Aujourd’hui, la téléphonie mobile offre plusieurs prestations qui jadis étaient détenues par les banques et établissements financiers uniquement. Une concurrence qui a certainement des inconvénients au niveau du secteur bancaire et financier.
Les deux secteurs les plus dynamiques de l’économie ivoirienne sont la banque et la téléphonie mobile. En 2011, la téléphonie mobile avec ses six opérateurs représentait près de 10% du Produit intérieur brut (Pib) ivoirien, avec un chiffre d’affaire global de 1 000 milliards F Cfa. Quant au secteur bancaire et financier, les 24 représentants occupait plus de 36% du Pib national. Sa contribution à l’économie ivoirienne se situe à 3 113 milliards F Cfa. Bien vrai que les banques et établissements financiers apportent plus de ressources financières au pays, fort est de constater que le taux de pénétration du mobile reste impressionnant. De 2008 à 2011, ce taux a atteint les 50% tandis qu’il est seulement de 10% pour le secteur bancaire et financier. Une chose qui, avec les avancées technologiques, ont permis d’offrir progressivement des produits financiers via le mobile. Et les populations ivoiriennes ont vite fait d’adopter ses nouveaux moyens de paiements et de transactions. Certes, il y a des avantages mais des inconvénients se présentent pour certains acteurs des services bancaires et financiers.
D’autres formes de concurrence s’installent
Le transfert d’argent via mobile démarré par Orange Money, puis Mtn Money pour arriver à Flooz de Moov CI. En un temps record, l’on a la possibilité d’envoyer et recevoir de l’argent de partout sur le territoire ivoirien. Les taxes et frais sont bien amoindris à la grande satisfaction des moins nantis. Mais, avant que les opérateurs de téléphonie mobile y soient, le transfert d’argent était l’affaire d’institutions financières spécialisées à savoir Western Union, Money Gram, Cash Express, etc. Par la suite, les banques commerciales et d’affaires se sont appropriées les services de transferts d’argent. Avec l’avancée technologique, le mobile ne peut plus uniquement servir pour la communication. Il se lance dans le domaine de compétences des acteurs financiers classiques. Ainsi, une concurrence s’installe et le mobile est nettement avantagé à cause de sa proximité avec les clients. L’on comprend aisément que ce phénomène pourrait entrainer une perte de parts de marché du côté des agences de Western Union et Money Gram. Fort heureusement, le transfert d’argent via mobile se limite au marché intérieur. Pour ce qui est des paiements de factures (le Mobile Payement), notamment celles de l’électricité, de l’eau, l’internet, etc., le mobile vient encore racler une part du marché des banquiers. De nombreuses entreprises et des individus qui avaient pour habitude de payer leur facture par virement bancaire ou par chèque, ont d’autres options.
Les factures payées via le mobile
Maintenant, l’offre du mobile est aussi valable et efficace. Même si les frais à payer sont presqu’identiques, le mobile est plus facilement accessible. Avec le mobile, l’on a également la possibilité de souscrire à des contrats d’assurances et payer périodiquement ses primes. L’on peut donc se passer de la banque. Quant au porte monnaie électronique, c’est tout simplement un compte bancaire à portée de main. Un étudiant peut y stocker tout son argent et en jouir à tout moment. Plus besoin de faire la queue devant un guichet automatique ou dans une agence de banque. Ses paiements se feront directement au niveau des terminaux appropriés. En somme, les services financiers offerts par la téléphonie mobile sont fortement appréciables pour l’économie nationale, mais une autre chose est de trouver des mécanismes pour une concurrence saine avec les autres acteurs du secteur du transfert d’argent.
JEAN-JACQUES AMOND
Les deux secteurs les plus dynamiques de l’économie ivoirienne sont la banque et la téléphonie mobile. En 2011, la téléphonie mobile avec ses six opérateurs représentait près de 10% du Produit intérieur brut (Pib) ivoirien, avec un chiffre d’affaire global de 1 000 milliards F Cfa. Quant au secteur bancaire et financier, les 24 représentants occupait plus de 36% du Pib national. Sa contribution à l’économie ivoirienne se situe à 3 113 milliards F Cfa. Bien vrai que les banques et établissements financiers apportent plus de ressources financières au pays, fort est de constater que le taux de pénétration du mobile reste impressionnant. De 2008 à 2011, ce taux a atteint les 50% tandis qu’il est seulement de 10% pour le secteur bancaire et financier. Une chose qui, avec les avancées technologiques, ont permis d’offrir progressivement des produits financiers via le mobile. Et les populations ivoiriennes ont vite fait d’adopter ses nouveaux moyens de paiements et de transactions. Certes, il y a des avantages mais des inconvénients se présentent pour certains acteurs des services bancaires et financiers.
D’autres formes de concurrence s’installent
Le transfert d’argent via mobile démarré par Orange Money, puis Mtn Money pour arriver à Flooz de Moov CI. En un temps record, l’on a la possibilité d’envoyer et recevoir de l’argent de partout sur le territoire ivoirien. Les taxes et frais sont bien amoindris à la grande satisfaction des moins nantis. Mais, avant que les opérateurs de téléphonie mobile y soient, le transfert d’argent était l’affaire d’institutions financières spécialisées à savoir Western Union, Money Gram, Cash Express, etc. Par la suite, les banques commerciales et d’affaires se sont appropriées les services de transferts d’argent. Avec l’avancée technologique, le mobile ne peut plus uniquement servir pour la communication. Il se lance dans le domaine de compétences des acteurs financiers classiques. Ainsi, une concurrence s’installe et le mobile est nettement avantagé à cause de sa proximité avec les clients. L’on comprend aisément que ce phénomène pourrait entrainer une perte de parts de marché du côté des agences de Western Union et Money Gram. Fort heureusement, le transfert d’argent via mobile se limite au marché intérieur. Pour ce qui est des paiements de factures (le Mobile Payement), notamment celles de l’électricité, de l’eau, l’internet, etc., le mobile vient encore racler une part du marché des banquiers. De nombreuses entreprises et des individus qui avaient pour habitude de payer leur facture par virement bancaire ou par chèque, ont d’autres options.
Les factures payées via le mobile
Maintenant, l’offre du mobile est aussi valable et efficace. Même si les frais à payer sont presqu’identiques, le mobile est plus facilement accessible. Avec le mobile, l’on a également la possibilité de souscrire à des contrats d’assurances et payer périodiquement ses primes. L’on peut donc se passer de la banque. Quant au porte monnaie électronique, c’est tout simplement un compte bancaire à portée de main. Un étudiant peut y stocker tout son argent et en jouir à tout moment. Plus besoin de faire la queue devant un guichet automatique ou dans une agence de banque. Ses paiements se feront directement au niveau des terminaux appropriés. En somme, les services financiers offerts par la téléphonie mobile sont fortement appréciables pour l’économie nationale, mais une autre chose est de trouver des mécanismes pour une concurrence saine avec les autres acteurs du secteur du transfert d’argent.
JEAN-JACQUES AMOND