Les commissions nationales de la CEDEAO de lutte contre les Armes Légères et de Petit Calibre (ALPC), sont depuis hier en réunion à Abidjan. Durant trois jours ces commissions examineront plusieurs sujets ayant trait aux ALPC. Notamment, l’état des lieux en ce qui concerne la mise en ?uvre de la convention de la CEDEAO sur les armes légères, le soutien de l’Union Européenne à la lutte et la finalisation des activités prioritaires à financer dans le cadre du budget 2013 de la commission de la CEDEAO. LA lutte contre les armes légère est une préoccupation dans l’espace CEDEAO, a indiqué, le directeur de cabinet du ministre de l’intégration africaine, M Traoré Kahlilou. Mal jugulée, elle pourrait selon lui compromettre l’essor économique de toute la région. « Tous les spécialistes sont unanimes. L’Afrique Subsaharienne, malgré la crise aigue du Mali, et de la Guinée Bissau entre dans une décennie de croissance. Cela, à cause de la stabilité de la zone, mais aussi à cause de la dynamique de l’économie nigérienne, de l’économie ghanéenne et du retour de la Côte d’Ivoire. Ces pays ont entrepris beaucoup de reformes et misent sur la bonne gouvernance. Mais toute cette dynamique pourrait être compromis s’il n’y a pas la sécurité », a commenté M Traoré. C’est pourquoi, il a salué cette initiative des commissions nationales de lutte contre les ALPC. Abondant dans le même sens, M Nebou Jean François Anoma, conseiller diplomatique au ministère d’d’Etat, ministère de l’intérieur et de la sécurité a indiqué qu’il fallait des actions concertées pour juguler le fléau. Pour lui également, la porosité des frontières, l’insuffisance de contrôle sur les armes des particuliers, et l’instabilité chronique des pays favorisent la prolifération des ALPC. Au terme donc des travaux d’Abidjan, les pays de la CEDEAO, a indiqué Mme Salamatu Hussaini Suleiman, commissaire chargé des affaires politiques, paix et sécurité de la commission CEDEAO, dont le discour a été lu par le Dr Cyriaque Agnekethom, membre de la commission, devront prendre les mesures nécessaires pour l’application de la convention de la CEDEAO. Mais avant, comme l’a souligné le général contrôleur Désiré Adjoussou, président de la commission nationale de Côte d’Ivoire, les Etats membres devront harmoniser leurs législations par rapport à la convention.
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna