Le chef de l’Etat appelle à la tenue des législatives à la date prévue à n’importe quel prix. Le président libanais Michel Sleiman a assuré qu’il ne signerait pas toute loi visant à proroger le mandat du Parlement qui expire le 20 juin. "Nous sommes convenus avec le patriarche Raï que les élections doivent avoir lieu à la date prévue à n’importe quel prix", a déclaré M. Sleiman à l’issue d’un entretien à Bkerké avec le patriarche maronite Mgr Béchara Raï à l’occasion des fêtes de Pâques. "Le devoir du gouvernement est d’organiser les élections, de garantir la paix et la sécurité au Liban et de réduire les répercussions de la crise syrienne sur le pays", a ajouté le chef de l’État. "La plupart des Libanais ne veulent pas de la loi électorale de 1960, mais tous les Libanais veulent que les élections aient lieu. Ne pas organiser les élections est un grand péché et arriver à un vide politique est un péché mortel", a-t-il souligné. Le ministre sortant de l’Intérieur, Marwan Charbel, a annoncé samedi qu’il allait proposer un "report technique" des élections législatives après les fêtes de Pâques. "Je ne signerai pas la prorogation du mandat du Parlement, et les partis politiques sont responsables de la situation actuelle", a martelé M. Sleiman, appelant les forces politiques à s’entendre sur une nouvelle loi électorale le plus tôt possible. Il a rappelé au passage que le gouvernement avait voté un projet de loi électorale qui prévoit 13 circonscriptions et un scrutin proportionnel, réitérant son refus du projet de loi du Rassemblement orthodoxe. Le chef de l’Etat a par ailleurs indiqué qu’il convoquerait tous les partis à reprendre le dialogue à Baabda.
In l’Orient
In l’Orient