C’est ce jeudi 28 février 2013 que prend fin l’audience de confirmation ou infirmation des charges contre le président Laurent Gbagbo. En effet ouverte mardi 19 février 2013, cette première partie devrait ouvrir ou non un procès contre M. Gbagbo, injustement détenu à La Haye, depuis le 29 novembre 2011, et que la Cour pénale internationale (Cpi) et le camp Ouattara accusent de crimes contre l’Humanité dans le conflit postélectoral de 2010-2011 en Côte d’Ivoire. Ainsi après plus d’une semaine d’audience qui a vu le grand déballage fait par sa défense pour démonter les preuves de la procureure Fatou Bensouda, le président Laurent Gbagbo prend la parole ce jeudi pour son message à la Cour, certes, mais à la toute la communauté nationale et internationale, surtout. Un message fort attendu dans les contrées et partout en Côte d’Ivoire, ou au-delà, qui va faire du «bruit». Quand l’on sait que lors de la première comparution du prisonnier le plus célèbre de La Haye, en décembre 2011, les Ivoiriens ont été émerveillés en attendant le message de leur leader. Aussi longtemps après, soit plus d’un an, Gbagbo revient à la charge avec cette fois-ci l’opportunité de dire plus et davantage. Comme à son accoutumée, le Woody de Mama fera «disjoncter» le serveur de la Cpi. Il profite ainsi de l’occasion pour mettre à nu le complot ourdi monté de toutes pièces contre lui et sa politique pour une Afrique libre et indépendante. Aujourd’hui, des oreilles et des yeux sont tendus vers la Cpi. Personne ne veut manquer ce moment solennel et important dans l’histoire de la Cpi, depuis sa mise sur pied. Le président Laurent Gbagbo trouvera le mot juste, à la place qu’il faut, pour redonner espoir à tout un peuple. Mais surtout des mots et des phrases bien choisis pour dire aux yeux du monde pour dénoncer le complot qui se trame depuis bientôt deux ans contre sa personne. Les avocats de sa défense ont mis le pied dans le plat. Me Altit et son équipe continuent de démonter les fausses preuves du Procureur Luis Ocampo, léguées à Fatou Bensouda, la Gambienne. Plus d’une semaine, le monde entier a découvert la vérité sur cette audience devenue du coup le procès de Ouattara et ses suppôts issus de l’ex-rébellion. Il ne se passe plus de jour où la Défense n’évoque le manque de sérieux dans cette audience, qualifiant même des preuves de Bensouda de «brouillon, d’imprécisions». Un coup de massue sur la tête de la justice internationale aux ordres des juges affairistes qui refusent de dire le droit. C’est ce à quoi le président Gbagbo va s’attaquer ce jour. Sans faux fuyants, le Woody de Mama sortira le grand jeu, comme le dirait l’autre. Pour étaler la carence d’une justice manipulée par le camp Ouattara et Nicolas Sarkozy. En tout cas, ce jeudi 28 février restera à jamais gravé dans les annales de la Cpi et les mémoires des Ivoiriens. Le message de Laurent Gbagbo va confondre le régime Ouattara, déjà enfoncé par des rapports des organisations internationales des Droits de l’Homme. En raison de sa haine viscérale contre le Président Gbagbo et ses proches, Ouattara a donné la consigne, par on ne sait quel moyen, aux quelques courageuses chaînes de télévision qui voulaient retransmettre en direct le «show» de la Cpi de Laurent Gbagbo de surseoir à la retransmission. Mais Gbagbo va parler. Il a droit à la parole pour dire sa part de vérité. Le message est attendu. Il fera le tour du monde, dans les foyers et même grand bruit dans le camp de ses «ennemis». Contre leur gré.
Toussaint N’Gotta
Toussaint N’Gotta
