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Société Publié le mercredi 6 mars 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Yopougon-lavage / La gare des taxis wôrô wôrô rasée hier, une bataille judiciaire en perspective entre un député RDR et un Ivoiro-libanais

La célèbre gare des taxis intercommunaux de Yopougon-lavage n’est plus opérationnelle et ne le sera peut-être plus jamais. Des travaux y sont annoncés et un mur de protection a même été dressé hier mardi 5 mars 2013, au bout de quelques heures d’échauffourées et d’empoignades entre forces de l’ordre et exploitants de la gare. Tout s’est passé peu avant dix heures. Des policiers, renforcés plus tard par des contingents de Frci ont fini par repousser les occupants avant d’investir totalement les lieux. C’est même sous leur surveillance que se sont déroulés les travaux de construction du mur de tôles. Les patrouilles ont continué après dix heures sur les artères attenantes à la place perturbant les cours dans l’école mitoyenne, le collège William Ponty. Plusieurs syndicalistes exploitants la gare ont été interpellés et ils étaient encore détenus au commissariat du 16e arrondissement, quand nous quittons les lieux.

Une affaire Yobou, Amoudé, famille Achkar
Selon les premières informations recueillies, l’espace qui fait partie d’une vaste réserve foncière allant du carrefour William Ponty au carrefour lavage serait la propriété de l’actuel député RDR Yobou Djirabou Benoît. Une partie cédée à des opérateurs économiques est même déjà bâtie. C’est donc sur ordre du député que les policiers ont exécuté la décision du déguerpissement qui est intervenu hier. D’autres informations font état de ce que les contestataires pour la plupart des syndicalistes, sont soutenus par un opérateur économique libanais, propriétaire d’un ensemble de magasins sur une partie de l’espace. Ce dernier plus connu sous le nom d’Amoudé revendiquerait lui aussi le terrain. Ce qu’il a confirmé plus tard au téléphone. Ajoutant qu’il a un contrat BOT de 30 ans (Build operate and transfert) sur le terrain qui consiste à réaliser des travaux, à les exploiter puis à remettre les investissements au propriétaire. Il a, selon lui, négocié avec les syndicats pour la construction d’une gare moderne. Proposition que le député n’a pas acceptée, préferant vendre le terrain à la famille Achkar, du nom d’un opérateur économique libanais. Voici la bataille judiciaire en perspective. Le député pour sa part, a promis donner sa version des faits aujourd’hui, en ‘’live et non au téléphone’’ selon ses propres termes. Affaire à suivre !
S. Debailly
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