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Politique Publié le samedi 16 mars 2013 | L’expression

Devant la presse, le président Ouattara rassure : « La fiscalité sera la même pour toutes les entreprises »

© L’expression Par Aristide B
Visite officielle : le président Alassane Ouattara offre un diner gala en l`honneur du président du Liban SEM. Michel Sleiman
Jeudi 14 mars 2013
C’est la première visite d’un président libanais en Côte d’Ivoire. Pouvez-vous promettre que cette visite à Abidjan va améliorer la situation des Libanais ici, surtout par rapport au redressement concernant les impôts et des autres facilités ?

Alassane Ouattara : La présence de M. Sleimane est la preuve de l’intérêt que la Liban porte non seulement à la Côte d’Ivoire, mais également à l’importante communauté libanaise en Côte d’Ivoire. Notre pays est le 4è pays d’accueil de personnes d’origine libanaise. Après le Brésil, le Canada et la Colombie, c’est la Côte d’Ivoire, avec près de 100 mille personnes d’origine libanaise qui contribuent de manière importante à l’évolution positive de la situation économique, mais également à l’intégration sociale. Nous avons longtemps échangé sur cette évolution et nous sommes déterminés à renforcer ces liens.

L’ambassade de Côte d’Ivoire au Liban est fermée depuis 1988 du fait de la guerre qui avait cours en son temps. Nous avons décidé de rouvrir cette ambassade et nous ferons tout pour que cela se réalise avant la fin de l’année, pour bien montrer que nous voulons continuer à faciliter les relations et à les renforcer. Dans le domaine économique, nous avons plus de 3 000 entreprises, propriétés de Libanais ou d’Ivoiriens d’origine libanaise en Côte d’Ivoire qui emploient plus de 300 000 personnes, le double des effectifs de la fonction publique, qui contribuent à plus de 350 milliards de Fcfa au budget de l’Etat, plus de 15% des recettes fiscales. C’est dire l’importance de ces entreprises dans notre économie. Nous devons faire en sorte, dans l’assainissement globale et la résolution des questions de gouvernance, qu’il y ait égalité de traitement pour toutes les entreprises. Nous reconnaissons que par le passé, il y a eu des problèmes de gouvernance dans notre pays, et nous allons le corriger. Nous sommes en train de le faire. Je comprends votre question. Vous voulez parler de harcèlement fiscal concernant certaines entreprises. Mais ce ne sont pas que les entreprises libanaises. D’autres entreprises ont vécu cette situation. Notre détermination est d’avoir une gestion transparente, rigoureuse. Nous invitons toutes les entreprises et tous les entrepreneurs à s’insérer dans ce schéma. Une amélioration plus forte des impôts permet de baisser la fiscalité. Je suis un libéral et mon objectif est de faire en sorte de réduire, au fil des années, la fiscalité globale dans notre économie. Mais cela veut dire qu’il faut élargir l’assiette des impôts et que les entreprises doivent s’insérer de mieux en mieux dans le dispositif fiscal. Je peux rassurer les entreprises libanaises, françaises, ivoiriennes, toutes les entreprises, que la fiscalité sera la même pour tous. Elle sera bien appliquée. J’ai indiqué au président que dans la prochaine mise en place du Conseil économique et social, j’envisage qu’il y ait un siège permanent de la chambre de commerce libanaise. Et comme il y aura un siège permanent de la commission des chambres françaises, parce que ce sont deux pôles de contribution à l’économie nationale, nous avons besoin d’avoir des conseils de ces chambres.

L’importance de l’intérêt libanais dans l’économie ivoirienne est reconnue. Plus de 30% selon les chiffres. Vous comptez renforcer cette coopération. Est-ce que ce n’est pas une problématique qu’une seule communauté détienne autant d’intérêts dans une économie, en l’occurrence celle de la Côte d’Ivoire ?

A.O : Quand on parle de communauté libanaise, c’est un terme général, puisque dans cette communauté, selon les statistiques dont nous disposons, plus de 15% sont de nationalité ivoirienne. Par conséquent, on parle de communauté libanaise qui représente 30% de l’économie. Mais ce n’est pas choquant pour moi. Les Ivoiriens, toutes origines confondues, contribuent de plus en plus à l’essor économique de la Côte d’Ivoire, et nous avons aussi besoin de nous ouvrir et d’avoir le maximum d’investissements, quelles que soient leurs origines. Nous travaillons à faire en sorte qu’il y ait un peu de facilité pour les jeunes entrepreneurs, notamment Ivoiriens, qui s’intéressent aux différents secteurs.

M. Sleimane, je crois que vous avez dit au Sénégal que les Libanais faisaient face à une concurrence déloyale en Afrique de l’Ouest. Pouvez-vous développer ce point, surtout quand on sait qu’en Côte d’Ivoire, il y a plus de 30% des intérêts libanais dans l’économie ivoirienne ?

Michel Sleimane : Je me contente d’expliquer qu’il y a une concurrence déloyale envers les Libanais dans quelques pays africains, mais surtout parce que les Libanais portent la cause palestinienne. Et c’est pour cela qu’il y a une concurrence faite aux investisseurs libanais qui se trouvent dans quelques pays d’Afrique.

Propos recueillis par O.A.K
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