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Économie Publié le samedi 16 mars 2013 | Le Democrate

Campagne agricole 2013 : Vers la révision du prix de l’anacarde

Les dispositions réglementaires relatives à la campagne anacarde 2013 ont été présentées aux acteurs de la filière opérant dans la région du Kabadougou, au cours d’une cérémonie de lancement de campagne présidée jeudi par le préfet de région, préfet du département d’Odienné, Amani Yao Michel.

Les prix minima obligatoires arrêtés pour ce début de campagne 2013 sont de 200 Fcfa le kilogramme bord champs, 235 Fcfa/Kg dans les magasins intérieurs et 274 Fcfa/Kg dans les magasins portuaires, a rappelé le chef de l’antenne régionale de l’Autorité de régulation du binôme coton/anacarde (Areca), Soro Nabala.

« Ces prix ont été déterminés par un comité scientifique comprenant cinq représentants des producteurs, deux acheteurs, trois représentants des exportateurs, deux transformateurs et quatre représentants des structures techniques (Ace, Technoserve, Rongead, Areca) », a indiqué M. Soro.

La campagne de commercialisation de l’anacarde de cette année est transitoire, en attendant la mise en œuvre de la réforme de la filière coton -anacarde. Aussi, le ministre de l’Agriculture, Coulibaly Mamadou Sangafowa a-t-il instruit l’Areca de prendre toutes les dispositions qu’elle juge nécessaire dans le cadre de la régulation des activités de la filière, a précisé M. Soro.

Afin d’assurer le bon déroulement de cette campagne, le comité scientifique a identifié des mesures d’accompagnement.

Il s’agit de l’application obligatoire des prix minima, la transformation du comité scientifique en comité de veille pour la révision périodique des prix, la révision des prix minima sur la base d’une évolution de 15 % du prix CAF, des réunions mensuelles d’évaluation de la campagne, l’interdiction aux exportateurs de faire de l’achat bord champs, l’engagement des producteurs à produire des noix de bonne qualité (séchage, triage et stockage) et l’engagement des exportateurs et des acheteurs/coopératives à respecter les prix minima.

Le nombre des opérateurs agréés à l’exportation devra également être réduit, un contrat type à l’exportation instauré, de même qu’un contrat type exportateur-acheteur/coopérative. La pesée devra être faite en présence de l’acheteur/coopérative ou son représentant sur un pont bascule agréé et informatisé.

Une nouvelle sacherie marquée «Produit de Cote d’Ivoire-noix de Cajou» est introduite, la seule autorisée. Tous les prélèvements parallèles au niveau local (frais de route, agréments acheteurs et pisteurs, agréments magasins laissez-passer etc.) sont supprimés. La lutte contre la sortie frauduleuse des noix de cajou sera renforcée. Des campagnes de sensibilisation pour des noix de bonne qualité et le respect des prix seront menées.

Le chef de l’antenne Areca d’Odienné a insisté auprès des producteurs au respect des consignes relatives aux conditions de séchage, de triage et de stockage, indiquant que le taux d’humidité maximum autorisé à l’exportation est de 10 %, selon la note circulaire numéro 5 de l’Areca.
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