« A situation exceptionnelle, grève exceptionnelle ». Cette phrase lâchée un jour par Pr Koudou Kessié, alors secrétaire général du Synares, pour justifier un arrêt de travail brusque et inattendu dans les universités, reflète bien la situation qui prévaut depuis hier, dans les lycées et collèges publics de Côte d’Ivoire. Ces établissements où justement les enseignants de façon spontanée, marquent un arrêt de travail. Pour protester contre les ponctions faites sur leur salaire du mois de mars pour fait de grève.
« Aujourd’hui, les conseils de classe au lycée Pierre Gadié de Yopougon ont été arrêtés. Les examens sont suspendus. Au Lycée classique d’Abidjan, les enseignants se sont déjà mis en congé de Pâques, au lieu d’attendre le 28 mars prochain. C’est pareil dans les collèges modernes Harris d’Adjamé, de Cocody. A l’intérieur du pays, la situation est la même », explique un enseignant exerçant au Lycée classique d’Abidjan, interrogé hier, en début d’après-midi par téléphone. Comme cet enseignant des lettres modernes, bien d’autres professeurs de ce même établissement interrogés ont confirmé l’information, tout en se disant être outrés par la mesure gouvernementale. Mais de quoi s’agit-il exactement ? « Les premiers bulletins que nous avons tirés indiquent que pour fait de grève en février dernier, des ponctions sont faites sur nos salaires. Les enseignants (instituteurs) en B3, sont victimes d’une ponction salariale de 45 mille FCFA. S’agissant des enseignants en A4, les ponctions qui les frappent varient entre 60 mille FCFA et 120 mille FCFA. C’est illégal, illégitime et scandaleux. C’est inacceptable. Nous sommes outrés », dénoncent avec véhémence plusieurs enseignants joints par téléphone. L’intersyndicale de l’enseignement comme on pouvait s’y attendre, a déjà dans une déclaration prompte, condamné avec fermeté la mesure Kandia Camara. Dont l’objectif avoué vise à décourager les syndicats à recourir à la grève, dans les temps à venir.
En février dernier, les enseignants, tous les secteurs confondus, à l’appel de leurs structures syndicales, avaient observé 5 jours de grève, pour un mouvement initialement prévu pour 10 jours. Mais ils avaient suspendu leur grève après 5 jours, conséquence des négociations avec le gouvernement, la Primature plus exactement.
La grève en question visait à amener le gouvernement à payer la totalité des effets financiers du reclassement indiciaire et la bonification indiciaire des instituteurs. Le régime Gbagbo ayant payé 50% en son temps, il appartenait au nouveau pouvoir de parachever le paiement, en s’acquittant des 50% restants. Seulement, voilà. Le nouveau pouvoir s’est dit incapable de payer ces 50% à cause des problèmes de trésorerie de l’Etat. Par conséquent, les enseignants doivent se contenter de 25%, soit la moitié de leur dû. Et c’est ce point d’achoppement qui avait conduit à la grève.
Félix Téha Dessrait
dessrait@yahoo.fr
« Aujourd’hui, les conseils de classe au lycée Pierre Gadié de Yopougon ont été arrêtés. Les examens sont suspendus. Au Lycée classique d’Abidjan, les enseignants se sont déjà mis en congé de Pâques, au lieu d’attendre le 28 mars prochain. C’est pareil dans les collèges modernes Harris d’Adjamé, de Cocody. A l’intérieur du pays, la situation est la même », explique un enseignant exerçant au Lycée classique d’Abidjan, interrogé hier, en début d’après-midi par téléphone. Comme cet enseignant des lettres modernes, bien d’autres professeurs de ce même établissement interrogés ont confirmé l’information, tout en se disant être outrés par la mesure gouvernementale. Mais de quoi s’agit-il exactement ? « Les premiers bulletins que nous avons tirés indiquent que pour fait de grève en février dernier, des ponctions sont faites sur nos salaires. Les enseignants (instituteurs) en B3, sont victimes d’une ponction salariale de 45 mille FCFA. S’agissant des enseignants en A4, les ponctions qui les frappent varient entre 60 mille FCFA et 120 mille FCFA. C’est illégal, illégitime et scandaleux. C’est inacceptable. Nous sommes outrés », dénoncent avec véhémence plusieurs enseignants joints par téléphone. L’intersyndicale de l’enseignement comme on pouvait s’y attendre, a déjà dans une déclaration prompte, condamné avec fermeté la mesure Kandia Camara. Dont l’objectif avoué vise à décourager les syndicats à recourir à la grève, dans les temps à venir.
En février dernier, les enseignants, tous les secteurs confondus, à l’appel de leurs structures syndicales, avaient observé 5 jours de grève, pour un mouvement initialement prévu pour 10 jours. Mais ils avaient suspendu leur grève après 5 jours, conséquence des négociations avec le gouvernement, la Primature plus exactement.
La grève en question visait à amener le gouvernement à payer la totalité des effets financiers du reclassement indiciaire et la bonification indiciaire des instituteurs. Le régime Gbagbo ayant payé 50% en son temps, il appartenait au nouveau pouvoir de parachever le paiement, en s’acquittant des 50% restants. Seulement, voilà. Le nouveau pouvoir s’est dit incapable de payer ces 50% à cause des problèmes de trésorerie de l’Etat. Par conséquent, les enseignants doivent se contenter de 25%, soit la moitié de leur dû. Et c’est ce point d’achoppement qui avait conduit à la grève.
Félix Téha Dessrait
dessrait@yahoo.fr