Hier mercredi 27 février, la lumière a encore été faite sur certaines zones d’ombre de la crise post électorale. Durant l’audience, l’on apprendra de l’accusation que le président Laurent Gbagbo avait «intimé l’ordre de nettoyer Abobo et de le transformer en cimetière». Mensonge proteste la défense qui relève qui rétorque qu’il n’en a jamais été question. Le conseil du président Gbagbo va rétablir la vérité en notant que le chef de l’Etat d’alors avait demandé à son armée de faire cesser les interventions du commando invisible qui sévissait depuis plusieurs jours à Abobo. Cela n’avait rien d’un massacre organisé comme veut faire croire l’accusation. Cette instruction du chef à son armée avait pour objectif de sauver le peuple qui souffrait dans cette partie d’Abidjan. Pour la défense donc, le procureur n’a apporté aucune preuve attestant la responsabilité du président Gbagbo dans les crimes qu’il veut lui faire endosser. Raison pour laquelle la défense invite la chambre à ne pas tenir compte des allégations du procureur. A la face du monde, elle a soutenu que le président Gbagbo n’avait pas de plan d’attaque contre Ouattara et ses militants. Me Emmanuel Altit et ses collègues ont démontré que bien qu’étant président élu, Laurent Gbagbo n’avait cesse de tendre la main à son opposant et à la communauté internationale. Alors qu’Alassane Ouattara réclamait à cor et à cri la guerre pour résoudre la crise post électorale, l’homme de paix Laurent Gbagbo parlait de négociation, de comité de recomptage des voix, de discussion et de paix. Invitant ses adversaires à quitter l’hôtel du Golf et à rejoindre leurs domiciles respectifs. «Pour moi, on est au pouvoir pour le peuple. La guerre est passée. Je ne veux plus qu’une seule goute de sang coule sur le sol ivoirien. Je suis prêt au recomptage des voix. J’appel les Ivoiriens au calme. Je tends la main à Ouattara et à la rébellion qui le soutien». Disait Laurent Gbagbo. Le procureur, dans sa volonté de nuire, va déformer à souhait les propos du président Gbagbo et ceux de ses proches. Ainsi soutient-elle, Blé Goudé a appelé à l’intervention de l’armée sur les populations. Cette fois encore la défense n’a pas laissé les contrevérités prendre le dessus sur la vérité. Rappelant avec forte argumentation que le «général de la rue» a toujours lutté avec les mains nues et l’apport de l’Eternel des armées. Entendez le soutien du Dieu-Tout puissant. Et «Le soutien de l’Eternel des armées» ne signifie pas : «Le soutien éternel de l’armée », comme a cru le comprendre le Procureur. Si l’Eternel des armées doit être pris à la Cpi comme un pro-Gbagbo, alors il y a de quoi désespérer de la Cpi. Mais espérer la victoire le triomphe de la véréité et croire en la libération de Gbagbo.
Paterne Ougueye Yves
Paterne Ougueye Yves