Des populations de la commune de Bako, (département d'Odienné), notamment les agriculteurs du Canton Sienko, ont marché, 1er mars 2013 pour réclamer le départ des éleveurs peulhs de leur sous-préfecture, a rapporté l’Agence ivoirienne de presse (Aip) le mardi 5 mars 2013. Ils accusent ces derniers et leurs bêtes de détruire leurs récoltes et greniers. "Nous n’avons plus de manioc, d’igname et de riz. Les dédommagements faits devant l’autorité ne nous satisfont pas. Nous voulons que les peulhs partent", a déclaré, devant le sous-préfet de la localité, le porte-parole des manifestants, Koné Souleymane, au terme de la marche. Koné Souleymane et Koné Adama qui conduisaient cette manifestation de colère ont précisé que les populations n’ont rien contre les éleveurs sédentaires et que les problèmes viennent des transhumants qui, de passage, "éventrent les greniers dans les champs et donnent les réserves à manger à leurs bêtes ou leur font avaler les pommes de cajou tombées sur le sol, en vue de récupérer les graines d’anacarde dans leurs bouses". "C’est de ceux là (transhumants) que nous ne voulons plus. Sinon nous avons toujours vécu avec des éleveurs sans friction majeure. Nous sommes conscients que l’agriculture et l’élevage sont complémentaires", a ajouté M. Koné, qui s'est présenté comme un "opérateur économique et fils de la région". Pris de peur, les bouviers ont déserté la zone, abandonnant des troupeaux de plusieurs centaines de bêtes, errant dans les broussailles sans berger. Le sous-préfet de Bako, M'bla Kouassi, que la tension avait atteint un degré vraiment grave". Il a appelé les cadres et élus de Bako à intervenir auprès de leurs parents, afin qu'une issue heureuse soit trouvée à cette situation.
J.B
J.B