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Politique Publié le samedi 16 mars 2013 | Le Patriote

Après l’attaque du village de Zilébly à l’ouest : L’armée redéployée

© Le Patriote
Attaques d`assaillants contre les Forces républicaines: la cité de Dabou après les combats de jeudi
Jeudi 16 août 2012. Dabou. La patrouille de troupes des FRCI à Dabou après l’attaque des hommes armés contre une base militaire, une prison et des postes de police.
Suite à l’attaque du village de Zilébly dans le département de Bloléquin, le mercredi 13 mars dernier, l’armée – les hommes du bataillon de sécurisation de l’ouest (BSO – a été redéployée dans les villages situés sur l’axe Bloléquin/Zilébly et vaque à ses occupations de sécurisation des biens et des personnes et de la défense du territoire national. Ce sont les localités de Médibly, Diboké, Oulaïtahibly et de Zilébly, le village en question, où on note une plus forte présence des hommes en tenue. Cette attaque qui a fait sept (07) morts de façon directe – une huitième victime collatérale, une petite fille renversée mortellement par un motocycliste fuyard a été enterrée à Diboké. An nombre de ces morts, deux (02) FRCI, un (01) assaillant et quatre (04) civils, essentiellement des ressortissants burkinabés. Cette situation a provoqué la fuite des populations des villages suscités. Selon le sous-préfet, Koffi Kan, au moins dix milles personnes ont trouvé refuge dans les localités de Tinhou, Kéhibly et de Bloléquin. De Médibly à Zilébly en passant par Oulaïtahibly et Diboké, que nous avons visité ce vendredi 15 mars, seule l’armée était présente. Au cours de cette attaque perpétrée par des individus non identifiés et venus du Libéria – nos sources sont formelles – des dégâts matériels ont été également enregistrés. Plusieurs maisons – environ une dizaine – ont été incendiées par les assaillants, dont les maisons du chef de village et du chef de terre. Selon le lieutenant Zulu, chef des FRCI et commandant par intérim du Mont Péko, les assaillants sont arrivés aux environs de 3 heures de matin, « Malgré la résistance opposé par les éléments, explique t il, ils sont parvenus à s’emparer du village ». Une fois parvenus à assiéger le village, ils vont se mettre à massacrer les civils, tirant dans tous les sens. Ce n’est après plusieurs heures, qu’ils en seront délogés, grâce au renfort qui est arrivé. Selon lui, les assaillants semblaient avoir bien peaufiné leur plan. Car un groupe se serait positionné aux confins du village en embuscade attendant l’arrivée du renfort sur lequel, il a ouvert le feu faisant une victime. Lors de notre passage le lieutenant Zulu a toutefois rassuré que la situation était «sous contrôle». Mais Les populations sorties ne sont pas encore retournées chez elles. Seuls quelques hommes armés de fusils de chasse sont présents en compagnie des FRCI pour aider à la sécurisation du site sinistré. Selon le sous-préfet, la sécurisation le long de la frontière n’étant pas une mince affaire, il importe qu’il y ait une collaboration franche entre les populations et les hommes en armes. En attendant, le corps préfectoral s’attèle avec le préfet en tête à faire retourner les populations chez elles. Pour le préfet Kouassi Yao Dinard, il n’y a plus de danger, car depuis le premier jour, l’attaque a été circonscrite, même si les assaillants restent inconnus, quoique celui tué a été formellement identifié comme un Ivoirien. Des assaillants identifiés par leurs victimes Selon des témoignages recueillis auprès des populations réfugiées à Bloléquin, la plupart des agresseurs sont des Ivoiriens, dont certains ont été reconnus. Selon Gbah Doh Joel, fils du chef du village, agressé à l’arme blanche alors qu’il tentait de fuir : « Ceux qui m’ont agressé sont Douho Sam et Mahan Romuald que je connais. Quand ils m’ont agressé avec un couteau je suis tombé. Croyant peut-être que j’étais mort, ils m’ont laissé », rapporte-t-il. Le chef du village, Zoueu Gbah Pierre, raconte pour sa part qu’ils ont été tirés de leur sommeil par les aboiements des chiens. « C’est par la suite que nous avons entendu des coups de feu. De nos maisons, on entendait les assaillants lancer des injures à l’endroit des autorités ivoiriennes. Ils juraient qu’ils allaient destituer le pouvoir en place. « C’est comme ça que pris de peur, nous avons du fuir nos maisons », relate le chef Zoueu Gba Pierre. Dans cette attaque, le préfet Kouassi Yao Dinard n’exclut aucune piste quand à la recherche des mobiles. « Bloléquin dans un passé récent (sous Gbabgo, ndlr) a été la base de miliciens et mercenaires tels que Oulaï Tako et Bob Marley, qui se sont retirés au Libéria. Peut-être qu’ils tentent de faire de Bloléquin leur base arrière pour mener des actions subversives.

Tout comme les problèmes fonciers ne sont pas à écarter. Nous sommes en train de creuser pour comprendre», note Kouassi Yao Dinard. Et de poursuivre : « Quand nous quittions la ville de Bloléquin, ce vendredi même, certaines populations qui ont trouvé refuge au sein de la grande mosquée s’apprêtaient à retourner dans leurs villages.

Rahoul Sainfort, envoyé spécial
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