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Société Publié le mardi 26 février 2013 | Le Patriote

MANIKRO-BOUAKE : Le centre de santé pour lépreux à l’agonie

On a coutume de dire que la santé n’a pas de prix. Disposer donc d’un centre de santé bien équipé, tant sur le plan humain que matériel est le préalable à un mieux-être. Mais cela n’est pas le cas pour le centre de santé pour lépreux de Manikro, dans un village situé à plus d’une quinzaine de kilomètre de la capitale de la région de Gbèkè, sur l’axe Bouaké-Djébonoua. Sur cet espace d’une centaine d’hectares, la nature impitoyable a repris son droit. L’Homme a décoiffé tous les bâtiments jusqu’à emporter des sanitaires. Les bâtiments administratifs, les ateliers, la pharmacie, la maternité et autres, rien n’a échappé à la méchanceté de l’Homme. Le centre de santé pour lépreux de Manikro souffre énormément car sinistré du fait de la crise. Au nombre des difficultés, l’on enregistre un déficit criant de personnel soignant pour assurer avec efficacité les soins des patients. L’hôpital se trouve confronté à un manque de pharmacie pour le stockage de médicaments, d’ailleurs en quantité insuffisante. Créant ainsi d’énormes difficultés en matière de prise en charge véritable des malades. Aucun moyen de locomotion n’existe pour transporter les malades vers un centre de santé plus performant comme celui de Bouaké, au cas où une urgence se présenterait. Seul le véhicule particulier du chef de cet établissement sanitaire permet quelques fois d’assurer la liaison Bouaké-Manikro. Dr. Seydou Ouattara, chirurgien et premier responsable de ce centre de santé n’a pu cacher son désarroi face à cette situation on ne peut plus inquiétante. Car dira-t-il, si rien n’est fait les malades seront abandonnés pour des questions de médicaments. Aucun des 46 bâtiments n’est aujourd’hui fonctionnel du fait de la crise. Centre de santé décoiffé, matériels emportés ou saccagés. Tel est le décor qui frappe tout visiteur au centre de santé de Manikro. Pour trouver une solution à l’épineux problème de bâtiments, un seul a été réhabilité par la fondation Raoul Follereau qui a fait également don d’un bâtiment flambant neuf, en 2004. Il sert à la fois de salles de soins pour les patients et pensionnaires et de bureaux pour le personnel soignant. Pourtant, ce sont environ une vingtaine de consultations qui sont effectuées par jour. Vu cet engouement, il est clair que les difficultés sont énormes et préoccupantes. Ce centre de santé qui comprend une maternité, deux blocs opératoires et plusieurs services, ne tournent pas à plein régime car les autres services ne sont pas opérationnels. Aujourd’hui, c’est un centre de santé qui se perd dans la broussaille. L’électricité est inexistante, l’eau courante, source de vie, est absente. Autrefois équipé de plus de 150 lits, cet établissement sanitaire ne dispose présentement d’aucun lit. Les malades qui y sont hospitalisés sont étendus à même le sol. Le premier responsable, Dr. Seydou Ouattara a, à cet effet, fait un plaidoyer auprès des autorités gouvernementales pour qu’elles se penchent sur les conditions de travail et de précarité de son établissement. Aussi a-t-il souhaité que le centre soit réhabilité, le personnel soignant renforcé avec la mise en place d’une pharmacie et surtout l’électrification et l’installation d’eau courante. Il a émis le vœu de voir l’hôpital doté de moyens de locomotion pour des évacuations en cas d’urgence. Coulibaly Souleymane, correspondant
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