les deux hommes, le ministre Lobognon a tenu à expliquer l’objet de sa visite. «Nous avons rencontré la Fif à qui nous avons fait des recommandations. En retour, elle aussi nous a fait des propositions. Des changements vont être apportés parce que les Ivoiriens sont fatigués des échecs. Si tout ce qui a été proposé est mis en œuvre, la Côte d’Ivoire peut ressortir grandie. Notre rencontre avait également pour but de rassurer les Ivoiriens. Tout est désormais réuni pour un nouveau départ du football. Ce qui passe par la formation à la base, le championnat de jeunes. En ce qui concerne le sélectionneur Sabri Lamouchi, nous n’avons pas à le remplacer», a indiqué le ministre à la presse, comme pour apporter un soutien aux décisions de Sidy Diallo. Or, les observateurs sont convaincus qu’entre les deux hommes, il est loin de parler d’entente cordiale. Peu avant la Can 2013, les deux personnalités avaient étalé au grand jour leur inimitié sur le cas Jacques Anouma. Au moment où le ministre s’attelait à faire des pieds et des mains pour accompagner la candidature d’Anouma à la présidence de la Confédération africaine de football (Caf), le président de la Fif, lui, ramait à contre-courant. Puis, à la Can 2013, la décision de Lobognon de faire de Jean-Marc Guillou son invité spécial et de le conduire jusque dans les vestiaires de la sélection ivoirienne n’a pas été du goût de Sidy Diallo. Ce dernier n’a pas manqué de le faire savoir face aux présidents de clubs, la semaine dernière. Et en amont, la question de la suspension de la parafiscalité reste au travers de la gorge des dirigeants de la Fif, même s’ils n’en n’ont pas encore été officiellement informés. Du coup, ces deux hommes, qui présentent leurs propositions comme des panacées aux maux du football ivoirien, surprennent plus d’un. Car, ils auraient pu commencer par s’accorder avant. Que de le faire maintenant, après une passe d’arme.
Alexis Adélé
Alexis Adélé