L’épisode qui a cours entre les refugiés ivoiriens et le Hcr-Togo est loin de prendre fin. Il prend des proportions qui, si l’on n’y prend garde, peuvent virer à l’affrontement entre les refugiés, les autorités policières et les agents du Hcr-Togo. La Côte d’Ivoire, dont les fils sont dans une telle situation, a pris les choses au sérieux et envoie son représentant, l’ambassadeur Ehui Bernard, accompagné du Hcr-Dakar, vers le Hcr-Togo aujourd’hui. Une horde de femmes ivoiriennes du camp, en compagnie de leurs enfants, se prépare à boycotter l’arrivée de l’ambassadeur et de sa délégation. Visages badigeonnés de caolin, banderoles avec des messages hostiles à l’ambassadeur en main, elles ont exprimé leur mécontentement de voir la représentation ivoirienne dans leur camp. Ces femmes manifestent depuis 20 jours, réclamant de l’Onu une autre terre d’asile autre que celles de la sous-région ouest-africaine. La gendarmerie de Lomé, arrivée dans un cargo, a déployé l’artillerie lourde autour du camp. Les femmes ne se laissent pas faire. Le ton monte. Cinq femmes (Yoho Elisabeth Baba épouse Gogoua, Dago Nathalie, Tehé Ida Marietta, Konaté Sita et Yebé Prisca Epouse Gnahoré), parmi lesquelles la femme de l’artiste humoriste-chanteur Zongo, sont arrêtées et conduites au ministère de la Sécurité et de la Protection civile du Togo.
Sam-Wakouboué
Sam-Wakouboué