L’année scolaire en cours n’augure pas d’une bonne fin. La fracture entre les enseignants et leur ministre de tutelle, depuis la grève du 4 au 8 février dernier, s’agrandit, de jour en jour. En effet, hier, les responsables du Mouvement des Instituteurs pour la défense de leurs droits (Midd) ont tenu un point de presse, à son siège sis à Marcory Hibiscus, pour dénoncer la ponction opérée sur les salaires de 47ooo enseignants du fait de grève, équivalant à une valeur de 75 millions F Cfa. Les prélèvements vont de 43000 F Cfa à 60 000 F Cfa, certainement, selon la mesure de ce qui leur est reproché. Les enseignants se sont dit surpris et indignés par cette mesure. «De quoi s’agit-il ? Que cache une telle mesure orchestrée par notre ministre de tutelle Kandia Kamissoko Kamara ? Pour le Midd, c’est un paradoxe que de reconnaitre la justesse d’une revendication et de prendre, dans le même moment, des sanctions. A quelle fin ?», se sont-ils interrogés. En tout cas, Mesmin Komoé et ses camarades n’entendent pas plier l’échine devant l’intransigeance du Gouvernement. «Ce que nous revendiquons est contenu dans les textes. Nous allons inviter le Gouvernement à respecter ses textes. Si cette mesure s’applique, elle pourrait produire des conséquences graves. La riposte sera à la hauteur de la provocation», a averti le secrétaire général. Néanmoins, un brin d’espoir reste toujours porté sur le dialogue social initié par le Premier ministre Kablan Duncan. «Le Midd lance un appel pressant à Sem le Premier ministre pour que cette mesure de ponction sur les salaires ne prospère pas, et l’invite à honorer le rendez-vous manqué du 18 mars 2013 avec les Fonctionnaires du monde de l’Education comme il l’a fait récemment avec ceux de la santé, pour un retour de la santé à l’école», mot de fin du secrétaire général.
JB KOUADIO
JB KOUADIO